Education bienveillante : pourquoi je n’adhère pas

POURQUOI JE N’AIME PAS L’EDUCATION BIENVEILLANTE

L’éducation bienveillante est un sujet de plus en plus à la mode depuis quelques années, entre autres chez les parents qui sont attirés par la pédagogie Montessori. Et je sens que je ne vais pas me faire des amis avec cet article, mais il est absolument fondamental pour moi et c’est une véritable mise en garde que je me sens obligée de faire.

En fait, il y a une série d’articles que je veux écrire depuis longtemps, mais qui sont particulièrement délicats. Chacun de ces articles a pour but de montrer qu’il faut éviter toute radicalité et adopter des positions beaucoup plus nuancées, en particulier lorsqu’il s’agit de parentalité et d’éducation.

Mais je vous en prie, lisez bien cet article jusqu’au bout, ne vous arrêtez pas aux premières phrases en pensant « c’est n’importe quoi ». En particulier si vous-même pratiquez l’éducation bienveillante, faites-moi la grâce de croire que justement, ma position est nuancée et non radicale. J’ai d’ailleurs écrit un second article pour expliquer encore mieux tous ces concepts et en quoi la discipline positive et l’éducation bienveillante ne sont pas exactement la même chose.

Car comme souvent avec les effets de mode, vous allez voir que les tenants de l’éducation bienveillante ne manquent pas de radicalité. Commençons par cette expression « éducation bienveillante« …

Une éducation bienveillante… et une éducation malveillante ?

Les mots ont leur importance. Sachant que « bienveillant » signifie littéralement « qui veut du bien », franchement, quel parent n’est pas bienveillant ?

Tout les parents souhaitent une éducation bienveillante

En tout cas, c’est une expression qui classe immédiatement les parents dans deux catégories et suggère que l’autre catégorie serait celle des parents « malveillants », qu’il faut absolument rabaisser. Donc franchement, cette expression me sort par les yeux. Comment peut-on se prétendre « bienveillant » quand on rabaisse tous les autres et qu’on se croit supérieurs à eux ?

Une immense culpabilité pour les parents

Mais mon refus de l’éducation bienveillante vient de plus loin et est plus profond.

Lorsque mon aîné a commencé à aller à l’école (sa seule année, dans une école Montessori formidable), une maman a proposé d’organiser un cercle de parents autour de l’éducation bienveillante. Intriguée, j’y suis allée, mais l’expérience s’est avérée franchement déprimante…

Chez nous, tout se passait plutôt bien, on découvrait à quel point un enfant de 2 ans et demi avait besoin d’indépendance et on s’adaptait tranquillement, avec nos petits succès et nos petits échecs.

Mais ce soir-là, une maman a témoigné, en expliquant qu’elle n’en pouvait plus : elle travaillait et le soir, en rentrant du travail, son fils restait absolument scotché à elle, ne la laissait même pas préparer le repas, et la harcelait pour qu’elle passe la soirée à jouer avec lui. Il occupait de plus toute son attention, au détriment de ses autres enfants !

Au fond, je crois que la plus grande difficulté était que cette maman n’avait aucun sas de transition entre son travail et la maison, et qu’elle aurait eu besoin de se recharger avant. On sentait qu’elle était à bout d’énergie (on voyait même des larmes perler à ses yeux). La suggestion de celle qui organisait le cercle de parents ? Prendre sur elle et passer un moment sur le trampoline avec cet enfant en décalant le dîner.

Ses besoins à elle : ils n’étaient pas pris en compte.

Sa détresse : complètement ignorée.

Seule conclusion : elle devait en faire encore plus.

éducation bienveillante entraîne une grande culpabilité chez les parents

J’ai eu mal pour elle au plus profond de moi. Ce soir-là, j’ai été définitivement refroidie par l’éducation bienveillante. Certes, l’éducation ne consiste pas à faire passer tous ses besoins avant ceux de son enfant, mais elle ne consiste pas non plus à faire passer tous les besoins de l’enfant avant les siens. C’est culpabilisant, déprimant et épuisant.

L’éducation bienveillante : vraiment efficace ?

C’est ce que j’observais d’ailleurs, le matin à l’école, quand les parents « bienveillants » se retrouvaient complètement dépassés par leurs enfants. Dieu sait que je ne considère pas que les enfants doivent « obéir », faire ce qu’on leur dit sans moufter ou « rester sages ». Mais en revanche, il est pour moi intolérable de laisser des enfants en bousculer d’autres, courir partout tous les jours en perturbant le calme de l’école et des enfants déjà rentrés. Ou de les laisser taper et insulter d’autres enfants. C’est tout simplement un manque de respect.

Combien de familles pratiquant l’éducation bienveillante connaissez-vous autour de vous ? Comment le vivent-elles au quotidien ? Ont-elles l’air heureuses et épanouies, les relations sont-elles respectueuses entre tous les membres de la famille ? Ou les parents sont-ils complètement dépassés, épuisés, malmenés ?

Si vous-même vous essayez d’éduquer vos enfants de façon bienveillante, comment le vivez-vous ? Posez-vous un instant et prenez du recul, honnêtement : êtes-vous satisfait de vos relations avec votre ou vos enfants ? Etes-vous à l’aise pour retrouver d’autres familles et que vos enfants jouent ensemble ? Est-ce que vous vous sentez, vous-même, dépassée, épuisée ou malmenée ?

J’ai écouté beaucoup de mamans qui, un peu en cachette, un peu honteuses, partageaient avec moi leur désarroi : pourquoi est-ce que ça ne marche pas pour elles ? Qu’est-ce qu’elles font de mal ? C’est censé être la solution magique et au lieu de ça elles n’en peuvent plus…

De même, j’avoue que dans notre entourage, je ne suis pas convaincue par ce que j’observe. Trop souvent, l’éducation bienveillante part dans un excès de laisser-faire, de laxisme, qui en fait n’est pas bon pour les enfants, qui souffrent de ne pas avoir de cadre. Car c’est important à rappeler : le cadre est sécurisant pour les enfants.

Bien entendu, le cadre peut être plus ou moins étendu, mais il y a une juste dimension qui est adaptée à l’enfant. C’est exactement la même chose que d’enfermer son enfant dans un placard (cadre beaucoup trop restreint et contraignant), le laisser vivre dans une maison (cadre adapté et sécurisant) ou le laisser abandonné dans la rue (aucun cadre, profondément paniquant).

On lit (heureusement) de plus en plus de témoignages de parents pourtant très engagés dans l’éducation bienveillante et qui avouent en revenir.

Ils parlent de l’épuisement, de la culpabilité, de la difficulté au quotidien. Même certains « super parents » qui en formaient d’autres à l’éducation bienveillante reconnaissaient il y a peu dans leur infolettre que ça les avaient beaucoup fait souffert et qu’ils avaient dû prendre du recul par rapport à tout cela pour réenvisager leur parentalité autrement.

éducation bienveillante peut épuiser les parents

Ouf ! Je suis profondément reconnaissante à tous ces parents qui sont suffisamment honnêtes pour admettre leurs difficultés sur les réseaux sociaux et expliquer tout simplement qu’ils ont changé d’avis sur la question (il n’y a aucune honte à changer d’avis, bien au contraire, c’est la preuve que l’on continue à réfléchir).

Prenez le premier article venu sur la bienveillance et lisez les commentaires : ce que je lis, c’est de la tristesse, de la culpabilité, de l’angoisse : « Je ne fais jamais assez bien », « je me retrouve toujours à craquer », « je ne m’en sors pas », « c’est absolument épuisant », « j’ai l’impression de devoir toujours en faire plus »…

Car au fond, ces parents ne sont que les victimes. Croyez-moi, je ne cherche absolument pas à leur lancer la pierre (ou à vous lancer la pierre si vous-même pratiquez l’éducation bienveillante). J’ai essayé moi-même pendant quelque temps (mais c’était il y a plus de 7 ans). J’ai participé à un cercle de parents. J’ai lu les fameux livres d’Isabelle Filliozat ou de Faber et Mazlish. Dedans, j’ai surtout retrouvé des techniques, des astuces, qui fonctionnent un temps et puis cessent.

Par exemple : « Offrir un choix à l’enfant : plutôt que de lui dire de mettre le couvert, lui demander s’il veut commencer par les assiettes ou les verres ».

La première fois, pas de souci, l’enfant est tout heureux, et puis ça fonctionne encore deux, trois, quatre fois… Jusqu’à ce que l’enfant, qui n’est pas stupide, refuse tout simplement de choisir : « Tu préfères commencer par les assiettes ou les verres ? – Non ! »

C’est d’ailleurs amusant (enfin, on rit un peu jaune), dans le livre « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent », les auteurs reconnaissent elles-mêmes que dans leur groupe de parents, c’était la conclusion de tout le monde : au début, tout le monde était ravi des astuces proposées, et au bout de trois semaines, tout le monde en revenait en expliquant désespéré que « ça ne fonctionnait plus ».

Ce que je trouve dramatique, c’est qu’elles n’en ont pas tiré les conclusions qui s’imposaient et se sont juste contentées d’alterner davantage leurs astuces. Alors que tout le monde commence enfin à le reconnaître aujourd’hui : l’éducation bienveillante n’est pas une solution à long terme.

La bienveillance mise à toutes les sauces

Par ailleurs, je suis souvent un peu agacée par ce qu’on fait de la bienveillance. Avez-vous remarqué que sur les réseaux sociaux, dans certains groupes de parents, la bienveillance devient un outil pour faire taire ? Si quelqu’un apporte une contradiction (poliment j’entends), il y a toujours quelqu’un pour dire « ça n’est pas franchement bienveillant ».

Alors que le débat est parfaitement sain, tant qu’il se fait dans le respect et l’honnêteté. On a parfaitement le droit de ne pas être d’accord (et peut-être que vous n’êtes d’ailleurs pas d’accord avec cet article que vous êtes en train de lire : je ne vous en respecterai pas moins pour autant !).

Ou d’autres qui se montrent hyper violents, sous prétexte de bienveillance ! Avec des remarques comme « Mais comment vous pouvez prétendre faire du Montessori et imposer à votre enfant de finir son assiette ? C’est n’importe quoi ! » (et ce sont les mêmes que l’on retrouve quelques commentaires plus loin en train de parler de bienveillance…)

Cela rejoint aussi la question des violence éducatives ordinaires (ou de la violence de manière générale). Il est un peu facile de mettre l’étiquette de « violence » sur tout et n’importe quoi, en fait sur tout ce qui représente une contrainte ou une limite.

éducation bienveillante impose t'elle des limites ?

Si ce terme de violence éducative ordinaire a permis de répandre l’idée (et c’est une très bonne chose) qu’il n’y avait pas besoin de coups pour être maltraitant, que les paroles avaient parfois autant de poids que les gestes et que nous pouvions davantage respecter nos enfants, certains poussent le raisonnement à l’extrême.

  • Si je me lance dans une bataille de chatouilles avec mes enfants, est-ce de la violence ?
  • Si ma fille embête quelqu’un et que je la prends dans mes bras pour l’éloigner « de force », est-ce de la violence ?
  • Si mon fils insulte son frère et que je lui dis « C’est inacceptable », est-ce de la violence ?

Vous pensez peut-être que j’exagère, mais j’ai entendu des familles m’affirmer pour chacun de ces cas qu’il s’agissait de violence. Il y a même un article de Catherine Guéguen qui place la phrase « Ce n’est pas bien » sur le même plan que les gifles.

Le problème, c’est que du coup, le parent lambda se dit « ce sont des illuminés » et va continuer avec les fessées et les insultes comme système éducatif… Le radicalisme est toujours contre-productif. Au final, les parents détournent complètement l’idée même de bienveillance

Mais par quoi remplacer l’éducation bienveillante ?

Car il est facile de critiquer, de pointer les limites de l’éducation bienveillante. D’autant plus qu’elle a eu ses mérites, celui en particulier de pointer du doigt certaines de nos attitudes de parents qui semblaient justifiées, et dont on sait aujourd’hui combien elles peuvent être nuisibles pour la construction psychologique et physiologique de l’enfant (IRM à l’appui).

Mais maintenant, on fait quoi ? Est-ce qu’on s’effondre sur le carrelage de notre salle de bain pour pleurer toutes les larmes de notre corps ? Est-ce qu’on ouvre un pot de Nutella et qu’on essaie de s’anesthésier à coup de calories et de séries TV ? Je rêve de tellement mieux pour vous, pour chacune d’entre nous…

En fait, j’ai confiance dans une évolution de nos modes de parentalité à l’exemple des Américains. Entre malbouffe et démesure consumériste, ce n’est pas souvent que je prendrai exemple sur les Etats-Unis, mais en l’occurrence, ils ont dépassé ce stade de la « bienveillance extrémiste » depuis longtemps.

Chez eux, la bienveillance éducative a été à la mode dans les années 70 environ. Ils ont eu le temps de digérer tout cela et de parvenir à un équilibre bien plus satisfaisant, où toute la responsabilité ne porte pas sur les parents.

Chez nous, l’éducation bienveillante est un phénomène qui a surtout commencé à se répandre il y a une dizaine d’années. Et comme pour tout effet de mode, les parents qui découvraient ces principes se sont jetés dedans à corps perdu, en poussant toutes les idées à l’extrême.

On assiste à un effet de balancier inverse qui à mon avis ne fait que démarrer, et qui risque de complètement décrédibiliser l’éducation bienveillante (c’est déjà le cas dans certains milieux) pour en revenir à un mode d’éducation autoritaire (mais un peu moins qu’avant quand même).

Puis le balancier repartira de l’autre côté, vers la bienveillance, mais moins loin etc. etc. jusqu’à ce qu’on atteigne un point d’équilibre. Ce que je vous propose, c’est d’anticiper et d’essayer de sauter quelques mouvements de balancier…

un système de balancier pour trouver un équilibre entre éducation bienveillante et éducation autoritaire

Car si j’en reviens à l’exemple des Etats-Unis, ils ont déjà effectué ces mouvements pendulaires et sont, à mon avis, parvenus à un certain équilibre (je parle des familles vraiment intéressées par les questions d’éducation évidemment, pas de celles qui se contentent de suivre le mouvement et restent attachées à la télé, la malbouffe et la démesure en tout).

En effet, en 1981, Jane Nelsen écrivait son livre sur la Discipline positive, à partir des travaux d’Adler et de Dreikurs, qui dataient déjà des années 20. Après des années et des années où nous l’avons expérimentée, je suis pour ma part convaincue que la discipline positive est l’une des meilleures solutions disponibles à l’heure actuelle.

Je reviendrai dans un prochain article sur ce qu’est la discipline positive, mais je peux déjà vous en donner quelques éléments de base pour que vous saisissiez la différence avec l’éducation bienveillante.

Le principe de départ est que l’enfant (et tout être humain bien sûr) recherche avant tout le sentiment d’appartenance et d’importance. Appartenance à une communauté (la famille) et conscience qu’il a un rôle à jouer dans cette communauté (par exemple à travers les contributions qu’il peut apporter dans la famille).

J’écoutais récemment une interview de Jane Nelsen (qui est maintenant assez âgée) et qui traduisait ces mots par amour/affection et responsabilité. Deux notions qui s’équilibrent et qui évitent aussi bien l’autoritarisme (trop de responsabilité et pas assez d’affection) que le laxisme et l’enfant-roi (« trop » d’affection et pas assez de responsabilité).

Équilibrer amour et responsabilité permet d’éviter les écueils de la fameuse éducation bienveillante. Est-ce que ça demande toujours du travail aux parents ? Oui bien sûr. Mais ça demande aussi aux enfants de prendre leurs propres responsabilités et c’est ça qui change tout. Le poids du travail à accomplir pour parvenir à des relations familiales apaisées ne pèse pas exclusivement sur les parents.

Pour en revenir au cercle de parents dont je vous parlais, cette maman aurait été écoutée et certes, il y a des choses qu’elle aurait pu faire pour nourrir affectivement son enfant, mais derrière elle aurait aussi gagné du temps et de l’énergie car son enfant aurait lui aussi apporté sa contribution à la vie de famille (peut-être par exemple en l’aidant à préparer le repas ou en rangeant ses affaires avant).

Les critères de la discipline positive

Pour savoir donc si l’on parle d’éducation bienveillante ou de discipline positive, le plus simple est d’en revenir aux critères posés par Jane Nelsen elle-même.

La discipline positive :

  1. Aide les enfants à se sentir connectés (appartenance et importance). Je préfère d’ailleurs le terme anglais de « significance » à « importance ».
  2. Est encourageante et respectueuse pour tous (pas seulement pour l’enfant, le parent aussi est pris en compte, de même que tout l’entourage).
  3. Est efficace à long terme (pas d’astuces qui fonctionnent 3 semaines).
  4. Enseigne des compétences de vie essentielles (respect, attention aux autres, résolution de problèmes, coopération et toutes les compétences qui permettent de contribuer dans sa famille, son école ou sa communauté au sens large). On n’envisage pas l’éducation qu’à court terme, c’est tout son avenir qu’on prépare avec l’enfant.
  5. Invite l’enfant à croire en son potentiel. (Encourage l’autonomie).

Si on vous propose quelque chose qui ne respecte pas l’un de ses critères, c’est bien simple, ce n’est pas de la discipline positive.

Est-ce que cela veut dire que tout est facile maintenant, et que nous vivons dans une super famille de Bisounours ? Certainement pas. Il y a des hauts, des bas, des crises et oui, parfois encore des cris. Mais c’est amusant : généralement quand il y a une crise, je m’aperçois que cela correspond justement à un moment où j’ai moins mis en pratique ce que j’ai appris.

Par exemple dans des moments de vie difficiles (pendant mes deux dernières grossesses, j’ai dû passer beaucoup de temps allongée car je n’avais aucune énergie et si je me levais, je vomissais immédiatement), ou simplement parce que quand tout va bien, on n’a plus tellement besoin de certains outils et que du coup, quand une micro-crise survient, on a perdu ses réflexes.

Mais à chaque fois que je me suis replongée dans ces outils, que je me les suis remémorés de façon à pouvoir les utiliser à tout moment, quand j’en aurai besoin, nos relations familiales se sont retrouvées complètement apaisées et ce, sans que j’ai à me sacrifier et à tout faire passer après le bonheur immédiat de mes enfants.

Comme je vous le disais, il est difficile d’adopter une position nuancée et de l’exposer, en particulier sur Internet. Car tout le monde lit en diagonale, s’arrête aux phrases les plus frappantes et se forge une opinion à la va-vite.

Pour ma part, je vous fais confiance. Je pose cet article ici, et peut-être que d’ici une heure j’aurais 30 commentaires pour me dire que je n’ai rien compris, comment je peux critiquer l’éducation bienveillante, et à quel point je manque moi-même de bienveillance (le tout au milieu de quelques réflexions bien désagréables et pas du tout bienveillantes…)

Peut-être que certaines seront déçues, prendront la décision de ne plus me suivre. Peut-être que certaines se sentiront attaquées. Sachez que ce n’est absolument pas mon attention. Au contraire, si vous pratiquez l’éducation bienveillante et que vous y trouvez votre bonheur, tant mieux pour vous ! Ce que je dis n’est qu’une généralité et je suis ravie pour vous si vous êtes l’exception à la règle. Mais si vous pratiquez l’éducation bienveillante et que vous vous reconnaissez dans cet article, sachez que je suis là pour vous écouter, je lis et réponds à tous les commentaires…

Car je refuse d’insulter l’intelligence de celles et ceux qui me lisent. Peut-être qu’en-dessous de cet article pourra alors plutôt émerger une saine discussion, un échange respectueux. Pour ma part, sachez que j’ai toujours aimé discuter de tout, et en particulier avec des gens aux opinions radicalement opposées des miennes, tant que les échanges se faisaient dans le respect et l’honnêteté intellectuelle. Chez les Montessouricettes, aucun débat n’est tabou ! En revanche, je suis intransigeante sur un point : il faut se respecter.

J’ai d’ailleurs répondu à un certain nombre de remarques dans un autre article : Discipline positive et éducation bienveillante, est-ce la même chose ?

Et si vous avez envie d’en savoir plus, le thème de février de notre communauté sur abonnement, l’Accompagnement à la Parentalité et à l’IEF Montessori sera justement les bases de la discipline positive.

Je serais ravie que vous nous y rejoigniez !

 

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187 commentaires sur “Education bienveillante : pourquoi je n’adhère pas

  1. Bonjour Anne Laure,
    Quel article courageux ! Et bien écrit !
    Pour ma part, je ne suis pas pour une seule façon de faire , de voir, d’apprendre etc… je pense que c’est un tout et surtout que c’est à adapter à sa situation personnelle . Sinon, c’est un peu sectaire .
    Donc s’inspirer,adapter et Faire de mon mieux est ma letmotive
    Il y a tellement d’élément à prendre en compte dans une situation …

    1. Merci de ton retour !
      Il est effectivement indispensable de prendre en compte la situation de la famille, ses valeurs etc. Ce que j’aime dans la discipline positive, c’est que c’est, comme la pédagogie Montessori, un cadre que l’on adapte justement à ses valeurs et à ses enfants.
      Je pense que dans un cas comme dans l’autre, on s’appuie sur des principes universels qu’il faut complètement personnaliser, et que c’est pour ça que ça fonctionne aussi largement.
      Et qu’est-ce qui t’inspire le plus au quotidien pour ta famille ?

      1. Je pense que vous n’avez simplement pas compris les principes de l’éducation bienveillante. Il ne s’agit en aucun cas de laxisme ou de tyrannie ds intérêts de l’enfant sur ceux des parents. Dommage que vous cherchiez à convaincre quand vous n’avez pas pris soin de vous renseigner correctement au préalable.

        1. 🙂 Dommage que vous fassiez des suppositions sur les gens… Dommage aussi que si je ne suis pas d’accord avec vous, c’est que je ne me suis pas assez bien renseignée. Peut-être que cette suite à cet article vous éclairera, même si j’en doute : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

      2. Bonjour,
        J’ai tout d’abord été surprise par le titre de cet article et j’attendais vivement de découvrir quelle était l’alternative proposée.
        Lorsque tu cites l’exemple de cette maman épuisée qui se voit proposer un conseil pour en faire encore plus avec son enfant déjà très en demande, il est clair que c’est maladroit. Effectivement l’éducation bienveillante commence par être bienveillant envers soi même. Et on ne peut pas ranger ce genre de conseil dans la « catégorie » de l’éducation bienveillante. Cette maman avait juste besoin d’une énorme dose d’empathie.
        Pour ma part, j’ai vraiment été heureuse de découvrir l’éducation bienveillante car instinctivement, je ne voulais pas reproduire certains schémas de l’éducation que j’avais reçue. Je voulais réussir à accompagner mes deux enfants, sans devoir menacer, punir ou donner des fessées. Mes parents criaient rarement mais j’ai reçu pas mal de fessées et je trouvais ma maman sévère. J’ai réalisée bien plus tard que j’étais une enfant hypersensible et je pense que ma maman avait beaucoup de peine avec mes émotions débordantes. J’aurais eu besoin de plus d’écoute et de plus d’affection. Et pourtant,il est clair que mes parents étaient bienveillants et nous ont donné beaucoup d’amour, d’attention et de présence à moi et ma sœur. Vraiment pour moi, il n’y a pas d’un côté parents bienveillants et de l’autre parents malveillants. Mais si mes parents avaient eu plus d’informations sur les étapes du développement de l’enfant ou sur les besoins d’une enfant hypersensible, je pense que j’aurais grandi de façon plus épanouie.
        Il me semble que l’éducation bienveillante est résumée ici comme une liste de trucs et astuces pour éviter les crises ou pour se faire obéir. C’est un des aspects et tant mieux s’il y a des astuces pour se faciliter le quotidien. Pour ma part, j’inclue la discipline positive dans la grande famille de l’éducation bienveillante et je partage totalement le besoin d’un cadre très clair, exactement comme dans la vision de Maria Montessori.
        Ce qui me semble déjà extraordinaire, c’est de s’interroger, de lire, d’expérimenter. C’est un pas de géant en faveur d’une plus grande conscience dans le domaine de l’éducation. J’ai envie de féliciter tous ces parents qui s’interrogent. C’est vraiment bien plus difficile qu’avant. Avant, on ne se posait pas autant de questions sur ce sujet. Et pour vous faire sourire, je mets à part bien entendu, Maria Montessori, totalement révolutionnaire pour son époque !!
        Pour rester sur une touche bienveillante ;-), je voudrais aussi citer Marshall Rosenberg (Communication non violente). Selon moi, l’approche de la relation en termes de sentiments et de besoins est fondamentale. Et cela évite l’écueil de « faire pour ses enfants en s’oubliant », car les besoins de chaque individu sont essentiels. Je vous partage le résumé de son livre Élever nos enfants avec bienveillance (en format écrit et audio).
        https://des-parents-et-des-enfants.com/resume-du-livre-elever-nos-enfants-avec-bienveillance-de-marshall-b-rosenberg/
        https://des-parents-et-des-enfants.com/podcasts/
        Merci encore pour cet article profond qui donne des ressources. Vivement votre article détaillé sur la discipline positive.
        Fabienne

        1. Merci pour ce commentaire Fabienne. La suite est ici, avec plus de détails sur la discipline positive et la question du vocabulaire « bienveillance / discipline positive » : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/
          Je suis désolée que tes émotions n’aient peut-être pas été accueillies comme il l’aurait fallu lorsque tu étais enfant. Une simple idée qui me vient en te lisant : souvent un enfant hypersensible a au moins un parent hypersensible aussi. Peut-être que ta maman avait elle-même des émotions débordantes, qu’elle ressentait puissamment les tiennes et avait besoin de s’en protéger aussi. Ou peut-être que je suis totalement à côté de la plaque ! Mais ce n’est qu’une piste de réflexion…

          1. Je suis enseignante en maternelle et maman, je me pose beaucoup de questions sur l’éducation pour mes enfants et dans mon travail, et je suis complètement d’accord avec vous. J’ai lu votre article avec beaucoup d’intérêt et vous remercie !

          2. Merci beaucoup Chloé !

      3. Bonjour,mes fils sont adultes maintenant,j ai toujours pratiqué une forme d éducation positive que je ressentais bienveillante (et mes fils aussi),il y avait et il a toujours amour ,respect,discussions mais il y avait des règles!nous étions des partenaires de vie et nous avons élaboré ensemble une « charte de vie familiale »!Salomé m a pas mal aidée à réfléchir et le livre « c est pour ton biens Alice Miller…Je l ai lu car c est une phrase qu’ on me disait souvent qd j étais enfant (éducation autoritaire et pas respectueuse de mes besoins même si je n ai pas été maltraitée

      4. La bienveillance comme je l’ai comprise personnellement et comme je l’applique c’est d’abord être bienveillant envers soi. Partir de ses besoins.
        Ensuite passer à l’enfant.
        Ce n’est pas être laxiste, c’est poser un cadre en lexpliquant ( non on ne tape pas les autres enfants, non on ne fait pas de bruit si cela dérange etc et on le dit fermement s’il faut) ! C’est comprendre l’émotion de l’enfant au lieu de la réprimer. ( arrête de pleurer par exemple)
        Ensuite, ce n’est pas parfait. Chacun fait avec sa personnalité et donc il ya pas d’astuces miracle mais des solution à chercher à chaque situation… C’est de leducation positive au final pour ma part c’est synonymes.
        Il ya des haut et des bas comme chaque famille finalement… Mais avec la bienveillance cela apporte vachement plus de facilité à vivre au quotidien sans culpabilité ni remord..

        1. « Merci pour votre commentaire. Je vois bien effectivement que cet article méritait d’être précisé et complété, c’est ce que j’ai fait dans https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/. N’hésitez pas à le lire et à poursuivre le débat dessus. »

        2. Bonjour
          Je ne suis que la grand-mère, j’ai appris le respect et toutes les règles minimales de savoir-vivre. Je me rends malade quand je vois le comportement de mes petits-enfants qui se croient tout permis chez moi. Je ne veux pas me fâcher avec ma fille qui est soupe au lait et qui monte tout de suite sur ses grands chevaux. Comment lui en parler sans la braquer. Je lis vos articles avec grande attention car cela me correspond absolument. Merci à vous

      5. Bonjour
        Je pense malheureusement qu il y a bien trop d amalgames
        Bienveillance ne rime pas avec laxisme comme je pense que ce n est pas le choix d une parentale bienveillante qui épuise les parents mais de manière général le fait d être parent tout simplement
        Je pense qu il faut faire preuve d une grande intelligence pour pratiquer une éducation sur mesure pour le parent et l enfant (en lien avec l histoire de chacun), acceptez de se confronter à ses propres peurs et besoins (si on sait nous même les écouter), prendre du recul sur les situations et de fait sur la culpabilité
        Bref rien n est si simple il n y a pas de méthode unique pas de bonnes ni de mauvaises juste celle qui est le plus adapter au parent au moment présent. De ce fait il est normal de pouvoir en changer ou même y revenir
        A méditer
        Passionnant votre article

      6. Merci pour cet article qui fait du bien 🙂

        Je suis le type de maman qui à un moment a tenté l’éducation positive ++. C’est triste à dire, mais je m’en sortais bien mieux avant ! Pour faire court j’ai 2 enfants. un fils de 11 ans et une fille de 4 ans. Lorsque j’ai eu mon fils, nous n’étions pas encore trop pris dans la vague « bienveillance à tout prix ». Je fonctionnait principalement à l
        instinct et je dirai que limite j’étais bien plus bianveillante qu’aujourd’hui. Peu de temps avant d’avoir ma fille, la bienveillance avait explosé, on ne pronait que ça. J’ai donc commencé à lire divers bouquins bien connus, à suivre certains articles sur le net (mon fils avait environ 6 ans à ce moment là). Alors que ma façon de faire nous convenait à tous 2 et que ma relation avec mon fils se passait bien (avec des petites épreuves comme tout parent). Bref je me sentais en osmose avec moi même et mes valeurs. Je n’utilisais pas la violence physique ni psychique, mais faisais preuve de fermeté sans pour autant crier. Mais voilà j’ai commencé à me laisser monter la tête par tout ca, à douter de ma façon de faire, à me dire que j’étais trop exigente, bref à rentrer dans une grosse culpabilité à me dire « merde j’ai pas fait comme ça ». Peut être une fragilité intérieure aussi à ce moment là qui a fait que. Bref du coup j’ai voulu tout remettre en cause. Et j’ai eu ma fille, et tout me faisait culpabiliser en permanence, je ne me sentais plus du tout légitime dans mon role de mère. Et plus j’essayais de répondre à cette fameuse bienveillance, plus je me perdais. Moralité je me suis retrouvée démunie, dépassée et épuisée. Mon fils lui a commencé à changer aussi (sa maman n’était plus assez sûre d’elle et plus du tout bienveillante avec elle même). A ça on ajoute la pression des réseaux sociaux le fait que ma fille a un sacré tempérament (pas forcément géré à cause de leur fameux conseils de vienveillance) et voilà. Aujourd’hui je n’ai plus aucune patience ni bienveillance. Bien sûr je ne suis pas rentrer dans la violence non plus, mais au final je n’arrive meme plus à prendre plaisir à passer du temps avec mes enfants. Quelque chose s’est brisé à cause de leur foutues conseils de sciences infuses à tous. Quand mes enfants me fatiguent, je démarre au quart de tour et je gueule, j’ai beaucoup moins d’autorité de ce fait personne n’écoute et moi je continue de m’épuiser, et de culpabiliser de ne pas être à la hauteur. Donc oui moi aussi la bienveillance j’en reviens, et j’irai même plus loin en disant que quelque part elle m’a « détruite » en tant que maman et a fortement mis à mal ma relation avec mes enfants que j’ai beaucoup de mal à supporter par moment. Car justement à trop vouloir faire bien, je me suis complètement perdue en route. Trop d’abnégations et d’oubli de moi même pour « faire bien » et être un « bon » parent selon la methode bienveillante, m’a conduite là, à cette maman qui n’arrive même plus à prendre du recul et qui continue de se flageller et de gueuler. Alors OUI méfions nous des techniques soit disant miracles. Il n’y en a pas. Ecoutez toutes et tous votre instinct. Vous aimez vos enfants, vous êtes le parent qu’il faut à votre enfant, et vous seuls savez ce qui est vraiment adapté à vous et vos enfants. Car heureusement la plupart des parents sont quand même dotés de bon sens et possèdent en eux cet amour inconditionnel qu’ils donnent à leurs enfants. Pour ma part, j’ai loupé un truc du coup, mais chaque jour j’essaye de faire mieux qu’hier. Prenez soin de vous 🙂

    2. Bravo, j’approuve à 100%. Je me sentais bien seule… Merci pour cet article.

    3. Votre article est très intéressant je l’ai lu jusqu’au bout sans jugement. Je suis une maman de deux jumelles de 35 ans, si je m’intéresse a différentes pédagogies c’est pour mes petits enfants mais aussi pour les enfants que je garde puisque je suis assistante maternelle. Il est important de savoir tirer des astuces des aides a la parentalité en général. Chaque enfant est différent, une seule pédagogie peut être suffisante comme insuffisante. Il faut une réponse a l’enfant mais aussi aux parents comme vous l’avez souligné.

      1. Bonjour Valérie et merci pour votre commentaire ☺️

    4. Bonjour
      Je ne me situe ni en bienveillance, ni en malveillance, pourtant je suis montessorienne.
      Dans la vie, sur la route, vis à vis d’autrui il y a des bases à a apprendre et à connaitre, de ce fait il y a un cadre. C’est ça MA bienveillance.
      Ensuite je pense que nous faisons ce que nous pouvons pour bien éduquer nos enfants, tout comme on fait nos parents.
      Passez une belle journée et bonne continuation

  2. Merci pour cet article ! Je souscris à 100% ! 🙂
    ça fait un moment pour ma part également que je sature de l’expression « éducation bienveillante » qui est en soi d’une grande malveillance envers tous ceux qui font autrement.
    Et oui, chez moi, ça ne marche pas et j’ai remarqué que cette manière de faire insécurise mes enfants. J’ai 3 garçons et ils ont une vraie soif de cadre et de fermeté.
    Je ne suis pas parfaite, loin s’en faut. Je peux avoir la fessée facile, parce que je suis fatiguée, à bout de patience. Mais NON, je ne suis ni malveillante, ni maltraitante. J’essaie de faire mieux, d’avoir une main de fer dans un gant de velours, je câline, je gronde, nous rions, nous faisons des choses ensemble, je les confie à la voisine le temps d’une heure…. Bref, j’applique de plus en plus le pragmatisme, je cherche ce qui fonctionne pour chacun de mes enfants, parce que les recettes… je n’y crois plus ! 🙂

    1. En fait je crains que les recettes de bienveillance ne soient vite contre-productives : on les applique, on prend sur soi, ça fonctionne un peu, ça ne fonctionne plus, on reprend sur soi et du coup à un moment donné on est tellement à bout de nerfs que c’est la crise, les cris ou les fessées.
      Effectivement, le cadre est profondément sécurisant, et il y a un équilibre à trouver (suivant chaque famille, chaque situation) entre la pure affection et la fermeté. C’est d’ailleurs ce que tendent à démontrer les études réalisées depuis les années 60. Cet article est passionnant sur le sujet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Style_parental

      1. Bonjour,
        Votre article est très éclairant et ma justement fait réfléchir à mon mode d éducation. C est une question que je ne me suis jamais posée… Quelle éducation vais je adopter pour élever mes enfant ? En fait, mon mari et moi avons plutôt fait au feeling, sur le moment. Nous étions souvent d accord et nous ne nous sommes jamais contredits devant nos enfants. Après, il y a eu des moments de crise, C est sûr, nous nous sommes parfois fâchés fort, mais nous n avons jamais laissé une colère s installer, jamais un mauvais climat perdurer. La baguette magique était d attendre le retour au calme, chacun de son côté, et revenir vers nos enfants avec douceur et parler de la situation, s expliquer sur un ton posé et doux. Tout le monde se pardonnait et hop C était reparti.
        Je pense avoir utilisé et testé plein plein de modes de fonctionnement differents, mais le pouvoir dédramatisant et rassurant des mots me semble le plus adapté depuis. Mon grand à 11ans ma petite a 8ans. Reste l adolescence à venir. En tout cas pour l instant je suis satisfaite et je ne croule pas, enfin je crois🤔 sous la fatigue ou la culpabilité. Je me sens bien dans mon rôle de maman, je pense que tous les 4 nous nous sentons bien dans notre foyer.

        1. Déjà le fait d’être d’accord dans le couple facilite considérablement les choses ! Quand au moins on est cohérents à deux, ça donne de bons points de repère. Votre feeling a l’air de vous avoir réussi, félicitations pour vous être fait confiance, à vous-même et à l’autre !
          Et bon courage pour l’adolescence à venir, je vous la souhaite aussi douce que possible 😉

        2. Bonjour,
          Je vous rejoins totalement sur le fait que l éducation bienveillante est TRÈS culpabilisante pour les parents. Je permettrais d ajouter que dans la théorie elle semble parfaite, oui si elle nous considère comme étant des robots dépourvus d’émotions… pour l appliquer à la lettre cela nous demande de mettre de côté nos propres emotions: la colère, la fatigue, la peine…. qui sont pourtant la première des choses à enseigner à notre enfant: « tu vois, moi aussi j eprouve de la colère où de la peine, c est quelque chose de normal, et c est en me voyant dans mes faiblesses que tu apprendras à gérer les tiennes »… et l education bienveillante met complètement au placard les émotions normales de l adulte… et vise à faire de nous des super héros sans faille. Et finalement carence nos enfants à ce sujet.
          J ai essayé aussi, mais j ai fini par renier cette pratique et n en garder que le positif qui me semblait constructif et compatible avec mes émotions et le caractère de mon enfant. Il n y a pas de mauvais parents à partir du moment où on fait de notre mieux et qu on leur donne l amour dont ils ont besoin, c est à mon sens la seule règle à s imposer…

      2. Waouw !
        Quel article !
        J y adhère complètement ! Et, toutes ses nuances sont tellement importantes, pour chacun d entre nous.
        Je me demande souvent comment qualifier l éducation que j essaie d inculquer a mes enfants, et bien, elle ressemble terriblement a la vôtre !
        C est un mix, un mélange, qui souvent remue toute série de questions, entre le cadre (qui sécurise et prépare a la vie de demain, dans la société, parce que les familles ne sont pas des micro sociétés, qui fonctionnent en vase clos) et l ouverture (a la réflexion, au dialogue, aux choix, aux envies et besoins). C est chercher la meilleure méthode au moment qui se présente, en fonction des forces et « difficultés » de l enfant que l on a, face a nous. C est pouvoir prendre telle option, et une toute autre pour une meme situation, parce que son frère, ou sa soeur n a pas les mêmes besoins.
        Je suis absolument mitigée face a ces préceptes d education écrite, indiquant comment agir ou ne pas agir. La nuance dans l éducation, et la connaissance de son enfant sont les meilleurs indicateurs, a écouter, encore et encore .. avec la disponibilité qui est la nôtre, grande ou moins grande ..
        Merci pour cet article !

        1. Merci Marie ! Oui, la nuance, c’est ce que j’essaie de transmettre par-dessus tout dans tout ce que j’écris (ou que je dis, maintenant grâce aux podcasts). Mais c’est aussi ce qui est le plus difficile à exprimer et certains commentaires ici le démontrent bien je crois.

      3. Bonjour,
        Superbe article, très riche et surtout deculpabilisant!!!!
        Je me rend compte que je pratique la discipline positive.
        Je suis éducatrice de jeunes enfants. Pour moi la limite est essentielle à la construction de l’enfant. Lui apporter une sécurité, une présence…on ne peut le laisser se faire mal et faire mal aux autres…on l’invite alors à s’isoler…en ayant que parents pour être » bienveillant » on se doit de s’accorder du temps…comment répondre pleinement aux besoins d’être petit être en construction, sans repondre à nos besoins?
        Construire ensemble est important. Nous sommes le premier lui de socialisation de l’enfant. La famille est sa base…donnons des limites saines, accompagnons, encourageons. Donnons aux enfants la sécurité affective qu’ils ont besoins pour devenir des adultes sereins.
        J’aime beaucoup votre article.il offre des explications saines et claires. Il n’interdit pas. Il amène la réflexion et propose des solutions
        Belle échange. Merci
        Rosa

        1. Merci Rosa ! Je suis vraiment heureuse de la saine discussion que cet article a suscité…

  3. Bonjour Anne-Laure,

    Je t’avoue que suis une grande adepte de la discipline positive, La discipline positive de Jane Nelsen fait partie de mes livres de chevet. Une formatrice était venue tout au long de l’année pendant plusieurs années pour nous aider à la mettre en place dans nos classes. D’abord très méfiante car je pensais que c’était un « truc laxiste », j’ai été emballée en découvrant réellement ce que c’était ! C’est vraiment responsabilisant pour l’enfant, son avis compte mais c’est moi qui fixe le cadre ; c’est incroyablement reposant : on ne se bat plus contre les élèves pour obtenir ce qu’on veut mais on les implique, à eux de trouver des solutions, des moyens pour atteindre l’objectif fixé ou répondre à une problématique.Et puis on évalue pour voir si les solutions adoptées résolvent le problème ; sinon nous recherchons à nouveau des solutions; puis nous évaluons à nouveau leur efficacité, etc.
    En revanche, j’avoue que je ne me suis jamais intéressée à la parentalité bienveillante, je n’en ai jamais ressenti le besoin. Et pourtant je peine parfois à instaurer la DP à la maison… surtout avec la fatigue en ce moment. Étonnamment, je trouvais presque cela plus facile à l’école ! Je crois que c’est parce que je réfléchissais vraiment à comment la mettre chaque jour en pratique, j’usais de tous les outils mis à ma disposition et il y avait des temps d’échange en classe plusieurs fois par semaine pour que les élèves et moi réfléchissions aux différents points à l’ordre du jour.

    Voilà!
    Je t’embrasse,

    Lorraine.

    1. Rien de mieux que les solutions que les enfants trouvent eux-mêmes ! A la maison nos deux aînés ont établi leur planning pour savoir qui prend son bain avec les plus jeunes ou prend sa douche tout seul, qui s’assoit à la première rangée dans la voiture et qui éteint le soir. J’avoue que je ne maîtrise même pas ce planning, depuis qu’ils se sont mis d’accord, plus aucune dispute…
      C’est peut-être plus difficile à la maison aussi parce que les enjeux sont plus importants : les rivalités entre frères et soeurs, les jalousies, l’envie de passer du temps avec ses parents… Et clairement, il faut garder en tête les principaux outils pour les avoir à portée de main en cas de crise imprévue.
      Mais c’est amusant : je ne suis jamais aussi productive (au niveau de mon travail, du rangement de la maison etc.) et aussi détendue que lorsque je prends une demi-heure par jour pour passer un moment spécial avec chacun de mes trois grands ! C’est une demi-heure « perdue » qui se retrouve largement récupérée, sans compter que ce sont des moments super agréables !
      J’aime bien ce que tu dis : c’est reposant parce qu’on n’a pas l’impression de porter tout le poids soi-même, chacun joue son rôle dans la constellation familiale.

      Je t’embrasse aussi,
      Anne-Laure

      1. Merci pour ce témoignage, pendant maintenant 6 ans (age de mon aîné) j’ai cru en l’éducation bienveillante, depuis quelques mois tout pars dans tout les sens, toute ma famille en pâti, j’ai penser un instant que mon aîné était le problème, aujourd’hui nous avons demander de l’aide nous avons compris que il a juste besoin d’un cadre « rigide », nous avions perdus nos limites, notre cadre ! Ça fais du bien de lire cette article ! Merci 🙏
        Maman M

      2. J’ai commencé a me poser des questions sur l’éducation bienveillante en voyant des mamans qui se disez dans ce type d’éducation mais qui était agressive ,cherchait a se mettre en avant , rabaissant les autres bref rien de bienveillant dans leur comportements … Puis ma fille a commencer a être égocentrique vue que toute ces émotions était légitime … A partir de là je me suis directement stopper , et dieu merci mes deux enfants bientôt 4 ans et 2 ans on un super caractère , responsable, autonome remplis d’empathie , sensible au bien être des autres , un cadre de vie , des règles de vies qui font qu’il sont épanouie et moi aussi , en tous cas ton article et parfait ! Très complet , sincère
        Et oui. J’ai quitter l’éducation bienveillante pourtant mes enfants sont bienveillant ,bien élever et gentils
        Je suis youtubeuse ,mais je n’ose absolument pas parler de se sujet au risque de provoquer les foudres
        En tous cas cette article fait plaisir a lire

        1. Merci pour votre commentaire ❤️

    2. Merci Anne Laure pour cet article qui m’ouvre des horizons nouveaux. Quand je lis ta description des enfants qui vivent dans des familles pratiquant l’éducation bienveillante, j’ai l’impression de voir mon fils, sauf que nous ne pratiquons pas l’éducation bienveillante. Je pense que ma difficulté vient du fait que je suis monotache et parfois déconnectée du réel, surtout avec la fatigue, et je n’ai pas d’autorité naturelle. Du coup, j’ai beau dire non (parfois trop tard) il fait quand même et c’est l’escalade des punitions qu’il ne respecte pas. Je suis en train de lire éduquer sans punir de Thomas Gordon qui propose des outils intéressants mais ne me convient qu’à moitié. Du coup j’attends avec impatience les ressources du mois prochain.

      1. Je suis désolée de tes difficultés… C’est intéressant que tu parles d’autorité naturelle : je me demande ce que ça recouvre en fait, est-ce que ça ne serait pas le côté impressionnant, la capacité à faire peur qu’on appellerait autorité naturelle ? Si c’est le cas, je veux croire qu’on peut trouver d’autres solutions.
        Concernant Thomas Gordon, qu’y a-t-il par exemple qui ne te convient qu’à moitié ?
        Au niveau du style de communication qu’il a développé, j’avoue que ça a été tellement utilisé, en entreprise ou (sans doute de façon inconsciente) dans ma famille, que je ne le trouve pas du tout efficace. Quand on m’adresse un Message-Je, j’entends le Message-Tu qui se cache derrière et je trouve l’écoute active tellement artificielle que si quelqu’un s’amuse à me répéter ce que je viens de dire ça a surtout tendance à me faire quitter la conversation. En fait l’écoute active, pour qu’elle fonctionne, exige avant tout, à mon humble avis, une grande sincérité et un grand désir d’aider l’autre. Mais dans ce cas, je ne crois pas qu’on ait vraiment besoin de « techniques de communication ».

        1. Une des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord est que quand il y a conflit de valeur, il faut laisser faire une fois l’enfant prévenu. Bien sûr, avec un jeune adulte on ne peut pas choisir sa vie à sa place, mais un enfant a besoin de limites et cela passe aussi dans les conflits de valeur. Et puis, j’ai testé de dire à mon fils que j’avais besoin de me reposer et qu’avec le bruit qu’il faisait je ne pouvais pas, il m’a ri au nez…. Pour l’autorité naturelle, quand certaines personnes disent non, on n’a aucune envie de les contredir. Peut-être la prestance, la grosse voie ou parce que ce sont des leaders ? Peut être que je suis simplement trop effacée.

          1. A mon sens, l’autorité « naturelle » (c’est quelque chose qui se développe, comme tout le reste, mais certes certains en ont plus naturellement) peut correspondre à deux choses : quelqu’un qui nous inspire/motive ou quelqu’un qui nous fait peur… La grosse voix, la présence physiquement impressionnante… comme dans la nature, cela joue sur l’autorité mais je ne suis pas sûre que ce soit la relation que l’on souhaite établir avec ses enfants…

        2. Pour Thomas Gordon, je le trouve très culpabilisant pour les parents qui sont laxistes ou pour ceux qui sont autoritaires. Quand on lit les témoignages de son livre, on a l’impression d’une recette miracle. J’ai essayé de mettre un peu en pratique et ai été vite découragée (genre mon fils qui me fit au nez quand j’exprime un besoin ou deux de mes enfants qui préfèrent se taper dessus plutôt que de chercher des solutions gagnant gagnant. Je pense aussi que parfois, c’est à l’adulte de trancher même si un besoin de l’enfant n’est pas satisfait (comme l’exemple que tu donnais dans un commentaire du rendez-vous chez le dentiste ou pour certains conflits de valeurs genre piercings en tout genre à 12 ans…). Pour ce qui est de l’autorité naturelle, j’ai été mise en difficulté dès mon adolescence quand j’étais chef de patrouille chez les scouts. J’étais une bonne seconde, mais pas une bonne chef. Et cela a été difficile également en tant que cheftaine de clairière. Je pense que certaines personnes ont un charisme qui donnent envie aux enfants de les suivre, d’autres non et il faut alors conbiner autrement. Pour ma part, je sais qui si je reste frontale, ça va finir en cris voire fessée et énervement et je suis encore en recherche d’autres façons de faire. J’ai quelques idées mais la mise en pratique est longue. Pour mon fils, ce n’est pas qu’avec moi que c’est difficile. Il y a des moments où ça va et d’autres non. Je pense qu’il a gros déficit de contrôle de soi (genre à boire le contenu de la salière ou ne pas pouvoir s’empêcher de prendre le couteau à pain pour en faire une épée).

          1. Oui, il y a sûrement des difficultés autour du contrôle inhibiteur d’après ce que tu dis. Dans tous les cas, l’éducation est rarement aussi simple que dans les livres ! Quant à l’autorité naturelle ou le charisme, c’est quelque chose d’assez mystérieux effectivement, mais je ne suis pas sûre qu’il y ait un charisme « universel ». J’ai tendance par exemple à ne pas spécialement accrocher avec les gens que l’on dit charismatiques ou devant lesquels les autres sont en admiration.

  4. Bonjour Madame, je suis ravie de lire votre article! Votre démarche honnête intellectuellement et respectueuse tranche nettement avec les prescriptions souvent radicales, intolérantes, et uniformes de l’education « Bienveillante » en vogue. J’ai été moi aussi d’abord séduite par les ouvrages que vous citez (notamment Écouter pour que les enfants parlent), avant de réaliser qu’ils distillent une sorte de poison dans l’esprit des jeunes parents prêts à tout pour bien faire : l’idee que l’on pourrait faire du mal à nos enfants, même sans le vouloir, si l’on ne respecte pas le mode d’emploi prescrit… Cela n’élève pas les intelligences et le libre discernement des parents qui seuls connaissent leurs enfants…
    Je suis frappée également par le marketing autour des ces nouvelles théories, et par le conformisme qui s’en dégage.
    Je suis convaincue aussi qu’un équilibre est à trouver entre autoritarisme et laxisme, et vais donc me pencher sur la discipline positive.
    Pour finir, merci d’avoir eu le courage d’écrire votre article. Cela ne doit pas être facile pour vous de vous être positionnée aussi clairement, mais je suis sure que vous y gagnerez. Je vous souhaite une belle journée. Lucie

    1. Merci beaucoup de votre commentaire ! Effectivement, j’avoue que j’étais (et que je reste) un peu anxieuse car 1/ j’ai peur de blesser certaines mamans qui font par exemple partie de mes stagiaires (ce n’est pas mon intention mais on est facilement maladroit, surtout à l’écrit) et 2/ il est sûr que je prends un risque professionnel.
      En dehors de toute question d’un « mode d’emploi », je crois que de toute façon on ne peut pas éviter de faire parfois du mal à nos enfants : toute relation proche implique une forte vulnérabilité et par nos gestes ou nos paroles, nous pouvons les blesser même involontairement. Ensuite il faut que le pardon et l’amour l’emportent !
      Le conformisme dont vous parlez est très clair, et pourtant je le comprends : comme chaque fois qu’on découvre quelque chose qui nous paraît être une solution miracle, on n’a qu’une hâte, la crier sur tous les toits et convaincre tout le monde de faire comme nous… jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que ça ne fonctionne plus pour nous mais alors il est difficile de faire marche arrière et de reconnaître qu’on a induit des gens en erreur.
      La discipline positive est tout sauf une solution miracle : on en récolte ce que l’on y sème et il faut l’adapter à sa propre famille. Mais c’est justement ce qui fait à mon humble avis sa force sur le long terme. De notre côté, cela va faire 4 ans qu’on l’a découverte et qu’on l’a mise en pratique dans des situations très diverses.
      Pour moi, le résultat est clair : chaque fois que j’en ai repris les principes, les relations se sont apaisées à la maison. Chaque fois (souvent en fin de grossesse ou juste après une naissance) qu’on s’en éloignait, les relations étaient électriques…
      Très bonne journée à vous

  5. Je vous remercie pour votre article ! Je suis tout à fait d’accord avec vous ! J’en ai marre de cette éducation bienveillante qui p’zce les autres en malveillant…

    1. La question de fond, c’est peut-être la suivante : est-ce qu’on va se décider à s’entraider plutôt qu’à se mépriser ?

  6. Bonjour,
    Je suis tout à fait d’accord avec votre article. Le problème de la bienveillance c’est qu’il place l’enfant au centre et que le parent est complètement oublié alors que son rôle est tellement difficile. Je n’arrive d’ailleurs par à comprendre comment font les parents des pays nordiques pour ne jamais crier sur leurs enfants? Me concernant, lorsque je leur demande des choses qui ne leurs plaisent pas (faire des tâches ménagères, se coucher, arrêter l’écran), cela finit régulièrement par des cris.

    1. La culture nordique est certes très différente et le poids social fait sûrement qu’effectivement, les parents ne crient pas ou presque pas sur leurs enfants, mais il semblerait qu’ils aient eux aussi leurs problèmes (bien sûr, la distance aussi bien géographique que culturelle rend difficile d’évaluer la réalité des pratiques parentales) : https://www.lepoint.fr/societe/les-suedois-ces-enfants-gates-a-qui-on-a-laisse-le-pouvoir-28-10-2013-1748628_23.php

    2. Bonjour, je découvre votre article, que trouve très intéressant, un peu par hasard et j’en suis fort contente.
      Quoi vous dire d’autre que merci ! Car non seulement en temps que maman l’éducation bienveillante nous met une très forte pression…… mais encore plus quand vous faites partie du milieu professionnel de la petite enfance ! Personne ne vous loupe à la moindre fatigue, faiblesse,….

      Les enfants sont pour moi des tout petits êtres extraordinaires qui ont tant à apprendre, à découvrir, à aimer…..
      Et je suis confrontée à des parents qui se disent dans l’éducation bienveillante et qui sont épuisés, stressés, agressifs envers les adultes et dont les enfants sont finalement impatient, colérique irrespectueux et par le fait malheureux.

      Tous les parents se doivent d’être bienveillant envers leurs enfants.
      Mais la triste réalité est que la société actuelle nous catégorise. Si nous ne sommes pas « bienveillant » c’est que nous sommes « malveillant « .
      Soyons juste parents dans l’amour, l’écoute et le respect.
      Merci pour cet article.

      1. Merci pour votre message. J’espère que vous réussissez à vous protéger et à vous préserver des commentaires désagréables. Je souhaite en tout cas qu’ici, vous puissiez venir et vous exprimer, dans le respect et l’écoute mutuels. Bonne continuation !

  7. Pour moi la bienveillance ne veut pas dire laxisme. Elle ne peut être dissociée de l’exigence. En effet, comment bien veiller sur un enfant sans lui poser un cadre? Faber-Mazlish aide à communiquer avec les enfants de façons plus apaisée mais ça ne veut pas dire que les enfants decident. Cela leur laisse juste la possibilité de choisir dans le cadre que je fixe. Donc notre désaccord tiens uniquement dans la définition des mots. Merci pour ton partage.

    1. Tant mieux ! C’est bien pour moi le premier souci : il faut définir ce qu’on entend par éducation bienveillante, et sans doute utiliser des mots différents pour ces modes d’éducation qui, même s’ils s’appuient sur le respect de l’enfant, s’avèrent finalement très différents.

    2. C’est exactement le sentiment que j’ai eu en lisant l’article. Pour ma part l’éducation bienveillante ne rime en aucun cas avec laxisme, et,par manque d’info ou à vouloir bien faire, certains parents tombent dans ce laxisme, oublient complètement leurs propres besoins, et s’épuisent. C’est dommage! Au final, tout dépend de ce qu’on met derrière l’éducation bienveillante 🙂

      1. C’est tout le coeur de la suite que j’ai donnée à cet article, tout dépend de ce que l’on appelle éducation bienveillante ou positive : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  8. Quel bel article! Bravo Anne Laure! Et je m’y retrouve complètement. J’avoue avoir lu tous ces livres d’éducation bienveillante à la naissance de mon aînée. Surtout parce que je voulais adapter l’éducation très traditionnelle que j’ai reçue enfant, qui a plein de bons côtés, mais dont le cadre était trop restreint à mon goût. Sauf que j’ai vite découvert l’excès inverse : l’absence de cadre que propose l’éducation bienveillante. Et parfois des astuces à utiliser avec l’enfant qui sont à la limite de la manipulation… Cela va d’ailleurs à l’encontre de la pédagogie montessori qui prône le respect de l’enfant certes, mais aussi celui des autres, de l’entourage, du matériel, de l’environnement, ainsi que de l’importance d’un cadre à donner à l’enfant, et de règles à respecter pour sa propre construction. Ceci est parfois oublié dans certains blogs montessori… comme tu dis, l’adulte se met trop souvent au service de l’enfant jusqu’à en devenir limite esclave, et cela ne rend absolument pas service à l’enfant que l’on rend finalement moins autonome. Merci pour cet article courageux !

    1. Merci Mathilde ! Ton retour compte beaucoup pour moi… C’est vrai qu’on doit parfois, à l’âge adulte, faire en quelque sorte une deuxième crise d’adolescence pour se dissocier du mode d’éducation de nos parents et trouver le nôtre. J’ai grandi avec la télé, quelques fessées (comme quasiment tout le monde à ma génération)… Je ne jette certainement pas la pierre à mes parents, qui ont été de très bons parents, simplement d’une autre époque. Il faut simplement faire le tri entre ce que l’on ne veut pas reproduire et les choses qui nous ont construits de façon apaisée…

    2. Bonjour

      Votre article est très intéressant. Mais j’aimerai apporter des nuances justement. Au début de l’article vous mettez le point sur l’importance des mots, point sur lequel je suis complètement d’accord. De ce fait je ne pense pas que l’on peut dire que s’il y a une éducation bienveillante il y a des parents malveillants. Une personne bienveillante peut avoir des comportements malveillants. On parle bien d’éducation bienveillante et non de parents bienveillant. Personne n’est parfait !

      De plus, selon moi une éducation bienveillante implique un cadre. Il est nécessaire de donner aux enfants des limites, cela est nécessaire pour le bon developpement.

      Merci pour cet article qui mène à la réflexion et qui me confirme que ce que je fais me correspond.

      1. Vous avez tout à fait raison de distinguer la personne du comportement. Mais même en parlant d’éducation malveillante, ce mot signifie « vouloir le mal », donc cela porte nécessairement un jugement sur la personne qui éduque et pas seulement sur son mode d’éducation, car seule une personne peut « vouloir le mal ».
        Pour approfondir la distinction entre les différentes façons de mettre en pratique l’éducation bienveillante, cette suite que j’ai écrite vous intéressera peut-être : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  9. Bonjour, merci pour votre article très intéressant. C’est vrai qu’en devenant parents, nous revivons une part de notre enfance et c’est là où l’on commence à se poser beaucoup (trop ?) de questions. Est ce que mon éducation était bonne, heureuse, épanouissante ? Qu’est ce que je pourrais changer pour mes propres enfants? C’est dur de ne pas tomber dans des recettes toutes faites. J’ai une amie psy qui m’a dit un jour : « le fait qu’un parent se demande s’il est un bon parent montre justement qu’il l’est ! ». Ça m’a beaucoup fait rire et dédramatiser. Finalement peut être faut il trouver un équilibre entre une méthode et ses propres intuitions.

    1. J’aime beaucoup cette remarque de votre amie ! Effectivement, c’est l’essentiel, à partir de là on fait de son mieux et on essaie d’être un parent « suffisamment bon » pour reprendre l’expression de Winnicott.

      1. Bonjour, merci pour cet article courageux. C’est toujours très intéressant de lire des avis divergents et le plus intéressant c’est de pouvoir échanger sur le sujet. Je suis TELLEMENT d’accord avec tout ce que vous avez dit. Mais permettez moi de nuancer à mon tour 😊. TOUTES les éducations (on ne parle pas ici de défaillances parentales qui ne rentrent pas dans ce contexte de discussion, je parle ici de structures parentales « normales ») sont bienveillantes! TOUS les parents pensent agir du mieux qu’ils peuvent POUR leur enfant et PAR bienveillance. J’en viens donc au fait que : l’éducation bienveillante est un mythe ! Cela n’existe pas! Et le fait que beaucoup de ce que j’appelle des pseudos penseurs de l’éducation véhiculent ces messages dans des groupes de parent cause BEAUCOUP de dégâts sur les parentalités !!!! Parler de l’éducation positive n’est pas donné à tout le monde… c’est un métier, une expertise, qui nécessite une vraie FORMATION professionnelle et par dessus tout une vraie PEDAGOGIE pour l’expliquer et la transmettre. Parce que oui l’education positive, ou la discipline positive impose des non, impose des limites fixes et ultra solides, n’utilise pas de cris car le discours est franc et clair, bienveillant mais pas permissif du tout! Jamais laxiste au contraire ! Elle emploie une vraie AUTORITÉ et FERMETÉ (bienveillante certe) elle est respectueuse de la personnalité et reconnaissante de l’autre dans son identité et intégralité, oui MAIS elle ne fonctionne que si les règles sont fixes et pérennes dans le temps. Par exemple je rentre du travail et le petit dernier pleure et est en demande permanente. Mais c’est le temps.de lecture de la grande. Je comprends, l’émotion, je valide qu’il a le droit de ressentir ça, que ça doit être difficile… mais son comportement ne doit pas demander au parent d’en faire plus comme on vous l’a transmis ! NON ! J’entends, je valide l’émotion, je suis empathique de ce qu’il ressent, MAIS là c’est le moment de la lecture de la grande sœur. Et POINT BARRE on ne cède pas en education positive ! L’enfant dépassera sa frustration (à plus ou moins long terme…) dans l’amour et le respect… mais l’éducation positive c’est aussi inculquer la notion de l’autre. Que l’autre peut aussi ressentir des émotions tel la colère, que les autres sont eux aussi important et qu’ils comptent, qu’il y a des règles pour vivre ensemble. Le problème vient aussi des MILLIERS de livres existants qui nuancent peu… et qui se contredisent beaucoup pour certains… les parents pensent être très avertis sur le sujet et déteste ce qu’ils avaient adoré 15 jours avant dans un autre livre… et cela donne des résultats désordonnés des « enfants rois » et des parents au bout du rouleau… c’est pour ça que je me bats… pour ces enfants, pour ces parents. C’est la raison d »etre de mon entreprise. Si besoin de discuter, je serai ravie d’échanger avec vous sur les réseaux sur BeEmositif formations. Encore merci pour votre poste. Cordialement, marine.

        1. Merci à vous ! Oui, la nuance est vraiment quelque chose de fondamental, dans les relations en général mais surtout en matière de parentalité…

  10. Bonjour Anne-Laure,

    Je suis très surprise par ton article car je n’ai jamais interprété l’expression « Éducation bienveillante » de la manière dont tu la décris.
    Pourtant j’ai lu Filliozat, j’aime beaucoup « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent. » de Faber et Mazlish et bien d’autres.
    Il a toujours était évident pour moi et pour d’autres parents que je côtoie que la bienveillance doit être mutuelle. J’entends par là qu’éducation bienveillante ne veut pas dire perdre son bon sens et laisser les enfants sans repère, sans limite etc…
    Bien-sûr il y a souvent au sein de mouvements des extrémistes qui n’ont pas saisi les choses dans leur ensemble. Et qui, par exemple, pratique le laxisme le plus total sous couvert « d’Éducation Bienveillante ».
    Il ne me semble pas que ce soit le message de Filliozat ou Faber et Mazlish. Et en aucun cas je n’y ai lu qu’il s’ agissait de méthode miracle !

    Faber et Mazlish fournissent plein de petites astuces pour éviter les rapports de force dans la limite du possible. Parfois ça marche, tant mieux, parfois on est obligé d’imposer les choses et c’est bien aussi.

    Filliozat éveille les consciences sur le fait que l’enfant est victime de ses émotions, qu’il ne fait pas exprès de piquer une colère face à la frustration par exemple. Qu’il a besoin d’être accompagné et rassuré face aux limites. Il y a une différence entre :

    1- Dire non à un enfant, le laisser seul face aux émotions qui le submergent à ce moment là, sous couvert de « les règles sont les règles ».
    2- Dire oui à tout et n’importe quoi, sous couvert de « bienveillance » (qui du coup n’en est pas, nous sommes d’accord la dessus !)
    3- Dire non tout en accompagnant l’enfant par une attitude empathique. Il est tout à fait possible de dire un non ferme et définitif tout en étant sincèrement désolée pour son enfant qui ressent des émotions difficiles à surmonter et le lui dire, être présent à ses côtés le temps qu’il les surmonte.

    Alors, je me doute que tu as certainement la 3eme attitude étant donné tes positions pédagogiques. Mais ce n’est vraiment pas évident pour tout le monde.
    Et comme tu le dis les mots ont leur importance. Ce n’est pas parce que beaucoup détourne l’expression « Éducation Bienveillante » en un Laxisme le plus total qu’il faut lier ces deux termes, ils n’ont rien à voir !
    Donc oui j’adhère à l’Éducation Bienveillante et Le Bon Sens 😉
    La bienveillance mutuelle, il est aussi très riche pour les enfants d’apprendre à considérer l’autre !

    1. Le problème vient de ce que personne ne s’est réellement approprié l’expression « éducation bienveillante » et ne l’a définie. Donc qui peut prétendre pratiquer la « véritable éducation bienveillante » et ne pas la détourner ? Pour certains parents (et apparemment pour Catherine Gueguen), si on dit « Ce n’est pas bien » devant un comportement, ce n’est pas bienveillant. Sinon, ce ne sont pas les livres de Filliozat ou Faber et Mazlish qui prétendent apporter une solution miracle (quoique c’est quand même un peu ce que suggère le « programme d’accompagnement » d’Isabelle Filliozat).

      Les trois cas que tu décris me paraissent trop purement idéalisés pour qu’on puisse réellement en discuter. Justement, j’ai le sentiment qu’ils partent de grands principes théoriques mais pas de la réalité de la parentalité : la réalité où, avec certains enfants, si tu restes à côté d’eux alors qu’ils passent par une émotion difficile, tu ne fais que renforcer cette émotion et où, justement, ils ont besoin que tu t’éloignes pour pouvoir la traiter (de ce que j’ai pu observer, ça correspond à un tempérament assez spécifique, mais pas inhabituel). Ou bien la réalité où après avoir essayé de gérer la crise autrement, le non ferme et définitif consiste aussi à porter un de tes enfants à la voiture et à l’attacher pour qu’un autre enfant puisse arriver chez le docteur à l’heure, et où donc tu ne restes pas à côté à attendre qu’il ait surmonté son émotion (tu en reparleras plus tard).

      Je dirais que mon attitude est bien plus pragmatique et en adaptation constante : ça ne rentre pas dans un « les 14 phrases positives à dire à votre enfant » ou « les trois étapes pour supprimer les crises » (le genre d’articles qui fourmillent un peu partout).

  11. Je ne suis qu’à moitié convaincue par tes arguments… Je suis tout à fait d’accord sur le problème posé par l’utilisation abusive du terme « bienveillant » et par la culpabilité générée par certains principes, et je suis aussi complètement d’accord sur l’importance de respecter les limites et besoins de chacun (parents compris). Pour autant, je n’ai jamais lu chez aucun spécialiste de ce qu’on appelle couramment l’éducation bienveillante (je serais bien incapable de savoir qui est dedans ou pas en fait, tellement l’appellation est générique) qu’il faudrait que je piétine mes besoins pour répondre à ceux de mon enfant. Il se trouve que je l’ai fait au début, car je tâtonnais, n’ayant pas reçu une éducation sans violence (réelles : menaces, fessées, privations…). Maintenant j’ai trouvé mon équilibre. Je trouve dommage de réduire l’éducation dite bienveillante aux excès de ceux qui ne trouvent pas cet équilibre, ou qui sont carrément incohérents : j’ai toujours considéré que laisser son enfant taper les autres sans réagir était de la bêtise sur le long terme, pas de la bienveillance…
    Enfin je ne suis pas convaincue par la distinction éducation bienveillante / discipline positive. Autant la discipline positive est une méthode bien définie, autant l’éducation bienveillante est fourre-tout : j’ai moi-même croisé Jane Nelsen chez des blogueurs éducation bienveillante, j’ai toujours considéré qu’elle faisait partie de cette galaxie, si je puis dire.
    Maintenant j’ai limité mes blogueurs à ceux qui avaient trouvé le juste équilibre, et je milite d’un côté pour faire comprendre aux autoritaristes que le bras de fer avec l’enfant n’est pas constructif sur le long terme, et aux laxistes que si on veut apprendre à l’enfant à respecter et faire respecter ses propres limites il faut lui en donner l’exemple dans la paix et la sérénité.

    1. Et pour illustrer en quoi ta manière de voir le spectre « éducation bienveillante » me paraît inutilement négative : dans l’exemple que tu donnes, la réponse de celle qui a organisé le groupe me parait pertinente si elle est PROPOSÉE comme UNE solution possible. Dans une telle situation, il y a conflit de besoin. Parfois le parent a la possibilité matérielle de répondre à son besoin avant d’arriver, parfois non. Et comme il est plus facile à un adulte de différer la réponse à son besoin (pas y renoncer, hein, la différer), ce peut être une bonne solution de connecter pendant dix minutes avec son enfant pour avoir un peu de paix et de tranquillité ensuite. La solution proposée l’a peut-être été de manière maladroite et incomplète, mais elle n’est pas invalide en soi. Ce n’est pas parce que les gens appliquent mal certains préceptes que ces préceptes sont invalidés…

      1. Pour prendre une comparaison, ça me fait penser à ceux qui associent (en le prônant ou en le voyant comme diabolique) allaitement à la demande du nourrisson et allaitement long du bébé à « le bébé dispose du corps de la maman et c’est lui qui décide de la tétée même à 5 ans ». Ce n’est pas parce que certains ont un problème avec leurs propres limites que c’est le cas de tout le monde.

        1. Bonjour.
          Je voudrais juste préciser une chose, je lis : utiliser le terme Education bienveillante sous-entend qu’il existerait des parents malveillants et aucun parent n’a envie d’être malveillant.
          Alors autant je suis quasiment d’accord avec tout votre article (dont les conclusions peuvent se transposer à mon vécu propre), autant cette petite phrase me laisse sans voix. Il existe des parents malveillants. Il existe des gens qui n’ont aucune envie d’élever leurs enfants et d’autres qui sont dans l’incapacité intellectuelle et/ou psychologique de le faire. Il existe des enfants maltraités, violentés, battus, abandonnés à leur survie (mon mari en fut un)…
          voilà c’est peut-être un détail pour vous, une simple expression qui permet un parallèle que je peux comprendre mais cependant totalement erroné.
          Sinon bon article !
          Merci.

          1. Merci pour votre commentaire qui me permet de mieux préciser ma pensée : j’ai volontairement écrit qu’aucun parent ne « voulait » être malveillant. Même les parents maltraitants croient le faire pour de bonnes raisons : « il faut bien qu’il apprenne ; il n’est pas question que je le laisse me répondre comme ça etc. ». Je crois qu’il n’y a guère que de très rares sociopathes qui pourraient « vouloir » être malveillants. Mais je ne veux surtout pas minimiser l’extrême souffrance causés par les parents maltraitants, et je suis absolument désolée pour votre mari.

        2. J’ai pris le temps de lire cet article partage par une amie, étant moi même coach parental.
          Je me base sur l’atelier des parents, qui propose une approche ou besoins des parents et des enfants sont pris en compte, ou l’autorité se différencie de l’autoritarisme, et la bienveillance du laxisme. Je vois des familles plus heureuse suite a ces formations, et un reequilible. Le plus flagrant est justement le fait qu’on culpabilise bcp moins, et qu’on prend conscience qu’on est le meilleur parent pour son enfant et qu’il n’y a pas de méthode unique. Merci pour votre article

      2. C’est amusant, on en parlait justement avec une amie tout à l’heure : en fait, suivant les moments, on est prêt à envisager une solution ou bien on a simplement besoin d’être écouté. En l’occurrence, cette maman (qui en pleurait devant nous) avait d’abord besoin d’être écoutée. L’organisatrice, qui mettait en avant combien il fallait être à l’écoute des émotions des enfants, ne s’est donc pas intéressée à ses émotions de maman. Alors elle ne l’a pas dit explicitement, mais le message était très clair : « ta douleur n’a pas sa place, ce que tu dois faire, c’est prendre sur toi et faire encore plus d’efforts pour que la situation s’améliore », sans contre-partie.
        C’est ce message implicite que je trouve dangereux, non pas dans la théorie, mais la pratique de l’éducation bienveillante telle qu’elle a _souvent_ tendance à se faire aujourd’hui (certes, souvent, pas toujours, mais mon sentiment est que les excès commencent à l’emporter sur les visions plus équilibrées et raisonnables).

    2. Oui, certains disent pratiquer l’éducation bienveillante quand ils appliquent en fait le cadre de la discipline positive, mais c’est pour moi justement un argument de plus pour supprimer cette expression et que chacun définisse clairement son mode de parentalité.
      Concernant les excès, heureusement qu’aucun psychologue/écrivain/spécialiste ne dit explicitement qu’il faudrait piétiner ses besoins pour répondre à ceux de son enfant, mais c’est pourtant souvent la conclusion naturelle de toutes les injonctions de la « galaxie éducation bienveillante ».
      Tant mieux si tu as trouvé ton équilibre, c’est le but, éducation bienveillante ou pas (j’espérais que ma conclusion le disait clairement), mais pour donner un exemple très concret, il devient impossible de demander un conseil ou de parler d’éducation sur un groupe de parents sans que quelqu’un ne dépiste une « violence éducative ordinaire » quelque part ou une trace « d’adultisme ». D’après ta conclusion, j’ai tout de même l’impression qu’en fait on milite pour la même chose, mais qu’on n’est pas d’accord sur la distinction de vocabulaire. Est-ce que je me trompe ?

      1. Domino bonjour, je me retrouve beaucoup dans votre témoignage, votre relation mère/fille était la même que ce que je vis actuellement avec mon fils de 10 ans. Je n’arrive pas à me sortir de cette relation qui nous rend tous les deux malheureux 😕
        J’aimerai beaucoup beaucoup échanger avec vous et connaître ce virage à 180° que vous avez pris, qui pourrait peut être nous « sauver » mon fils et moi. Je vous remercie de m’avoir lue 🙏🌻

  12. Merci pour le partage de vos avis .
    L éducation bienveillante étaient des mots à la mode, maintenant c est la discipline positive qui arrive . Je trouve que pour l un ou l’autre , positif – négatif, bienveillant -malveillant , éducation-discipline…. nous jouons sur les mots au final , car les stratégies se complètent , sont similaires .
    Il me semble que l important est d écouter et s écouter dans les besoins de chacun et émotions , respecter et se respecter dans les avis et manières de faire, et partager les stratégies et surtout cesser les comparaisons / compétitions . En sachant qu à chaque instant, chaque adulte fait de son mieux avec ce qu il a au moment ou il en est. …

    1. Depuis 40 ans qu’elle existe (un siècle si on pense aux principes psychologiques qui la sous-tendent), je ne suis pas sûre qu’on puisse dire que la discipline positive « arrive » 😉 J’espère que vous me pardonnerez cette petite pique, elle n’a pas pour but d’être méchante.
      En fait, le souci est que les recherches entreprises depuis les années 70 (et le bon sens) sur les styles parentaux et leurs résultats indiquent que le style parental qui a les meilleurs « résultats » (en termes de réussite académique, mais aussi et surtout de santé mentale et d’épanouissement des enfants) est le style directif, intermédiaire entre le style autoritaire (est-il besoin de le définir ?) et le style permissif (défini comme « ayant peu d’attentes comportementales vis-à-vis de l’enfant »). Or ce qu’on appelle éducation bienveillante a de plus en plus tendance à se déplacer pour occuper le terrain du style parental permissif, avec ses conséquences néfastes.
      Et je suis d’accord à 100% avec vous sur la nécessité d’écouter et de s’écouter soi-même en sachant que chacun adulte (à de très rares exceptions près) fait de son mieux, mais justement, cela implique d’ouvrir le débat, qui a tendance à être refermé immédiatement à notre époque.

  13. Personnellement je pratique une sorte d’éducation bienveillante et je ne me retrouve pas vraiment dans le personnage de la maman à bout et dépassée, au contraire mais simplement parce que je suppose avoir un minimum de sens critique et ne pas tout prendre au pied de la lettre. Je suis assez surprise de lire qu’il faut un cadre aux enfants et que l’éducation bienveillante prônerait le contraire. Il est évident qu’il faut un cadre et pas qu’aux enfants d’ailleurs où irait-on sinon. Je pense pour ma part qu’il faut éviter d’être extrême, l’exagération n’est bonne nulle part et sur aucun sujet. Tous les gens qui pratiquent et conseillent l’éducation bienveillante ne le sont pas forcément heureusement. Après oui, je suis complètement d’accord avec vous souvent les articles, les groupes de partage etc… Le sont souvent mais il faut avouer qu’on part de loin et que souvent pour faire changer les mentalités il faut pousser le bouchon loin, histoire de faire reflechir/réagir. Il y a tellement de comportements nuisant ancré qu’il n’est pas évident d’en faire prendre conscience. Personnellement j’ai été élevée par une mère maniacodepressive jalouse et très violente en paroles plutôt toxique encore aujourd’hui et par un père pervers narssissique. Pas facile de savoir comment s’occuper d’un enfant lorsqu’on a été mal « conditionné ». J’ai eu ma première et j’ai pensé faire totalement différement de mes parents au final avec une enfant TDAH je me suis au contraire retrouvé à chercher à prouver quelque chose à mes parents, prouver que j’étais capable. Résultat j’ai été comme mes parents voir sans doute pire jusqu’à ce que je découvre ce qui aller s’appeler des années plus tard l’éducation bienveillante. J’ai vécu un enfer avec ma fille, une relation dominant dominé absolument infâme. J’étais la police et elle le démon. Les livres que vous citez donnent des conseils, des explications, des petits « trucs » qui certes ne fonctionneront qu’un temps mais ce ne sont que des directions, ce qui est triste c’est que des parents s’arrêtent à ça en pensant que ça va tout sauver, qu’il n’y a qu’une façon de faire. Non, ce ne sont Que des directions. Donnons l’exemple du choix. » Tu veux faire ceci ou tu souhaites faire cela ?  » Mais évidement que ça ne fonctionne qu’un temps, un exemple reste un exemple. Quand je lis ça je ne comprend pas » Faites cela à chaque fois, ça marche !  » moi je comprend plutôt : » Faites cela par exemple, vous voyez, ça marche, Donc maintenant vous savez qu’il y a d’autres manières de faire que de crier, punir, ou frapper, trouvez donc vous même les bonnes façons de faire et adaptez les à chacun de vos enfants et à chacune des différentes situations.  » L’éducation bienveillante c’est une façon différente d’aborder l’éducation pas une recette magique. Ma fille a été très difficiles et plus j’étais sévere et pire c’était. Est-ce à cause de l’éducation sévère que je lui ai donné ? Est-ce le fait qu’elle ait été TDAH ? Et TDAH ne serait-il pas aussi un soucis dû à l’éducation très strict qu’elle a eu ? Cette éducation qui ne me permetait pas de comprendre ses besoins pire de sans doute en partie que je les occultais. Je pense que tout est imbriqué. Mon deuxième a 2 ans et demi aujourd’hui. En dehors du fait que je suis ass mat depuis de très nombreuses années, que j’ai eu de l’expérience avec aussi ma fille, l’éducation bienveillante en dehors d’avoir transformée ma fille, lorsque j’ai viré à 180° à également fait des miracles sur mon petit garçon élevé ainsi depuis le début. Les livres que j’ai lu sur les neuroscience de l’affect du jeune enfant m’ont permis de comprendre beaucoup de choses et je suis, grâce à ça plus patience et beaucoup plus zen car je sais que ceci ou cela est normal, que ceci ou cela est un passage, qu’il y a une raison à tel ou tel comportement. Je ne me demande plus où j’ai bien pu « merder ». Mon fils grandi à son rythme sans que j’en attende de trop. J’ai appris à respecter la personne qu’il est. Cette maman a qui on conseille après sa journée de boulot, d’aller faire du trampoline avec son enfant… Pour moi ce conseil est juste n’importe quoi, ce n’est pas de l’éducation bienveillante. Son fils est sans doute tout aussi fatigué et sur les nerf qu’ elle. On aurait dû lui conseiller de se poser avec lui, un câlin, échanger chacun sur leur journée respective puis voir s’ils pouvaient faire quelque chose ensemble. Pour moi la bienveillance commence par soit même, je crois que c’est le poète Alain qui disait qu’on ne peut aimer personne correctement si on ne s’aime pas déjà soit même. Moi la chose qui me gêne le plus dans cet effet de mode, c’est plutôt ce qu’on nome la CNV. Je trouve que la communication non violente se rapproche beaucoup de la manipulation et ça, oui, ça me gêne beaucoup. Je préfère être vraie. Après honnêtement je ne vois pas trop de différence entre l’éducation non violente (si on ne va pas dans les extrêmes, et c’est ce qui me semblait normal et ce que j’en ai compris) et l’éducation positive. Je ne crois pas qu’on doive de toute façon se calquer sur un model et le suivre à tout pris, c’est à ça que sert le libre arbitre il me semble, savoir faire ses propres choix et utiliser sa réflexion. Bon j’espère que je n’ai pas dit trop de bêtises. En tout cas merci pour cet article ^^

    1. Merci pour ce témoignage, je suis désolée de cette première expérience si difficile et triste que vous avez vécue avec votre fille et je suis très heureuse pour vous que vous ayez ensuite trouvé votre équilibre avec elle et votre fils.
      L’évidence du cadre est parfois rappelée dans les « classiques » de l’éducation bienveillante, mais généralement sans explication sur sa mise en oeuvre. C’est sans doute ce que je trouve le plus précieux dans la discipline positive. Vous parlez d’éducation non violente, mais aussi de CNV… on en revient au même problème de vocabulaire : ce qui est une violence pour vous ou moi n’en sera pas pour un autre parent et inversement. J’ai aussi expérimenté des formes de CNV (qui ne se nommaient pas comme telle à l’époque) que j’ai trouvé profondément manipulatives. Au final, je me retrouve à entendre la même chose dans une formulation « girafe » ou « chacal » pour reprendre les termes de la CNV. Si ça peut en aider certains, tant mieux, mais effectivement le plus gros danger est de tomber dans un langage artificiel qui a pour but de contrôler l’autre.

    2. Merci pour votre article très intéressant.Par rapport aux techniques bienveillantes, hier mon fils de 7 ans (CE1) m’a dit que les enfants de sa classe se faisaient « avoir » quand la maîtresse leur demandait avec un grand sourire après une séance peinture de bien nettoyer leurs tables pour faire plaisir à la femme de ménage. Il m’a dit que quand c’était demandé comme ça il n’avait pas envie de le faire car elle essayait de les manipuler en parlant de la femme de ménage, qu’il préférait qu’elle leur demande simplement de nettoyer leurs tables.

      1. C’est quelque chose que je remarque souvent : les enfants sont souvent bien plus subtils qu’on ne le croit et ils ne sont pas dupes de nos petites astuces. En l’occurrence, il devait avoir l’impression de vivre un chantage émotionnel.

  14. Je pense que vous n’êtes pas assez renseignée et n avez pas croisé les bonnes personnes qui vous permettraient de comprendre en quoi consiste l’éducation bienveillante.
    Je suis triste de vous lire pour vous et tous ceux qui liront votre article.
    Je pratique cette éducation et je suis très heureuse, c’est sûr que mon fils n’est pas un enfant qui reste sans bouger ni parler mais en fait il vit. Je sors tous les jours avec lui, vais chez des gens sans avoir peur de son comportement.
    Je pourrais vous recommander des personnes à suivre si vous voulez approfondir le sujet

    1. Je ne vais pas vous montrer une photo de ma bibliothèque, des sites que je lis ou des formations que j’ai suivies. J’espère que vous voudrez bien me croire quand je vous dis que je suis bien renseignée. Que certains appliquent une certaine forme d’éducation bienveillante qui est en fait empreinte de bon sens et proche de ce que je pratique au quotidien, je n’en doute pas (encore une fois, le problème est qu’on met absolument tout et n’importe quoi sous cette expression). Que d’autres appliquent même une forme d’éducation que je trouverais pour ma famille trop extrême et s’en trouvent très heureux, je n’en doute pas, et comme je l’écris dans ma conclusion, tant mieux pour eux ! Je ne sais pas dans quelle catégorie vous vous reconnaissez mais dans tous les cas, je suis pour ma part très heureuse pour vous que vous ayez trouvé votre équilibre avec votre fils.
      Si j’ai ressenti le besoin d’écrire cet article, c’est à force d’entendre des témoignages à demi-voix de mamans fatiguées, épuisées, découragées et qui ne se reconnaissaient plus dans la famille qu’elles avaient, et qui étaient bien loin de la famille qu’elles espéraient bâtir avec bienveillance. Si cela ne vous concerne pas, quelle joie ! Mais pourquoi vous attrister de ce que d’autres soient soulagées de lire ces mots et y voient une porte de sortie ?

  15. Bonjour. Votre article est vraiment très intéressant et respectueux envers tous. Comme vous ce nouveau concept d’éducation bienveillante me fais un peu sortir de mes gonds, tant il peut être mis à toutes les sauces et revenir sur le tapis à chaque tentative de discussion. Cela encore plus sur les réseaux sociaux, à tel point qu’il devient impossible de partager son opinion sur certains groupes, sous peine de se faire cataloguer de mauvais parents par certaines. Alors que bien souvent les postantes, auraient bien besoin de lire vos lignes pour se sentir épaulées et soutenues. Et de ce fait, trouveraient bien plus de réponses à leurs questionnements, si seulement, les extrémistes de la bienveillance, étaient un peu plus ouverts aux échanges cordiaux.
    Tout ça pour vous dire que votre article fait vraiment du bien à lire et mérite d’être partagé en masse.

    1. Merci, j’apprécie beaucoup votre retour sur cet article, en particulier que vous l’ayez trouvé respectueux, car c’était mon souci principal en l’écrivant.

  16. Bonjour Anne Laure, j’ai lu avec attention ton article et effectivement, le terme de parentalité bienvaillante n’est pas du tout approprié, puisque cela voudrait dire qu’il y a des parents malveillants…alors que tout parent fait au mieux avec ses enfants, avec les ressources que sont les siennes, dans la plus grande bienveillance pour ses enfants…. et c’est aussi la position d’isabelle filliozat avec laquelle j’ai été formée… et c’est pour cela qu’elle ne parle jamais jamais de parentalité « bienveillante » mais « d’approche empathique » de l’enfant qui a mon sens est plus juste… l’approche des besoins de l’enfant (physiologiques, d’attachement, de meilleure communication etc). Elle utilise aussi une jolie image qu’est l’image du masque à oxygène : pour illustrer la nécessité au parent de prendre soin de lui avant tout pour mieux prendre soin de son enfant.Les astuces qui sont données ne sont pas à prendre juste en tant que telles mais sont adaptées au niveau de développement du cerveau de l’enfant et de ce qu’il est capable de comprendre, de mettre en place. Enfin, dans son approche il n’est pas question de ne pas donner de cadre, pas du tout… mais de donner du cadre sécurisant et non écrasant…. A ta dispo si tu veux échanger à ce sujet….PS : j’étais en formation Montessori avec toi, je suis Séverine

    1. Bonjour Séverine, je t’avais reconnue à ton nom 🙂 Isabelle Filliozat utilise quand même largement ce terme de bienveillance (rien que le sous-titre de la formation en ligne qu’elle propose est Gérez les crises avec bienveillance, suivi de « Une gestion bienveillante des conflits en famille, c’est possible. ») Mais en fait si tu regardes bien, elle reprend en grande partie la discipline positive dans ses formations (beaucoup moins dans ses livres).

      1. Bonjour
        Quel article formidable.

        1. Merci ❤️

  17. PS : as tu lu « il n’y a pas de parent parfait » d’isabelle filliozat qui est justement très déculpabilisant ?

  18. Bises et bravo pour tout le super travail que tu fais !! Je suis FAN !!!!

    1. Merci pour ton article, il décrit exactement les questions que je me pose en ce moment. En effet je suis bienveillante envers ma fille de 3 ans. Mais nous passons un cap très difficile de crises à répétition. Alors je fais toutes les astuces :donner le choix, dire « j’ai compris que tu voulais ça », le câlin, la contenir contre moi lui octroyer plus de temps, écouter et comprendre ses besoins… Et oui il y a des choses qui marchent sur le court terme mais les crises reviennent, elle exige ça et ça et ça, elle hurle à la moindre frustrations… Et oui il y a un moment où là il faut vraiment s’habiller car c’est l’heure de partir à l’école et on se retrouve à se battre pour lui mettre ses habits. Je trouve cela très violent. Alors on parle souvent de la violence des parents faite à leur enfant mais peu de la violence que l’enfant fait subir à ses parents :violence physique quand elle se débat pour ne pas s’habiller, quand elle me hurle dans les oreilles, quand elle s’oppose à tout ce que je propose, quand elle dit « non c’est que papa ! »… Et en effet quand on revient à des choses plus « traditionnelles » du genre punition,chantage ou autre on culpabilise. Alors qu’en fait là aussi cela n’est qu’une question de vocabulaire. Certains diront que ce n’est pas bien de « mettre au coin » alors qu’on peut aussi dire que parfois ça aide d’isoler un enfant pour préserver les autres personnes de la famille. On peut dire que cela n’est pas bien de faire du « chantage » ou on peut se dire que c’est du donnant donnant, je ne vois pas pourquoi je te ferai plaisir alors que tu m’as malmené. Je suis d’accord avec le fait que dans l’éducation bienveillante j’ai l’impression que parfois le parent n’est pas assez pris en compte dans ses besoins, on lui en demande trop et en plus ça nous fait culpabiliser quand on n’a pas su encore et encore prendre sur soi pour respecter les émotions de son enfant. Et j’ai en plus l’ impression que parmi les personnes autour de moi les parents qui sont beaucoup dans l’éducation bienveillante ont des enfants qui au final sont plus difficiles à « gérer », et sont des enfants qui gèrent mal la frustration alors que les parents qui font plus au feeling sans se prendre la tête ni se culpabiliser ont des enfants plus faciles, qui font moins de crises. Être parent c’est souvent pour moi découvrir l’écart entre la théorie et la pratique. Je pense qu’il faut plus souvent s’écouter et se préserver. Je suis très intéressée par les outils dont tu parles. Merci encore pour cet article.

      1. Bonjour Caroline et merci pour votre témoignage. Désolée mais j’ai mis beaucoup de temps à valider les derniers commentaires, donc peut-être avez-vous déjà lu la suite de cet article, https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/ ce dernier peut vous aider dans la gestion de crise avec votre fille si cette dernière est toujours d’actualité.

  19. Bonjour, j’ai lu votre article avec intérêt et je vous dit merci.
    Je suis assmat depuis 35 ans et ces dernières années je me suis sentie agressée et dévalorisée dans ma profession par ces parents qui ne recherchent qu’une « assistante maternelle bienveillante » car je ne me suis jamais sentie malveillante envers mes accueils.
    Merci de mettre des mots sur mes pensées.

    1. C’est difficile effectivement… Et puis comment définir cette bienveillance. Quand on cherche une nounou (je me suis plutôt retrouvée de ce côté-là), cela passe de toute façon par une vraie discussion et on voit bien si on est sur la même longueur d’onde ou si on aurait un style éducatif trop différent pour que cela fonctionne.

  20. Je ne peux que vous applaudir pour cet article! Enfin un article qui expose clairement ce que je constate au jour le jour avec mes deux petits !
    Je suis à fond depuis leur naissance sur les pédagogies alternatives, l’éducation bienveillante… mais à l’heure actuelle je suis épuisée.. épuisée de trouver chaque fois des solutions aux crises, de me sentir coupable le quand je cris une fois sur mes enfants!
    Je ne savais pas si c’était moi le problème. Alors j’ai acheter et lu tant de livres. Tous disaient pareil! C’était génial à lire. Mais à appliquer c’était compliqué.
    Nous faisons le mieux pour nos enfants. Je les élève dans la gentillesse et l’amour. Mais parfois j’en ai marre de me dire que je fais toujours mal, que je ne sais pas appliqué les conseils de mes livres.
    Votre article me rassure. Il me fait constater aussi que je ne suis pas tout à fait d’accord avec n’oyez choix d’éducation. Car aujourd’hui, notre couple est à la dérive. Nos enfants sont rois. Et cela n’est pas positif sur eux.. je le constate quotidiennement. J’ai choisi l’IEF pour mon aîné. Quelle erreur! Je suis épuisée. Seule et parfois incompétente. Aucun parent autour de nous n’a fait ce choix d’éducation entièrement tournée vers l’enfant. Nous n’avons plus de vie mon mari et moi. Nous ne vivons que pour eux. Et alors qu’on croyait bien faire, je m’aperçois aujourd’hui que j’ai tout faux…
    L’histoire du masque à oxygène dans l’avion : c’est identique.
    Alors tout revoir oui pourquoi pas. Avec tout autant d’amour. Mais un cadre fixe. Des règles aussi. Vers qui se tourner ? L’éducation positive ? Pourquoi pas. Je vais me renseigner et me laisser aussi un peu de repos pour ne pas être une mère parfaite que je ne serais jamais…
    merci et bravo!!

    1. J’ai mis beaucoup de temps à modérer tous ces commentaires (il y a toujours pas mal de spams au milieu et cet article a reçu des centaines de commentaires !), donc j’espère que depuis vous allez mieux. Ma conviction profonde est que la famille s’articule autour du couple parental, celui qui a donné naissance aux enfants. Ils ont besoin de notre union, de notre stabilité et c’est important (y compris pour eux) d’en faire une priorité. L’IEF n’a pas forcément besoin d’être intégralement tournée vers l’enfant, tel que je vois les choses c’est plutôt que nous avons une unité familiale et que chacun est pris en compte. Les enfants s’occupent souvent seuls, parfois je passe des moments avec un seul enfant, parfois avec deux ou tous, parfois nous sortons uniquement en couple (merci la nounou !). Je vous souhaite beaucoup de sérénité et d’apaisement en tout cas… Et rappelez-vous que vous êtes merveilleuse pour avoir cherché à apporter le meilleur à votre enfant !

  21. Juste un grand merci, j’ai aimé lire votre article et me réjouis d’en lire d’autres.

    1. Merci !

  22. Bonsoir, je ne suis personnellement pour aucune de ses méthodologies. On peut peut-être dire qu’on se rapproche de la discipline positive quoique dans certaines présentation je trouvais que discipline semblait sonner comme si l’enfant devait correspondre au schéma du parent (je n’ai pas eu ce sentiment ici mais dans d’autres présentations). Quand j’échange avec les mamans je soutiens et surtout j’essaye de mettre en avant ce qu’en tant qu’enfant tu aurais aimé. Ma fille de bientôt 20 mois aide beaucoup à la maison et on ne lui a jamais proposé elle l’a fait et nous l’avons laissé faire on l’a aidé encouragé d’ailleurs dans chacune de ses découvertes. Je pense que les parents sont malheureusement absorbé par la société le métro boulot dodo, je comprends qu’ils soient épuisés et fatigués pas de transition avec la vie de famille. Mais observer leur enfant et leur intérêt, et le seul moyen pour qu’ils trouvent des solutions qu’ils ont au fond d’eux-mêmes. Avant de leur trouver des solutions, donnons leur confiance. Chaque parent et parfait pour son enfant. Il faut qu’ils prennent du temps pour eux et qu’ils écoutent leur instinct.

    1. J’aime beaucoup ce que vous dites ! Parfois cet instinct est masqué par beaucoup de choses : les pressions de la société, la fatigue… Parfois on ne comprend pas bien son enfant tout simplement parce qu’il est très différent de nous. Bref, dans ces cas-là, il est utile de pouvoir s’entourer d’autres parents pour réfléchir ensemble et trouver de nouvelles idées… que le parent concerné choisira ou non de mettre en pratique.

  23. Bonjour,
    Et bien Merci !!! Je me sentais si seule dans les soirées échanges/débats, lorsque j’entendais des mamans (le plus souvent) expliquer à quel point tout est formidable chez elles, leurs enfants sont épanouis, jamais de cris…
    Elles parlent de l’éducation bienveillante comme de quelque chose que tout le monde devrait appliquer.
    Personnellement je me sens bienveillante avec mes enfants mais non je ne les laisse pas tout faire, tout décider, et oui parfois ils n’ont pas le choix, je ne leurs demande pas toujours leur avis, il m’arrive même de crier et aussi de prendre du temps pour moi.
    Quelle mauvaise mère je suis !
    Je trouve qu’on en fait trop avec tous ces livres sur l’éducation bienveillante, les parents culpabilisent s’ils n’y arrivent pas.
    Voilà, bon je suis plus discipline positive !

    1. Je me méfie toujours de ce que les parents disent de leurs propres enfants. Non pas qu’ils mentent, mais inconsciemment ils peuvent oublier certaines choses ou en sous-estimer d’autres. Ma mère raconte aujourd’hui que je m’endormais sans aucun souci petite mais en fait on me donnait du sirop somnifère, c’est donc bien que l’endormissement était plus que difficile. Mais le souvenir s’en est effacé !

  24. Bonjour Anne-Laure,

    Merci beaucoup pour cet article qui me donne un peu de respiration, je vais chercher ce qu’a écrit Jane Nelson. Car je me sens souvent culpabilisée soit que je penche du côté des principes de l’éducation dite bienveillante qui ne fonctionne que quelques fois avec mes enfants mais aussi les enfants qui me sont confiés par les parents, soit du côté de l’éducation plus traditionnelle d’éducation stricte et dominante qui intervient bien souvent lorsque je suis fatiguée ou dépassée par les évènements. Je pense que ce sentiment est en parti dû à mon côté un perfectionniste romantique mais aussi à la pression extèrieure de mes lectures, de mes rencontres, et des discours. De temps en temps, j’arrive à trouver le juste milieu mais ce n’est pas facile.
    Effectivement, l’entente pédagogique entre le père et la mère est primordiale mais rarement naturelle dans mon couple et dans les couples que j’observe autour de moi. L’un ou l’autre des parents se retrouve bien souvent le « méchant » et l’autre celui qui apporte les « douceurs ». Nous avons des ados de 18 et 15 ans et un enfant de 3 ans du coup la difficulté est encore décuplée d’autant que les plus grands manquent bien souvent d’attitudes respectueuses et positives.Cette attitude est dûe a des erreurs passées et présentes de notre part, à leurs histoires très particulières et à l’état déplorable de l’éducation française scolaire mais aussi sociétale. Le manque de respect est un « sport national » ; l’humour qui se rapproche majoritairement à la moquerie du rabaissement, voir de l’insulte, les chants, film ou autres qui pronnent la haine qui sont accessibles par tous, les attitudes des adultes connus ou non qui manquent souvent de respect et de règle. Nous nous rendons compte que nous avons une part de responsabilité dans le devenir de nos enfants qui est importante mais nous ne pourrons jamais remplir la part de nos enfants (comme vous le soulignez), la part de la société qui les entoure, ni la part spirituel. Faire l’éducation de nos enfants est un réèl défi et nous avons besoin de tous nous épauler pour le faire ! Merci Anne Laure !

    1. Oui, nous avons tellement besoin d’entraide ! Et d’indulgence envers nous-même, nos enfants finissent par assumer leurs propres choix de vie, et c’est dans la nature des choses. Ce n’est pas forcément grave si les parents se retrouvent sur des lignes éducatives légèrement différentes (tant que ce n’est pas radical !), les enfant savent aussi faire la part des choses, le tout est d’être cohérent sur l’essentiel. Beaucoup de courage dans la recherche de ce juste milieu !

  25. Merci pour votre article.
    Je suis EJE en crèche depuis 24 et je me rends compte depuis quelques années que les petits changent énormément…..
    Dans la structure actuelle quelques parents pratiquent l’éducation bienveillante et bien c’est pour ces enfants là que la ve en collectivité est le plus compliqué…. Ils ont énormément de mal à accepter les petits règles de vie du quotidien !
    Moi aussi je mets peu à peu en doute les bienfaits de l’éducation positive…
    Merci pour votre bel article.

    1. Votre commentaire me fait penser qu’il y a peut-être, dans cette façon de mettre en pratique la bienveillance (j’insiste, dans cette façon, car ça dépendra des familles), une grande part d’individualisme. On s’écoute, on écoute ses émotions, ses besoins, ses envies, mais qu’en est-il des autres ? Il me semble indispensable de garder cette ouverture à l’autre pour ne pas se renfermer sur son nombril.

  26. Merci pour cet article très bien écrit.Mes enfants sont un peu grands pour que j’ai eu à naviguer avec « l’éducation bienveillante » (19, 18,12). Mais il m’a toujours semblé que dans une partie de l’interprétation donnée à cette formule, il manquait « éducation », pas au sens baguette et fessée mais étymologiquement « guider hors de », vers le monde extérieur, l’avenir, les autres. C’est à dire sécuriser, rendre fort, inculquer la confiance, la tolérance et le vivre ensemble (y compris pour sa dimension chaussettes sales…). Et si la confiance est là, la sécurité, ce n’est pas quelques injonctions efficaces ni quelques éclats de voix qui vont y changer grand chose.

    1. Je doute honnêtement qu’il existe des parents qui n’aient jamais, absolument jamais élevé la voix de toute façon… Comme vous le dites, il faut rassurer ensuite sur son amour, on peut demander pardon si on s’est emportés, mais l’important, ce sont les bases que l’on a posées. J’aime bien votre définition de l’éducation, qui est en opposition totale avec l’individualisme ambiant qui nous fait beaucoup de mal à tous.

  27. Dommage, encore et toujours ces clichés à la con sur les américains!

    1. « Malbouffe et démesure consumériste », ou leur posture sur l’éducation bienveillante ? Les deux premiers sont des généralités, certes, mais factuelles, tandis que le deuxième est beaucoup plus discutable, mais provient de mes échanges quotidiens avec des Américains dans le domaine de l’éducation et de la parentalité.

  28. Merci pour cet article, qui est pour ma part vraiment déculpabilisant. J’entends parfois que je ne suis pas assez bienveillante avec mes enfants alors que j’essaie justement de leur faire prendre conscience (sans les culpabiliser) qu’ils ont eux aussi des responsabilités et des engagements à tenir au sein de notre famille, pour que tout le monde soit bien. Je pense notamment à ma fille en IEF qui a beaucoup de mal à participer aux « tâches » communes.Je n’ai pas trouvé ma place dans ce mode d’éducation bienveillance, toujours tiraillée entre l’envie de mieux faire et l’éducation autoritaire que j’ai reçu. J’ai compris il y a quelque temps que ce que je demandais à mes enfants était juste une question de respect. Il font partie d’une famille, d’une communauté, c’est normal qu’ils participent à son bon fonctionnement. Je ne suis pas à leur service et comme eux, j’ai moi aussi besoin d’aide et de moments pour me reposer ou me ressourcer.
    Bref, ton article m’ouvre les yeux sur un mode d’éducation qui m’était encore inconnu bien que souvent pratiqué ici sans avoir pu poser de mots dessus. Merci pour cela, je vais donc creuser le sujet.

    1. Difficile aussi quand on a soi-même connu un mode d’éducation autoritaire (comme la plupart d’entre nous à notre génération je pense)… J’aime beaucoup ces notions de respect et d’attention aux autres, qui sont au coeur de ce que je voudrais transmettre à nos enfants !

  29. Bonjour Anne-Laure:
    Moi, je me sens identifié avec ce que vous racontez, mon parcours comme maman a été un peu comme ça. Jusqu’a-ce-qu’on a trouvé notre équilibre! Avec la petite je me sens beaucoup plus à l’aise, et vraiment depuis qu’on a découvert la discipline positive on à la sensation que tout entre dans l’ordre auquel on voulait arriver. En tout cas, les « nomenclatures »ne sont pas que ça, l’important en tant que parent c’est de trouver l’équilibre entre les besoins des enfants et les propres, et danser avec dans chaque moment pour trouver la meilleur solution. Ce pour cela que les extrèmes sont toujours dangereux et toxiques, à mon avis. Bonne journée à tous et a toutes!

    1. Oui, les étiquettes ne sont pas le plus important, l’essentiel est de trouver l’équilibre (j’aime énormément cette image de danser, ça me fait penser à un équilibriste qui danse sur le fil 🙂 ).

  30. J aimerai savoir si vous pourriez donner des exemples de situations concretes svp.
    Par rapport à un probleme rencontré, du coup comment réagir.
    Merci beaucoup d avance

    1. J’ai bien peur que ce soit plus nuancé que ça : par rapport à un problème donné, suivant l’enfant, les valeurs familiales, les parents, il n’y aura pas UNE réponse miracle. La discipline positive ne prétend pas justement apporter une liste de comportements à adopter, seulement des principes de base pour une éducation sur le long terme et des outils pour avoir des idées et ne pas rester bloquée sur une situation.

      Je sais bien que ce serait plus confortable de lire un article sur « Les 10 phrases à employer ou ne plus employer avec votre enfant », mais la parentalité n’est pas forcément confortable…

  31. Extrait: [Si vous-même vous essayez d’éduquer vos enfants de façon bienveillante, comment le vivez-vous ? Posez-vous un instant et prenez du recul, honnêtement : êtes-vous satisfait de vos relations avec votre ou vos enfants ? Etes-vous à l’aise pour retrouver d’autres familles et que vos enfants jouent ensemble ? Est-ce que vous vous sentez, vous-même, dépassée, épuisée ou malmenée ?]
    J’utilise l’éducation bienveillante auprès de mes enfants (10 à 15 ans) et j’en suis très satisfait, mes enfants sont heureux, respectueux et impliqués. Dans la maison et ailleurs.
    Les problèmes cités dans l’article découlent plus d’une charge mentale trop intense que de l’éducation bienveillante. Par ailleurs, une large série de pseudo-experts en parlent, mais ils ne font que créer plus de doutes chez le parent. En ce sens, l’article n’a pas tort.
    Mais, c’est avant tout une mécompréhension de la dynamique réelle d’une éducation bienveillante. Souvent, le parent a l’impression qu’il ne doit pas mettre de limites à l’enfant. Or, le laxisme est aussi destructeur que la violence.
    La bienveillance, c’est avant tout une démarche de soi à soi. Si on est incapable d’être bienveillant envers soi, ce sera difficile de l’être avec autrui.
    La bienveillance, c’est une posture de respect, de compassion et d’éthique. Cela demande une idée claire de ce qui nous appartient et de ce qui ne nous appartient pas. Cela demande le courage de fixer les limites claires et de s’y tenir si c’est la meilleure solution pour accompagner un enfant. C’est choisir d’intervenir avec notre qualité de présence, plutôt que nos mécanismes de défense. C’est aussi basé sur une remise en question continue pour devenir de meilleures personnes chaque jour.

    1. Vous avez apparemment trouvé votre équilibre, et j’en suis très heureuse pour vous ! A vous lire, avec les nuances que vous apportez, je pense que vous trouverez la suite de cet article intéressante : https://montessouricettes.fr/education-bienveillante-pourquoi-je-n-adhere-pas/

  32. Merci pour ce be article ! Je suis plutôt éducation traditionnelle, où le respect et une certaine discipline ont une place importante. Je pense être ouverte d’esprit et à l’écoute de mes enfants et était des fois à la limite de culpabiliser en voyant les parents et leur éducation bienveillante, mais en voyant le comportement de ces enfants, complètement inadapté à la vie en société, je le disais que je ne me débrouillais pas si mal que ça.
    Alors merci pour cette réflexion très bien écrite

    1. Merci beaucoup Séverine et tant mieux si vous ne culpabilisez pas !

  33. 🤣😂
    D’une certaine manière, j’adore cet article. Je n’aurai pas verbalisé ainsi, mais c’est assez pertinent ! Après j’avoue que je ne connais pas vraiment le concept de discipline positive dont vous parlez… j’ai toujours pensé que je pratique (nous pratiquons) une forme d’éducation bienveillante, mais sans doute pas selon les prophètes du genre…je n’ai jamais vraiment appliqué de « trucs »…
    Mes quatre enfants ont de dix à dix-huit ans et l’ambiance est globalement sereine…globalement hein ! L’adolescence n’est pas toujours simple. Je considère que nous accompagnons nos enfants au quotidien, en leur offrant un cadre clair et des limites le tout dans l’échange et la discussion…et ça fonctionne ! Sans (trop) se prendre la tête…
    Je vais aller lire le bouquin dont vous parlez sur la discipline positive, histoire de comprendre. Et éventuellement le glisser à quelques amies complètement dépassées par une éducation bienveillante qui ne parvient pas à poser de limites et dont les trucs font preuve d’échec les uns après les autres. Car malheureusement je reconnais dans ces descriptions deux ou trois amies, dont certaines sont dans une culpabilité terrible vis à vis de leur « échec » éducatif….si quelque chose peut les aider je signe !

    1. Merci, c’est vraiment mon message, de lutter contre cette culpabilité pernicieuse. Comme j’ai mis du temps à valider les commentaires (j’ai été débordée par les centaines de messages reçus !), avez-vous eu le temps de lire le livre ?

  34. Tout simplement merci pour cet article ! Je m’y retrouve totalement ! 🙂

  35. Je voudrais réagir à votre article.
    Education bienveillante vs malveillante : on est bien d’accord, c’est pour cela que je préfère le terme « respectueuse ».Pour la culpabilité, le fait de s’oublier en chemin, de douter en permanence de s’épuiser j’en parle justement dans mon article-guide=> https://grandirzen.fr/parentalite-positive-et-growth-mindset-mode-demploi/#Parentalite_positive_quels_dangers  
    J’aborde tous les dangers liés à la parentalité et comment les éviter, parce qu’il n’est pas nécessaire de tomber dans un extrême comme dans l’autre : d’un côté le laxisme et l’oubli de ses propres besoins et limites. De l’autre, trop de fermeté et d’autoritarisme.
    Tous les livres qui parlent d’éducation bienveillante et respectueuse ou de Discipline le disent bien : toutes les émotions sont acceptables, tous les comportements ne le sont pas !
    Il ne s’agit donc pas de laisser un enfant en bousculer un autre ou être violent.
    C’est comme cela que j’ai compris tous les livres que j’ai eu la chance de lire depuis 9 ans : Filliozat, Faber et Mazlish, Nelsen… et les formations que j’ai fait notamment sur la communication bienveillante. Tout d’abord, se respecter soi-même, c’est bien l’idée transmise dans ces écrits en tout cas, mon interprétation.

    Clairement, ça n’est pas facile ! Ce n’est pas la voix la plus simple mais je suis toujours convaincue que c’est un magnifique cadeau sur le long terme, si l’on ne tombe pas dans le laxisme bien sûr.
    Plus qu’une liste d’outils et astuces qui ne vont fonctionner que quelques jours, il s’agit plutôt d’un vrai état d’esprit 

    Je suis d’accord pour dire que le débat est sain et que la bienveillance est de mise concernant la forme mais ne doit pas servir à « faire taire » 🙂

    En ce qui concerne Montessori et l’éducation Bienveillante, il suffit de lire « L’enfant », de Maria Montessori pour comprendre que la posture à adopter avec un enfant doit lui permet de stimuler des hormones comme la dopamine, l’endorphine et la sérotonine, à nous de voir si une éducation « non bienveillante » peut faire le taf !

    La Discipline Positive est en effet totalement liée à l’éducation positive et en reprend bien les principes. J’ai d’ailleurs écrit un article complet sur le sujet : https://grandirzen.fr/discipline-positive-20-conseils-pour-lappliquer-au-quotidien/J’y explique bien que la bienveillance ne suffit pas, la fermeté est tout aussi importante !

    Enfin, pour l’exemple des Etats-Unis, dans les écoles Montessori à 20 000 dollars l’année certes, ça se passe comme ça (Discipline positive et éducation bienveillante) mais dans les familles, je ne pense pas que cela soit vrai malheureusement, encore moins dans certains Etats :/
    Je ne parle que de ma propre expérience, j’ai eu la chance d’y séjourner quelques semaines et de visiter des écoles et il y a certes des « avancées » sur de nombreux sujets mais tout n’est pas enviable.

    Merci de m’avoir lue 🙂

    Anaïs

    1. Merci pour votre commentaire ! La suite que j’ai apportée à cet article vous intéressera sans doute : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/
      J’y explique entre autres les soucis de vocabulaire entre éducation bienveillante et discipline positive.
      Concernant les Etats-Unis, je ne minimise pas du tout les problèmes éducatifs, mais globalement, dans leurs réflexions sur la parentalité (mais tous les parents ne réfléchissent pas sur la parentalité), ils sont beaucoup plus équilibrés que ce dont je suis témoin en France. Pour moi, ils ont vraiment connu ces mouvements de balancier bien avant nous et sont parvenus à un équilibre plus sain entre fermeté et bienveillance. Maintenant, cela n’empêche pas la grande majorité des parents de reproduire essentiellement les schémas parentaux qu’ils ont connus.

  36. Le truc qui me choque moi, c’est surtout le stress et la fatigue que génèrent l’éducation et le choix de faire 2, 3, 4, 5 enfants… Sérieux protégez-vous et vivez à la cool avec votre môme (voire sans)! La planète est surpeuplée, ça vous fatigue, ça vous coûte une blinde et vous êtes en mode ouin ouin tout le temps ! Bah évidemment qu’être enceinte en même temps que gérer un enfant c’est trop dur, et la France c’est pas encore la Suède alors calmez vous hormones les meufs !

    1. S’il y a bien une chose que je ne crois pas être, c’est « ouin ouin » 🙂 Mais je vous invite à aller faire un tour sur le blog. Je n’aime pas trop étaler notre vie privée mais peut-être que vous verrez une autre image des familles nombreuses que ce vous imaginez.

  37. Bonjour
    J’ai beaucoup apprécié cet article et sans le savoir je pense avoir adopté un fonctionnement qui s’approche de la discipline positive.
    Chez nous pas de télévision et on utilise peu l’ordinateur. Je ne suis pas non plus adepte des cercles de parentalité ni des magazines spécialisés. Je ne connais donc pas ce qui est a la mode ou pas, ni vraiment entendu parler des différentes méthodes.
    Je me suis juste basée sur mon vécu de ma jeunesse, et je me met a la place de l’enfant pour connaître ses besoins, et je pioche des idées, je teste des choses au niveau de l’éducation, avec pour crédo principal : respect, honnêteté, altruisme.
    Je respecte mes enfants qui doivent également me respecter. Je suis honnête avec eux je leur explique tout et ne leur ment pas. Et enfin je les aide et ils m’aident en retour.
    Mes enfants ont 6 et 8ans, et j’ai un petit dernier de 3 mois. Nous avons pris chacune de nos décisions qui concerne la famille en famille. Nous avons demandé leur avis aux enfants et l’avons pris en compte. Ce qui ne veut pas pour autant dire que nous leur passons tout. Si nous décidons, nous parents adulte et ayant de l’expérience et des connaissances, de ne pas faire comme le proposent les enfants, nous leur expliquons pourquoi. On leur donne des responsabilités et de l’autonomie comme le voudrait la méthode Montessori, pour le bébé on essaye la motricité libre et le portage, puis ce sera la diversification menée par l’enfant. Pas d’écrans la veille d’un jour d’école ni le matin, et seulement encadré et un temps limité. On les pousse a aider on a installé un tableau de qui fait quoi ( le linge, la table, le balais etc…) chacun range son linge. Ils préparent parfois le repas avec nous. Les parents ne doivent pas être les serviteurs des enfants, mais les enfants ne sont pas des chiens qui doivent obéir au doigt et a l’oeil. Il faut pas être radicalement noir ou blanc, mais un arc en ciel de couleurs, piocher un peu de tout ce qui peut convenir a notre famille.
    Chez nous ça marche, avec des hauts et des bas bien sûr, mais il faut absolument un cadre chez nous et qu’on y travaille avec les enfants. Famille recomposée, avec un enfant a haut potentiel au milieu, on a pas le choix. Ils posent des questions pertinentes et qui nous remettent en question parfois. Ils grandissent et la vie change donc on doit s’adapter et changer les choses parfois. Rien n’est statique! Donc pourquoi s’enfermer dans une seule méthode d’éducation pour toujours et en souffrir? Je vois pas l’intérêt. On a expliqué aux enfants qu’il faut qu’ils nous aident parce que le bébé me prend beaucoup de temps, qu’on est pas des serviteurs et que tout le monde a un rôle a jouer dans une famille, en respectant les capacités de chacuns. Comme on dit souvent, on est une équipe.

    1. Ce que je remarque particulièrement dans ce que vous décrivez, c’est que vous avez posé vos valeurs principales : respect, honnêteté, altruisme. Pour moi c’est la base dans une famille. A partir de là, vous avez raison, vous pouvez vous faire confiance. Je me doute bien que vous ne cherchez pas d’étiquettes, mais quand on vous lit, vous correspondez exactement au modèle de famille démocratique dont je parle ici, c’est amusant : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  38. L’éducation « bienveillantes » c’est comme tout : Il faut prendre ce qui nous intéresse et laisser le reste.

    L’éducation plus stricte n’est pas non plus un gage de réussite à tous les coups.

    Il faut savoir trouver un bon milieu entre éducation positive et fermeté. Et l’un ne va pas sans l’autre selon moi.

    1. Justement, le principe même de la discipline positive est l’équilibre entre bienveillance et fermeté. La suite de cet article devrait vous intéresser : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  39. Bonsoir
    Je ne vous connaissais pas jusqu’à ce soir lorsque j’ai découvert votre article dun partage sur fb. J’avoue avoir eu peur en lisant puisque je pensais pratiquer l’éducation bienveillante et que pour moi l’éducation bienveillance et positive était exactement la même chose. Je suis dans ce mode d’éducation et pour autant je pose un cadre, des règles, des limites à mon enfant. Du coup à mon sens c’était un peu la même chose, pour moi éducation bienveillante ne voulait pas dire être laxiste et se faire bouffer par son enfant en le laissant tout faire et en le faisant tjr passer en priorité en oubliant d’être bienveillant envers soi mm.
    Peut etre que du coup je suis plutôt axé sur une éducation positive et non pas bienveillante.
    Votre article à été très intéressant à lire et je vais du coup désormais vous suivre de près.
    Merci pour le partage de votre réflexion

    1. Merci Delphine ! J’ai mis beaucoup de temps à valider les derniers commentaires, donc peut-être avez-vous déjà lu la suite de cet article, qui justement explique la distinction et le recouvrement entre la discipline positive et l’éducation bienveillante : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  40. Il n’y a pas besoin d’education bienveillante , on peut tres bien éduquer ces enfants de façon « normal » sans pour autant utilise la maltraitance physique ou morale , j’ai élevé ma fille sans bouquin , normalement avec mon instinct de maman , je lui est appris le respect la gentillesse , appris à aimer l’école , à faire ces devoirs , je l’es laisser évoluer à sont rythme , par contre elle aide à la maison , elle met la table y a pas a tergiverse tu met la table point pourquoi vouloir prendre 4 chemins ; dans la vie y a des obligations les enfants une fois adulte n’auront pas le choix pour certaines choses donc leur laissez croire qu’ils aurons toujours le choix est utopique , bref résulta des courses j’ia une ado qui ne me fait pas de crise d’ado , qui est une excellente élève et très mature et gentille du haut de ces 15 ans , alors bordel arrêtez de vouloir éduquer vos enfants avec des bouquins suivez votre instinct et pendant la grossesse réfléchissez à comment vous voulez eduquer votre enfant .

    1. Bonjour, je ne veux surtout pas relativiser tout le travail d’éducation que vous avez mené et je me réjouis de vos excellentes relations avec votre fille. Mais tous les enfants n’ont pas le même tempérament et ne présentent pas les mêmes difficultés. Rien que dans une même fratrie, ce qui fonctionnait remarquablement bien avec l’un ne fonctionne pas nécessairement avec un autre. C’est donc dommage de dévaloriser les autres mamans alors que nous ferions tellement mieux de nous soutenir et de nous entraider !

  41. Oooohhhh merci merci merci pour cette article…
    Quand je dis que l’éducation bienveillante ne fonctionne pas sur mes jumelles on me dit « tu n’as pas essayé assez longtemps »
    On oublie juste que jai 2 petits êtres humains au même besoin au même moment depuis la naissance…
    Je fais au feeling, je m’adapte à la situation, au moment etc… mais avec pour seul mot d’ordre le respect et la politesse… a chaque situation jai essaye de trouver auprès de professionnels de la petite enfance comme de personnes mentourant, des solutions et je lai mise à ma sauce en fonction des caractères… je ne dis pas souvent jai perdu patience… mais aujourd’hui et ceux depuis leur 1 an et demi elles « sont sortables » lol…
    Merci

  42. Très bon article..merci. Les femmes vivent une pression folle dès la grossesse… Il y a d’abord l’accouchement « quoi tu as choisi la péridurale mais t’as raté ton accouchement, quoi t’as accouché à l’hôpital mais qu’elle horreur.. Cela se poursuit sur les pleurs de bébé, » quoi tu l’as laissé pleurer alors que tous les scientifiques prouvent que tu lui flingue le cerveau, et puis l’éducation de la petite enfance  » quoi tu lui a déjà crié dessus parce que tu étais fatigué « …
    L’amour n’empêche pas parfois de pas agir comme on le voudrait.. Être parent s’apprend tous les jours.. Je ne suis pas parfaite, je peux m’énerver mais mes enfants me disent qu’ils m’aiment, alors cela m’envoie un message clair » je ne suis pas une mauvaise mère ».. Faisons nous confiance et arretons de nous juger…
    Le secret est la confiance.. Acceptons de ne pas être parfaite aux yeux de toutes et tous, soyons parfaite selon notre histoire..

  43. Bonjour, auriez vous des articles expliquant la différence entre les deux modes d’éducation svp ? Je m’y perds 😬 merci bien

    1. Bonjour. J’ai mis beaucoup de temps à valider les derniers commentaires, donc peut-être avez-vous déjà lu la suite de cet article, qui justement explique la distinction et le recouvrement entre la discipline positive et l’éducation bienveillante https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  44. Merci pour cet article avec ces mots si justes, si pertinents. Je ne vous connaissais pas avant la découverte de cet article partagé sur Facebook et maintenant j’ai envie de lire tout ce que vous avez à raconter, ça ne pourra être qu’enrichissant.

    1. Bonjour et merci pour votre commentaire si chaleureux. ❤️

  45. Bonjour,
    J ai tout lu;
    Ce que vous dîtes de la discipline positive,c est ce je comprends de l éducation bienveillantes,en tout cas dans ce que je regarde,où il ne s agit pas de laxisme,au contraire,où l on donne un cadre à l enfant (de la bonne taile,où l on tâche de sortir de posture toxique pour nos enfants et nous même,parce que nous méritons d évoluer si necessaire… Peut etre que discipline positive est un terme plus juste.
    Je trouve que vous présentez l éducation bienveillante de manière trop cariaturale,tel que c est souvent perçu et pris semble t il.. en effet si ce n est que ça,ça semble limitée.
    Je pense donc que nous sommes dans la même démarche,ça me parait dommage d opposer les deux termes,parce que ce que vous présentez est très interessant,m interesse beaucoup 🙂

    1. J’ai mis beaucoup de temps à valider les derniers commentaires, donc peut-être avez-vous déjà lu la suite de cet article, qui justement explique la distinction et le recouvrement entre la discipline positive et l’éducation bienveillante

  46. Enfin une personne qui résume parfaitement ce que je pense.Je suis maman depuis 22 ans et récemment depuis 6 ans et assmat depuis 22 ans.L’éducation bienveillante a de bon côté (qu’on applique régulièrement dans la petite enfance et chez soi)mais elle a ses limites et pour être fâche totalement inefficace chez certains.Mon ressenti depuis plusieurs années en voyant les jeunes parents se débattrent à l’appliquer:ils se sentent dépassés par leur enfant et surtout ils ont toujours ce sentiment de mal faire les choses et de culpabilité. Cela fait un moment que je dis que cette génération de parents finiront dans quelques années chez des psy car leur sentiment de culpabilité aura été trop fort trop longtemps et pour au final ne pas donner l’ultime but :la sérénité à la maison avec des enfants et des parents épanouis. Faire confiance au parent est une bonne chose et surtout on le répète souvent dans la petite enfance:les enfants ont besoin de cadre pour pouvoir grandir et s’épanouir!
    Mettez un jeune plant dans un immense pot (car vous vous dites que la plante se sentira bien dans de l’espace ),au bout d’un moment vous vous demanderez pourquoi le plant ne pousse pas vraiment.C’est simple:les racines partent à droite et à gauche dans tout les sens et le jeune plant n’a plus l’énergie de pousser.Quand enfin les racines auront trouver leurs limites,leur cadre:le pot,elles se développerond normalement et le plant pourra enfin pousser…Au final vous aurez perdu un temps fou et votre plant aura mis plus longtemps que prévu à pousser alors que vous partiez d’une bonne intention à la base.Les limites ne sont pas forcément mauvaise,elles doivent être juste.
    Après l’amour fera le reste 😊

    1. Bonjour Stéphanie et merci pour cette belle comparaison !

  47. Bonjour, un sacré pavé que j ai lu attentivement. Je comprends bien les nuances que vous exposez, je pense qu’il n’y a, cependant, aucune différence entre éducation positive, bienveillante, efficace ou n importe quel nom q’on lui attribue. J ai lu Isabelle Filliozat, Catherine Gueguen, Catherine AImelt-Perissol, Jane Nelson, Philippe Beck et d autres …. Je ne suis aucunement étonnée d un tel article et je vais même aller dans votre sens pour dire NON aux recettes toutes faites. Effectivement beaucoup portent des fardeaux inutiles, comme celui de vouloir devenir un parent parfait ou de vouloir des enfants parfaits. je suis navrée de voir le fossé qui se creuse et les petites guerres entre beaucoup. Je pratique selon mon entendement, avec le sens que ça prend en moi et comme but : ESSAYER d être un maximum en LIEN avec l enfant , celui des autres également, puisque que je suis assistante maternelle.. L’éducation bienveillante ne veut pas dire mieux ou moins bien que la parentalité positive ou l éducation efficace ou autre… mais dans tout ce que j ai lu jusqu ici j ai pris le meilleur, de ce que j ai compris, non aux recettes mais un grand OUI pour les outils et les connaissances que j en ai tirés . L important n est pas dans la lettre qui tue mais dans l esprit qui vivifie. Je crois sincèrement que le problème d un fardeau trop lourd est de vouloir faire toujours MIEUX et/ou toujours PLUS, cela vient de la personne qui pratique ( dù à ce d’où il en est dans son parcours de vie) plus que de ce qu il apprend des méthodes ou encore de ceux qui enseignent « dù également de là où il en est dans son parcours«  La bienveillance commence par soi même et Isabelle Filliozat, ne dit pas le contraire. Il y a bien souvent compétition entre ceux qui détiennent la vérité et ceux qui sont dans l erreur et bien évidemment c est toujours  «l autre » qui se trompe. Et si tout l monde se mettait d accord, ne serait ce pas mieux et plus constructif ? il y a d un coté ceux qui refusent toutes les avancées, qui restent accrochés aux anciennes méthodes éducatives, et de l autre, ceux qui pratiquent la bienveillance, parentalite ou éducation efficace ou positive. C est déjà difficile pour certains parents de vivre dans ce monde alors quand s y rajoute des désaccords dans les différentes nouvelles méthodes, je crains que beaucoup s y épuisent encore….. Je souhaite à tous de voir, de vivre et de comprendre bien au delà des mots et j encourage à la pratique de ce qui a du sens pour eux Je souhaite beaucoup de VIE dans leurs échanges ADULTES/ENFANTS.

  48. Oh comme ça fait du bien de lire quelqu’un qui met en question la Bienveillance dans l’éducation. Traumatisée par la bienveillance omniprésente dans mon ex pays d’accueil – la Suisse, je suis devenue allergique à ce mot magique qui semble cacher la non envie de relation. Avec deux enfants, dont un adulte avec qui j’ai fait le parcours entier Steiner ((waldorf) et Montessori avec le plus petit, je suis actuellement en cure de réinsertion dans l’entourage non alternative, pas du tout bienveillant dans mon nouveau pays d’accueil, la France ou je me sens soulagée et avec l’espoir de trouver un jour un nouveau sens pour ce mot ou l’effacer complètement de mon vocabulaire. Merci beaucoup pour votre article

    1. Merci pour votre commentaire

  49. Merci pour cet article. Maman de 5 enfants ce n’est pas toujours facile de mettre en place des choses pou vivre sereinement tous ensemble. Respecter les besoins de chacun et en même temps faire « tourner la barraque »…. j’ai participé à une conférence sur la discipline positive. J’essai de mettre en place 2 ou 3 trucs. On est un couple uni aussi sur léducation de nos enfants et ça aide.

    1. Merci pour votre commentaire, je suis d’accord avec vous l’unité du couple est important dans l’éducation de nos enfants. Concernant la discipline positive je vous invite à jeter un oeil sur mon article https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  50. Merci pour cet article qui a le mérite d’ouvrir un débat constructif et respectueux des opinions de chacun-e. Si je pense percevoir le fond de vos propos, je ne comprends pas bien en quoi, sur la base que certains n’ont pas bien compris les principes et la posture de courants éducatifs pouvant êtres qualifiés de « bienveillants », ces derniers devraient du même coup être discrédités. Un peu comme celles et ceux qui utilisent la CNV et son processus « OSBD » comme un mode de communication interpersonnel (risque d’exaspération garanti)… alors qu’elle reste en premier lieu un merveilleux outil de connaissance de soi (dans l’intention de servir la qualité de la relation). Que la majorité des personnes que je croise en ait une vision erronée ne me pousse pas de facto à ne plus « adhérer » aux principes. Si le message est de dire que le mot « bienveillant » n’est pas adapté, qu’on n’est pas emballé par la terminologie ou qu’on ne sait plus vraiment ce que tout cela signifie… je pense que tout le monde sera plutôt d’accord. Est-ce que « positive » me réjouit plus ? Pas vraiment, me concernant (je reste sur la forme, ne pouvant juger du fond). Moi j’aime bien le qualificatif « en conscience », puisque c’est selon moi la pierre angulaire. Après, chacun son vocabulaire…
    Bref… un outil reste un outil : tout dépend de comment on se l’approprie et de l’intention avec laquelle on s’en saisit.
    Au plaisir,
    Guillaume

    1. Votre commentaire est très intéressant ! Et la CNV est un sujet qu’il faudra que j’aborde un de ces jours… Peut-être que la suite que j’ai écrite à cet article vous éclairera sur les raisons pour lesquelles j’ai abordé ces questions qui sont, effectivement, en grande partie des questions de vocabulaire : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  51. Merci madame
    Votre article est courageux et tellement juste.
    Maman de trois merveilleux enfants mamie de cinq petits enfants mais aussi assistante familiale ayant donc participé à l’éducation de 14 autres enfants, je dois vous dire que l’éducation bienveillante m’a souvent interrogée même si je l’utilise de façon naturelle, je n’ai jamais oublié mon bon sens…le juste milieu qui ne fera pas de nos enfants de petits tyrans, des jeunes ne supportant aucune frustrations et ne respectant rien ni personne. L’éducation comporte aussi des moments de fermeté et pour moi finir son assiette c’est normal, ranger ses affaires et apprendre à respecter son lieu de vie et les autres. Tout est une question de dosage et comme je l’ai dit plus haut de bon sens car quel que soit le conseil en matière d’éducation ce qui fonctionne avec un enfant ne fonctionnera pas forcément avec un autre…alors les conseils tout fait, assenés par des gens en apparence bien intentionnés font bien souvent flop…Alors mesdames faites vous confiance, laissez parlez votre coeur et expérimentez…se tromper n’est pas grave ce qui est grave c’est de baisser les bras et de croire qu’on y arrivera jamais. Amitiés à toutes

  52. Bel article étant professionnelle de la petite enfance je vois chaque jour les dégâts de ces effets de mode sur les enfants et leurs familles. Pour ma part je pense que les parents doivent se faire confiance et se montrer tel qu’ils sont à leurs enfants. Sans masque ni fioritures. Une maman stressée, laxiste, friande de jeux ou pas, un papa qui monte vite de la voix ou qui n’est pas disponible parce qu’il est fatigué, tous ces gens ne sont pas de mauvais parents. Un parent accepte l’enfant comme il est et l’inverse est vrai. Il n’y a rien de pire qu’un parent qui joue avec son enfant par obligation parce qu’une méthode éducative le préconise ! Aucun livre, aucune méthode ne pourra remplacer l’instinct et la bonne volonté d’un parent alors garder votre argent et faites vous confiance.

    1. Bonjour Virginie et merci pour votre commentaire.

  53. Je tiens à vous remerciez en vous lisant j ai retrouvé de l espoir car je pensais être une mauvaise mère incapable de « bien » élever ses enfants car je n arrivais pas à mettre en place l education bienveillante et doutais de mes capacités car souvent je pleurais de fatigue les nerfs lâchaient et ce sentiment de culpabilité chaque fois que je m’énervais ou que j entendais « a mais ce n est pas bienveillant ca »
    La je retrouve un nouveau souffle et ça fait énormément de bien
    Alors encore merci, merci d oser dire ce que personne n ose dire et de nous permettre de nous retrouver

    1. Je suis heureuse que cet article vous ait soulagée…

  54. Merci beaucoup ! Cela fait beaucoup de bien de lire un article comme celui-là qui n’encense pas la « parentalité bienveillante » sans non plus tomber dans l’excès inverse. Pour ma part, je ne me suis jamais lancée à corps perdu dans la parentalité bienveillante car mon instinct me disait qu’elle ne tiendrait pas sur le long terme. J’ai été pendant un temps sur des groupes pour en discuter mais je les ai très vite quittés. La question qui m’a fait définitivement partir fut : » Est-ce que mettre une cagoule(contre le froid!) à son enfant est une veo ? ». Aujourd’hui je me réintéresse aux méthodes plus « traditionnelles » pour essayer d’en tirer ce qui me semble adapté à notre monde et à nos récente découvertes du fonctionnement du cerveau des enfants. J’ai lu un livre récemment « le petit traité de l’éducation conservatrice » qui m’a vraiment fait réfléchir sur la notion d’autorité. Je pense que je suis en train de trouver mon équilibre, mais si je sais qu’il est instable et qu’il devra sans cesse évoluer avec mes enfants qui grandissent. Belle continuation !

    1. Merci, bonne continuation à vous aussi, et bonne recherche de cet équilibre, qui n’est effectivement pas simple à faire évoluer quand les enfants grandissent !

  55. Bonjour,
    (OVATION !!)
    merci pour ce superbe article qui décrit exactement ce que je ressens vis-à-vis (du simple mot) de la « bienveillance ».
    Je vous remercie également de la nuance apporté par la discipline positive.
    Je vous découvre et vous trouve parfaitement aimable en veillant au bien de chacun 😁.
    Mille mercis

    1. Merci beaucoup, je suis heureuse que cet article vous ait parlé !

  56. Je me retrouve complètement dans votre article
    J’ai élevé mes enfants ( 4 ) dans l’éducation bienveillante ou tout du moins ce que je pensais car je suis plus dans l’éducation positive ( encourager expliquer etc…) pas de violence physique ni psychologique mais des règles et surtout des limites .

    1. Merci pour votre commentaire. En effet je pense que les enfants ont besoin d’un « cadre » équilibré pour s’épanouir, c’est ce que j’explique dans l’article suivant https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/ . N’hésitez pas à le lire.

  57. Bonjour
    Je découvre votre vision de l’éducation bienveillante du moins ce qui vous a été transmis… Personnellement je pense que si l’enfant deviens omnipotent c’est qu’il y a un problème et qu’aucune éducation ne lui ai vraiment donner.
    Éduquer c’est quand même transmettre des principe de vie et des code lui permettant des échanges sociaux.
    Je suis moi même dans une optique de bienveillance avec mon enfants j’entends pas là que je lui transmet tout ce qui est en ma possetion (pricipe, quelque idéologie, moyens de communications, mes expériences personnel dans certain cas) pour lui permettre de grandir d’évoluer dans les meilleur condition qui soit possible à mon echel (bun oui on a pas tous les même moyens) mais en aucun cas mon enfant sera un enfant roi. Je le considère comme un individu à par entière. Quand il fait quelque chose qui me semble mal, déplacer ou bien dangereux je ne lui permet pas de le faire mais avant de le réprimander je lui demande de m’expliquer son acte et ce qu’il en pense et pourquoi. L’éducation dans la bienveillance pour moi c’est vraiment oublier cette idée de soumition de l’un ou de l’autre pour moi c’est de la communication mutuel et une forme d’égalité ou d’équité

    1. Je vois bien effectivement que cet article méritait d’être précisé et complété, c’est ce que j’ai fait dans https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/. N’hésitez pas à le lire et à poursuivre le débat dessus.

  58. Bonjour votre article me parle tellement que je souhaiterai vous proposer mon avis et expérience d’éducateur sportif sur le sujet. Me serait il possible de vous envoyer un texte plus exhaustif que ce que je pourrai dire ici en espace commentaire?

    Merci beaucoup pour cet article passionnant

    1. Bonjour, bien sûr, avec plaisir, il y a un formulaire de contact dans le menu de ce site !

  59. Bonjour à tou.te.s,
    Je suis d’accord, l’éducation bienveillante ne devrait pas porter un nom.
    C’est le cas uniquement parce que ce n’est pas le standard en France.
    J’ai lu l’article vite fait. Il y a plusieurs « problèmes ». Mais le plus gros, je pense, c’est cette histoire des besoins.
    L’auteur ouvre l’article avec une histoire d’une maman épuisée et l’enfant (très jeune !!) très en demande. Et qu’une formatrice en éducation bienveillante lui conseille de « prendre sur elle encore plus », répondre à son besoin, ne pas avoir du répit après la journée de boulot. J’étais comme cette maman épuisée. J’ai rejoint un groupe FB des « radicales » anti veo. Et grâce à eux, j’ai compris que LES ENFANTS NE SONT PAS NOS BOULETS. Pourquoi une maman ne pourrait pas décharger du boulot en sautant sur la trampoline avec son enfant ? Nos besoins et les besoins de nos enfants NE SONT PAS EN CONCURRENCE. Sauf’on n’est pas égaux: l’enfant avec son cerveau en développement, qui n’est pas capable de reporter pour plus tard, de trouver facilement des bons stratégies, etc etc. Et l’adulte lui, qui le DEVRAIT être. Il DEVRAIT savoir identifier ses besoins, et trouver des stratégies qui n’entravent pas les besoins des autres membres de la famille. L’enfant a besoin de l’adulte pour le faire.
    Si la maman aurait plutôt besoin du calme, ils pourraient faire une petite balade en tête à tête le soir ? LES STRATÉGIES, ÇA S’ADAPTENT pour convenir à tous. S’isoler, se séparer ne sont pas des vraies besoins, mais des stratégies, qu’on nous a appris dans notre culture occidentale SÉPARATISTE.
    Et on n’arrive toujours pas à comprendre que les besoins des uns et des autres sont liés.

    1. Je pense que c’est une réponse facile quand on a un seul enfant par exemple. Une balade en tête-à-tête ? Oui, ça c’est reposant quand on a besoin de calme, mais quand il s’agit d’une balade avec 5 enfants, c’est tout de suite beaucoup moins calme et reposant.

      Par ailleurs, certaines personnes sont extraverties, et peuvent se ressourcer en groupe, d’autres sont introverties et ont besoin d’être régulièrement seules ou en tête-à-tête avec une seule personne. Bref, on ne peut pas transposer son cas personnel et en faire une généralité.

  60. Bonjour,
    Oui, la bienveillance est mise à toutes les sauces par des personnes qui n’en ont pas compris le concept.
    Pour avoir eu C.Gueguen en conférence et avoir lu le livre dont vous parlez, son avis est bien plus nuancé que celui que vous lui prêtez. Elle ne culpabilise pas, elle avance des éléments physiologiques permettant de mieux comprendre ce dont est capable l’enfant et de pouvoir lui répondre en conséquence.
    Il n’est pas dit qu’on ne peut pas leur poser de cadre, au contraire, mais ce dernier doit justement être bienveillant et adapté à ses possibilités.
    Je travaille en crèche et justement, son avis est très éclairant sur les petites pratiques qui ne sont plus si adaptées aux plus jeunes.
    Vos exemples sur les chatouilles, l’assiette à finir ou les enfants violents sont des caricatures.
    Ne mettez pas un dogme sur celui que certaines personnes (qui ont mal compris le message) ont créé.

    1. J’ai reçu quelques réponses comme la vôtre et effectivement, je pense qu’il fallait clarifier certaines choses. C’est pourquoi j’ai écrit une suite à cet article, j’espère qu’elle vous intéressera et nous permettra d’aller plus loin dans ce débat : https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/

  61. Merci pour votre article
    Je vous rejoins, je trouve l’éducation bienveillante séduisante au premier abord mais violente dans un deuxième temps. D’autant plus lorsqu’on a grandi dans un contexte de maltraitance. Dans mon cas, il y a eu procès et condamnation.
    Autant dire que pour rien au monde je ne souhaite reproduire ce que j’ai vécu lorsque j’ai entendu que j’ai eu la chance de survivre.
    Je trouve cette approche très culpabilisante, encore et toujours la seconde peine.. soit je serais une loque humaine soit une bombe à retardement.
    Je souhaite élever mes enfants dans un cadre équilibré et ce n’est pas chose facile. Je vois que tant pour moi que pour les enfants, je dois pouvoir être ferme. Parfois je ne suis pas vraiment satisfaite mais si j’en viens à crier ou autre, je ne pense pas que ça air une commune mesure avec ce que j’ai vécu.
    La vie n’est pas un long fleuve tranquille..
    En revanche j’ai vu des parents bienveillants perdre de looongues minutes pour venir à bout d’une situation simple tant et si bien que je me refuse à suivre leur exemple.. ce n’est pas rendre service à son enfant. N’est-ce pas Hannah Arendt qui parle de la nécessité de l’autorité, de la décadence de la société quand les adultes se refusent à assumer ce rôle?

    1. Je suis peinée pour votre enfance extrêmement difficile, aucun enfant ne devrait vivre ça. L’équilibre dans l’éducation n’est pas facile à trouver en effet, vous savez moi aussi il m’arrive de m’énerver après l’un de mes 5 enfants donc parfois il est nécessaire d’écouter sa colère plutôt que de chercher à la maîtriser, c’est ce que j’explique dans cet article : https://montessouricettes.fr/ecoutez-votre-colere-plutot-que-de-chercher-a-la-maitriser/ N’hésitez pas à aller y jeter un oeil.

  62. Hé bien pour ma part je trouve cet article et tous vos commentaires fort intéressants et je vous remercie pour cet article.Je suis arrivé par ici par sérendipité suite à un article qu’une personne me voulant du bien m’avait envoyé et s’intitulant « Douze activités Montessori pour divertir bébés et enfants confinés » et tout en faisant quelques recherches sur des idées d’occupation pour mes 2 jeunes garçons (5ans et 2ans) pendant cette période de cov19. Je me suis laissé happé par cet article que je trouve plutôt plein de bon sens autant dans le contenu que les commentaires et qui me donne des cordes de plus à mon arc. Je m’interroge souvent sur comment trouver cet équilibre si subtil qui pourrait faire de notre cadre familial un bon milieu positif pour nos deux têtes blondes.J’avoue que le terme de « discipline positive » me plait assez car dans le fond je crois que c’est dans ce sens que mon intuition semblait tâtonner. Je suis heureux de découvrir ce terme et je vais tenter d’approfondir mon envie de découvrir un peu plus en détails ce qui se cache derrière. Votre introduction me parait fort intéressante et si les mots sont importants je pense que « discipline », « positif » et « bienveillance » doivent sûrement pouvoir cohabiter sainement si toutefois nous les utilisons convenablement selon les situations.

    1. Merci pour votre commentaire. N’hésitez pas à aller voir mon article https://montessouricettes.fr/discipline-positive-education-bienveillante/ J’y’explique la différence entre l’éducation bienveillante et la discipline positive, mais également les principes fondamentaux de cette dernière.

  63. Merci pour cet article pertinent!

    1. Avec plaisir ☺️

  64. Bonjour,pour ma part je vous rejoins sur une chose c’est la terminologie employée…bienveillance.Catherine Dumonteil Kremer préfère parler de parentalité créative et je suis plus en accord avec ce terme…Cependant il ne s’agit là que d’un mot pour définir ce qu’il y a à l’intérieur comme le mot « positive » pour éducation positive.pour moi la parentalité bienveillante est ce qui me permet de devenir chaque jour un peu plus la maman que je souhaite être,en me débarrassant au fur et à mesure de tout ce que j’ai pu inconsciemment ou non intégrer et qui peut mécarter de moi-même et qui m’encombre…Elle me permet d’être connectée à mon enfant et à moi-même et en fait au monde.Je ne suis pas laxiste mais à l’écoute de mon enfant et de moi même.La culpabilité, émotion humaine et normale, est présente oui, mais de moins en moins car plus j’avance plus je réponds à mes besoins.La culpabilité peut être un tremplin,pour ma part qd je la ressens je sais que je ne suis pas alignée avec moi même dans ce que je fais ou dit..Elle m’aide à être de plus en plus authentique.il m’a fallu prendre conscience de cette injonction que je m’étais faite,d’être une maman parfaite..Mais cette injonction est due à mon fonctionnement et non au type d’accompagnement que nous pratiquons…Car la parentalité bienveillante va au delà de la parentalité c’est toute la famille qui grandit…Ma fille a 6 ans je suis heureuse de nos relations,je ne me sens pas débordée…jamais…Je peux me sentir fatiguée et en même temps je sais que quoiqu’il arrive on trouvera une issue,je grandis avec elle.j’ai fait une formation en écoute active et je pense sincèrement qu’une formation ou un accompagnement peut souvent être nécessaire pour intégrer par la pratique.beaucoup de livres sont bien écrits et en même temps sans pratique certaines notions peuvent rester floues même si intellectuellement on les comprends,surtout si nous avons grandit dans un contexte autre.la parentalité bienveillante ça se vit ,ça se construit en apprenant à prendre soin de nous et de notre famille…C’est mon avis de maman 😊

  65. Bonjour, pour moi, ce n est pas le nom qui change quoi que ce soit, dans chaque different livre, discipline, auteur, j ai retiré De bonnes choses et j en ai laissé d autres , y a des connaissances, des outils, des astuces utiles à prendre partout sauf qu en plus de ça y a « l esprit » pour s en servir ! Bienveillante, positive, efficace tout est valable dans le sens où l esprit conduit, sans creer dans le rapport à l autre du déséquilibre, le parent à sa place, l enfant a sa place . L’ importance se retrouve dans la relation entretenue par le respect, l acceptation de soi et de l enfant dans son développement « d où les connaissances nécessaires »: qu est ce qui motive l engagement ? Chaque parent a des besoins différents, certains voudront être « la famille parfaite » l orgueil de l homme le pousse à sa propre perte, d autres pensent que les enfants vont devenir « obéissants, gentils, intelligents » !….. Les méthodes restent des méthodes .! Personnellement, je pense, comme dit dans la bible « La lettre tue, l esprit vivifie » La conscience de soi et de l autre, al acceptation pleine dans ce que nous sommes différents avec nos stades de développements, nos blessures, je pense, permet le succès de le reliance Permettre au vivant en chacun de nous de s exprimer devrait être juste l essence à utiliser pour avancer sereinement sans attendre quelconques résultats qui eux seront deviendront récompense

  66. Bonjour
    Merci! Je suis tellement d’accord!
    Je suis professeur des écoles et moi aussi on me rabache les oreilles avec la bienveillance! Y a t il beaucoup de profs malveillants? Je ne crois pas… Et je vois les dégâts de tous ces mômes surécoutés qui ont du mal à vivre avec le groupe!
    Bonne continuation
    LiliE

    1. Je travaille auprès de parents maltraitants (condamnés par la justice), beaucoup se pensaient bienveillants…. ils pensaient bien faire…. ne dit on pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions ? Ce qui compte ce n’est pas toujours l’ambition mais le résultat, et donc pour cela il faut développer l’écoute de l’autre. Pour qu’un parents ne deviennent pas maltraitant, il faut qu’il connaisse les étapes de développement de l’enfant (souvent il y a une tendance à appliquer des méthodes pour des âges non adaptés), qu’il connaisse les besoins de l’enfant, et qu’il connaisse des méthodes… on manque cruellement d’éducation à la parentalité…. alors que comme vous le dîtes, tout le monde part d’une bonne intention, d’une envie de bien faire…

      En ce qui concerne l’école, c’est pareil…
      j’ai aussi accompagné un maître d’école dépassé et maltraitant, radié d’ailleurs.. il aimait son métier, mais il était débordé il n’avait aucune connaissance sur les besoins de l’enfant, etc… il voulait bien faire, mais le résultat était catastrophique (violences verbales et physiques). Ce sont heureusement des exceptions, mais il y a des carences dans la formation des professeurs des écoles….
      A l’école les méthodes sont forcément différentes de celles des parents. Les maîtres et maîtresses accompagnent des groupes d’enfants, parfois dans des classes surchargées. Dans ces conditions, difficile d’être aussi disponible à l’enfant qu’un parent et en plus il faut apprendre la vie en collectivité (ce que les parents ne peuvent pas faire , sauf à avoir une immense fratrie à la maison ou à passer son temps dans des lieux remplis d’enfants), donc les règles sont plus « strictes », il y a moins de temps pour discuter, expliquer, … mais il n’empêche que dans la mesure du possible, il faut essayer au maximum de garder des méthodes « bienveillantes  » = où on essaie de comprendre ce qui a poussé l’enfant à agir ainsi, on essaie de le lui faire comprendre, on essaie de lui faire penser à des réponses alternatives qu’il aurait pu trouver et on le fait réparer sa bêtise. On tente de trouver des activités apaisantes ou défoulantes. On renforce l’empathie entre les autres enfants et les adultes. On renforce la discussion de groupe sur les règles de la classe, ce qu’on a le droit de faire ou non, et pourquoi, quel impact sur soi, sur les autres et sur l’environnement (les objets…).
      On donne des outils aux enfants pour gérer leurs émotions (pourquoi pas un tapis où l’enfant peut aller se reposer lorsqu’il sent ses émotions déborder et où trouver des doudous, des feuilles pour gribouiller,
      .. c’est aussi un lieu pour isoler l’enfant pendant qu’on s’occupe des autres). Et apprendre les émotions aux enfants !
      toutes ces choses que nous adultes pourrions également apprendre ! ^^

      1. Amen !
        Je suis AESH depuis 12 ans, j’ai fait de la maternelle au lycée, et je constate que si, malheureusement, beaucoup d’enseignants ne sont pas bienveillants… Je ne leur jette pas la pierre et ne les juge pas, car 1. Ils n’ont pas la formation nécessaire et 2. je ne sais pas comment moi je ferais face à 30 élèves à la fois, tous différents, que je dois écouter mais à qui je dois avant tout faire cours !
        Tout le système est à revoir…

  67. Bravo pour cet article courageux, très intéressant et concret ! Je fais en ce moment un article sur la parentalité positive, et cet article constitue une mine d’or d’informations ! Je vous citerai dans mon article, qui paraîtra en janvier prochain (magazine Family, trimestriel franco-suisse hyper pertinent et intelligent, que je recommande d’ailleurs sincèrement à tous ceux qui liront ce commentaire, même si vous êtes solo !)Très bonne continuation, je vous suis désormais aussi sur les réseaux sociaux.

    1. Bonjour Sandrine. Merci beaucoup pour votre commentaire.

  68. Je ne suis pas sure de maîtriser le concept d’éducation bienveillante, ou éducation positive (c’est la même chose non?) mais je préfère ces termes à la discipline positive qui me fait froid dans le dos ^^ l’éducation c’est élever l’enfant, la discipline c’est le dresser, le mouler… j’aime la liberté et je veux que mes enfants en jouissent, pour cela j’aimerais leur apprendre ce qu’est la liberté humaine, celle qui s’arrête où commence celle des autres, et il y a forcément un cadre très stricte. Pour faire intégrer ce cadre, je souhaite leur apprendre l’empathie, le respect de l’autre et de son environnement (les objets, la nature…). Pour que je sois libre, l’autre doit être libre, je dois le comprendre et être tolérant, et moo même j’aurai beaucoup de liberté. Pour apprendre cela, il faut je pense beaucoup de contrôle de soi adulte pour être un exemple…. c’est pas simple, mais c’est en ça que la parentalité devient hyper instructive pour nous adultes. C’est le meilleur moyen de grandir ! Pas en s’imposant à l’enfant, mais en se questionnant sur soi-même, sur nos comportements, sur nos émotions, sur les solutions que l’on y apporte. On se développe des valeurs, des forces… et on peut être fier de les présenter à nos enfants, d’être un exemple pour eux. Cest normal de ne pas y arriver au quotidien, c’est simplement un objectif à se fixer. La société ne nous permet pas non plus tout le temps d y arriver, avant il y avait plus de monde autour de l’enfant, maintenant les mères sont souvent seules (le père s’implique de plus en plus mais ça reste ponctuel, les papys mamies sont moins présents, les oncles et tantes encore moins). La mère doit être au travail, à la maison et avec ses enfants et aussi une séductrice…. mais ce n’est pas possible, ça crée de la frustration chez les mères qui n’y arrivent pas et chez les enfants qui ont peu se temps , à qui on demande d’être autonome sage et silencieux….
    C’est sur aussi qu’en éducation bienveillante ça prend un peu de temps de répéter les choses au quotidien, de reprendre sans cesse l’enfant en expliquant et en le questionnant pour qu’il comprenne pourquoi il ne doit pas faire cela ni dire ceci. Mais ainsi l’enfant cesse un comportement non pas par la crainte de la sanction, mais par la compréhension de la règle. Je trouve ça mille fois plus puissant. Ça n’empêche absolument pas l’adulte de s’écouter : dire à son enfant « à ton avis pourquoi il ne faut pas crier? » Et l’amener à trouver différentes raisons « ça va réveiller bébé/ maman est fatiguée/ maman ne peut pas se concentrer sur la cuisine », ça permet à l’enfant de prendre son parent adulte en considération et de développer son empathie. On peut également établir des règles et sanctions avec l’enfant, tant que la sanction ne rend pas plus difficile la gestion de ses émotions par l’enfant (ne pas retirer un doudou, ne pas retirer la lecture du soir qui apaise etc). Le mieux c’est la réparation, si tu as fait ça, voici les conséquences et donc voilà comment tu peux rattraper ta bêtise. Là encore l’empathie va permettre que l’enfant comprenne et répare. Et comme c’est embêtant de réparer, l’enfant va diminuer le comportement. Parfois des montées d’émotions empêche l’enfant de réparer… mais si on reprend les neurosciences, on sait aussi que le cerveau peut s’emballer. Ça ne sert à rien de mettre du feu sur du feu… on laisse couler jusqu’à ce que l’enfant s’apaise, et quelques heures après, le lendemain, on revient dessus calmement. On ne laisse pas passer une bêtise ou un emballement grave. En parler calmement c’est permettre à l’enfant d’avoir du recul, de mieux se mettre en empathie, de mieux se demander qu’est-ce qu’il aurait pu faire d’autre, de proposer lui-même une autre solution qu’il pourra mettre en œuvre la fois suivante…. et de réparer. Car il faut toujours réparer les conséquences de nos bêtises, c’est l’apprentissage de la responsabilité…

    Par contre à chaque âge ses besoins. Pour un tout petit, c’est plus difficile… et je pense qu’en tant que parents on développe à ce moment là une grande patience et une grande tolérance à la frustration (quand bébé d’un an me griffe je dis non, mais je ne peux pas gronder, je dois montrer que j’ai mal, que je suis triste, sinon le petit ne comprend pas). Je suis attristée par ses petits enfants parfois encore bébés qui se font gronder , ils viennent d arriver au monde, leur cerveau est neuf et incomplet, ils ne savent rien, et reçoivent des agressions verbales… il faut leur apprendre, leur montrer comme le monde est merveilleux et non pas leur apprendre en les apeurant…

    Et quand je vous lis dire que les parents bienveillants sont dépassés je suis intriguée… je vois plus de parents traditionnels (et encore, ce n’est qu’une « tradition » de façade, quand on lit certaines auteurs.rices anciennes on se rend compte qu’il y avait déjà des courants bienveillants avant le 20eme siècle) , qui sont débordés…. déjà s’énerver apparaît comme un signe de débordement ^^ ensuite leurs enfants développent des résistances, ils sont moins ouverts à la communication avec l’adulte, plus menteurs, plus manipulateurs…. bien entendu, ce n’est pas une généralité non plus…

    Bon j’ai écris bien plus que prévu ^^

  69. Bonjour,

    je suis pofesseure des écoles en maternelle (reconversion de puis 3 ans) et je peine à trouver ma posture.
    Votre article m’a ouvert les yeux et soulagé à la fois : ce carcant d’éducation bienveillante dont on nous rabat les oreilles et qui est en contradiction avec ce que l’on peut observer auprès des enfants au bout d’un temps relativement court…Je m’épuise dans une attention bienveillante auprès de mes petits élèves : le lien a été bien créé mais à quel prix ! Au bout de quelques mois, les règles ne sont plus respectées, cela devient difficlement gérable.
    J’ai enfin mis le doigt sur ce qui ne va pas dans mon quotidien d’enseignante grâce à votre article : c’est déculpabilisant ! Merci.
    Je m’épuise dans une attention bienveillante auprès de mes petits élèves : le lien a été bien créé mais à quel prix ! Au bout de quelques mois, les règles ne sont plus respectées, cela devient difficlement gérable.

  70. Que ca fait du bien de lire ce genre d’article !!
    Ca fait justement écho à une formation à distance que je viens de finir la semaine dernière, qui s’appelle « bienveillance, le poids des mots ». 4 axes abordés : les émotions, la bienveillance, la discipline positive et la CNV. Ce qui m’a donné une bonne vision globale des choses et me permet de prendre ça et là à la fois ce qui me parle et ce qui fonctionne avec ma fille (de 3,5 ans) !
    Je ne suis pas du genre à me lancer à corps perdu dans un truc que je viens de découvrir, mais par contre je suis curieuse. Alors je m’informe, je teste, je reviens en arrière, je me questionne, j’échoue, je regarde ailleurs, etc. Ce qui fait que je ne tombe jamais dans l’extrême (Dieu m’en garde en tout cas !).

    Personnellement j’ai toujours trouvé qu’il était important de mettre de la bienveillance dans ses relations avec autrui, et bien évidemment dans les relations parent-enfant. (bienveillance, déf = disposition d’esprit inclinant à la compréhension et à l’indulgence envers autrui. Bienveillance = « veiller au bien »). Ben oui, comment faire autrement si on veut travailler dans de bonnes conditions, éduquer sereinement, ou encore avoir des relations apaisées avec sa famille, ses amis ? A mon avis c’est le souhait de tout le monde ! Et c’est d’ailleurs le constat de M. B. Rosenberg en CNV : d’après lui la bienveillance est dans notre nature. C’est lorsque nos besoins ne sont pas respectés (sécurité, écoute, etc.) que nous sommes coupés de cette bienveillance naturelle et qu’alors nous mettons en place des mécanismes de défense (fuite, attaque ou repli sur soi) qui nuisent à nos relations.
    D’après moi, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il faut d’abord savoir être bienveillant avec soi-même afin de pouvoir l’être avec les autres. Et ça, certains l’oublient, notamment certains parents voulant réaliser une éducation bienveillante… C’est pour ça que je trouve très juste de dire que c’est dans les extrêmes que l’on se perd.

    Dans son livre « Pour une enfance heureuse », C. Gueguen précise que l’adulte donne un cadre et des repères à l’enfant. Ce n’est donc pas du laxisme, car on ne laisse pas l’enfant tout faire et tout décider (un oubli de la part de certains parents dans l’extrême ?!). Par contre en effet, pas de jugements qui empêchent la maturation du cerveau (ex : tu n’es pas gentil, tu es égoïste, etc.). Pour moi, la nuance est celle-ci : le type de phrase « ce n’est pas bien », même si critiqué par la CNV car c’est un jugement, ne rentre cependant pas dans les VEO, car on ne juge pas la personne, mais l’action, ce qui est très différent.

    Dans le chapitre de la discipline positive, j’ai, tout comme vous, trouvé une approche un peu plus réaliste de l’éducation que je souhaite donner à mes enfants. en effet, la démarche « de base » contient à la fois la fermeté (= respect de l’adulte, des besoins, du cadre) et à la fois la bienveillance (respect de l’enfant, et son implication dans les règles). La discipline positive propose aussi de donner à l’enfant des choix limités, puisqu’ils sont à l’intérieur du cadre que l’on a décidé (avec la coopération ou au moins l’acceptation de celle-ci par l’enfant, suivant son âge bien sûr). On laisse donc l’enfant se confronter aux conséquences de ses choix, conséquences qui peuvent correspondre à une sanction, associée au non-respect d’une règle comprise et acceptée. Evidemment, la sanction doit correspondre à l’âge de l’enfant et à la « faute » commise. Ce peut être simplement réparer une erreur, mais ça peut être autre chose suivant ce sur quoi on s’est mis d’accord avec l’enfant auparavant.

    En résumé, je suis persuadée que toute personne veut mettre de la bienveillance dans toutes ses relations, car c’est la base d’une vie en société sereine.
    Mais attention à ne pas confondre bienveillance et abnégation, car la bienveillance commence par soi-même.
    D’après ce que j’ai pu lire, je remarque aussi que le choix des mots jouent beaucoup dans l’interprétation de l’intention. Attention, « bienveillance » n’est pas « laxisme » tout comme « discipline » n’est pas « sévérité ». On entend également beaucoup de parents dans cette mouvance parler d’autorité (ou plutôt de refus d’autorité) ; n’oublions pas que ce mot à la même racine que « autoriser » 😉 Bref, ne nous restreignons pas à une forme d’éducation en particulier, et ne rejetons pas non plus une approche car le mot qui la définit ne nous plaît pas. Ce serait dommage de se restreindre à des a priori alors qu’il y a tant à découvrir derrière !

  71. Bonjour
    Je trouve vraiment intéressant votre questionnement et me revois des annéesen arrière. Nos obligations de parents c’est de les protéger, de leur donner l’accès à l’éducation et de leur donner ce qui est vital: santé, nourriture, amour. Tout ce que vous donnerez en plus c’est du bonus !!!! Ce qui m’apparaît vraiment dans votre article et dans les commentaires c’est cette pression de vouloir être parfait. Mes parents n’ont pas été parfaits mais ils ont fait ce qu’ils ont pu avec leur histoire leur sensibilité. J’ai appris de leurs erreurs et mes enfants ont appris et apprendront de mes erreurs. Je vous assure que j’ai sacrément eu des ratés avec l’éducation de mes enfants mais on en parlait, et je leur disait oh zut j’ai merdé je m’excuse si ça t’a blessé car c’était pas mon intention. Et puis ils ont découvert que je ne suis pas parfaite et que moi aussi je sais pas tout. Des fois on s’est disputé, j’ai été radicale parfois, pas à leur écoute et bah ils sont pas traumatisés pour autant et ils ont 27 et 21 ans on s’entend super bien, et surtout on s’aime et on se respecte et on s’excuse mutuellement d’avoir raté des fois. De rater de faire des erreurs, de ne pas avoir assuré par moment on est pas des mauvaises personnes pour autant et personne n’assure en permanence c’est une utopie. Des fois on est con, on est gentil, on est méchant, on est pervers, on sait pas, bah on est comme tout le monde et c’est pas définitif pour autant. Je revendique le droit à l’erreur. On sait ce qui est traumatisant dans l’éducation. Les enfants ont mal vécu une situation ou une parole ? Le plus beau cadeau qu’on puisse leur faire je pense c’est de leur faire confiance, ils ont la capacité et le droit de dépasser ça ou pas. C’est leur vie ils en sont responsables et personne d’autre. Lorsque j’ai réussi à abandonner l’idée que je dois être parfaite, que je n’ai pas le pouvoir de choisir telle vie pour mes enfants j’ai respiré et nos relations ont été fluides et surtout saines.
    Je suis a leur côté si besoin et leur assure que quoiqu’ils fassent ça ne changera pas mon amour pour eux. C’est acquis. Ils ne me décevront jamais, car j’accepte qu’ils aient une opinion différente de la mienne. Franchement libérez vous et libérez les, vous les aimez, vous leur donnez les clés pour se dépatouiller dans la vie c’est super. Si nos enfants sont des super personnes c’est pas grâce à nous, on a pas ce pouvoir et a l’inverse quand ils merdent c’est pas parce qu’on a raté leur éducation, c’est qu’ils ont choisi de vivre leur vie de cette manière. En vous souhaitant de vous apaiser et d’arrêter de vous juger, on en a pas besoin.

  72. Un point de vue intéressant et bien amené. Merci pour ce partage !

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