LA DISCIPLINE POSITVE EN 5 MINUTES
Aujourd’hui, je me lance un nouveau défi. Après vous avoir présenté la Pédagogie Montessori en 5 minutes, je souhaite vous présenter la discipline positive en 5 minutes.
Si vous préférez, vous pouvez aussi écouter ce résumé de la discipline positive en 5 minutes sur le podcast, par exemple en faisant vos tâches ménagères ou pendant un trajet en voiture :
Histoire de la discipline positive
La discipline positive est une approche de l’éducation basée sur la philosophie d’Alfred Adler, psychanalyste et psychologue que l’on considère comme le père fondateur de la psychologie individuelle, et de Rudolf Dreikurs, psychiatre et enseignant. Ensemble, ils ont proposé un certain nombre de principes et d’outils pour améliorer notre façon d’élever et d’éduquer nos enfants.

« Le plus grand danger, dans la vie c’est de vouloir prendre trop de précautions. »
Dans les années 1970, Jane Nelsen, une maman américaine qui suivait des cours à l’université, a découvert les travaux de ces deux psychologues autrichiens. Elle les a mis en pratique avec ses enfants et a été bluffée par les résultats. En 1981, en association avec Lynn Lott, elle écrit un livre intitulé “La discipline positive”. Par la suite, elles ont multiplié les livres sur ce sujet, que ce soit pour les bambins, les adolescents, l’école, les parents solos… Mais les principes restent les mêmes.
Quelle est la différence entre la discipline positive et l’éducation bienveillante ?
Malheureusement, je ne vais pas pouvoir rentrer dans les détails en moins de cinq minutes, mais, en quelques mots, certains parents qui prétendent utiliser l’éducation bienveillante pourraient aussi bien prétendre utiliser les principes de la discipline positive, mais ces deux modes de parentalité ne se recouvrent qu’en partie seulement.
En gros, on peut pratiquer l’un sans pratiquer l’autre.
Afin d’avoir des explications plus détaillées vous pouvez consulter mon article qui explique pourquoi, personnellement, je n’adhère pas à l’éducation bienveillante et un deuxième article où je vous présente la discipline positive à travers le prisme des différents styles parentaux.
Les 5 critères de la discipline positive
- Elle n’est ni punitive ni permissive mais elle est équilibrée. La fermeté ET la bienveillance, le respect ET l’encouragement. C’est un équilibre qui est difficile à trouver, je vous le concède, mais ce n’est ni le laxisme ni la sanction pure ;

- La discipline positive s’appuie sur le principe que les enfants, mais également les adultes, ont deux besoins fondamentaux : le besoin d’appartenance et le besoin de contribution (ou d’importance suivant les traductions). Le besoin d’appartenance est un besoin affectif, relationnel, le besoin d’appartenir à un groupe. Le besoin de contribution (ou d’importance), c’est le besoin d’apporter sa pierre à l’édifice, de donner un sens à sa vie.
Je pense que tout le monde peut s’accorder sur ces deux besoins fondamentaux chez l’être humain.
- efficace sur le long terme. Beaucoup de parents qui utilisent des punitions le font en se disant que c’est efficace, que ça fonctionne, qu’après tout eux aussi en ont eu pendant leur enfance et ils n’en sont pas morts. Malheureusement, les punitions ne sont pas plus efficaces qu’autre chose. En fait, elles sont efficaces à court terme, parfois, mais elles le ne sont jamais à long terme parce qu’un enfant finit toujours par se rebeller.
- enseigne des compétences sociales. Des compétences qui vont être utiles durant toute la vie de l’enfant, comme la résolution de problèmes, les capacités relationnelles…

- aide à prendre conscience de ce dont on est capable : elle permet de développer l’estime de soi.
Pourquoi j’y suis autant attachée et en quoi elle est si proche de la pédagogie Montessori
Pour moi, c’est un peu comme si on avait développé l’approche Montessorienne au niveau de la parentalité et qu’on avait appelé ça « discipline positive ». À chaque fois, on doit s’adapter à l’enfant, on ne peut pas plaquer le même schéma sur tout le monde, c’est pour cela qu’il s’agit de deux solutions universelles.
Quelques outils concrets pour vous aider à l’appliquer
Une fois que vous aurez réussi à mettre en place les grands principes de manière quotidienne, vous développerez votre propre boîte à outils.
Mais cette dernière peut évoluer en fonction de la société dans laquelle on vit, en fonction des nouvelles idées que les gens peuvent avoir. L’essentiel est que ces outils respectent les grands principes.

Un de ces outils consiste à chercher l’objectif caché derrière le comportement, car l’enfant a toujours un objectif, conscient ou inconscient, lorsqu’il réagit de manière violente ou désobéissante. Essayer de chercher cet objectif c’est essayer de comprendre votre enfant et donc de trouver une solution à cette crise.
Une autre petite idée que vous pouvez mettre en place très facilement dans votre quotidien : remplacez toutes les questions que vous vous posez et qui commence par “Comment est-ce que je pourrais faire en sorte que … ?” “ Qu’est ce que je pourrais faire pour que mon enfant fasse ceci…?” par “Comment est-ce que je peux aider mon enfant à…?”
Voici deux exemples :
“Comment est ce que je peux faire en sorte que mon fils mange le matin?”
Remplacez la phrase par :
“ Comment est ce que je peux l’aider à prendre conscience de l’importance du petit déjeuner?”
ou alors
“Comment est ce que je peux faire en sorte que ma fille m’obéisse ?”
Remplacez-la par :
“Comment est ce que je peux l’aider à prendre de bonnes décisions pour elle ?”
Je vais m’arrêter là sur le sujet car je vous avais promis de vous présenter la discipline positive en moins de 5 minutes, et si vous voulez en savoir plus, vous trouverez ici, comme indiqué plus haut, un autre article plus détaillé. Si vous souhaitez aborder votre parentalité d’une autre manière, je serais ravie de vous accompagner dans ce changement par le biais de ma formation Accompagnement parentalité et IEF Montessori.
Par ailleurs, sachez que cet article est une version écrite de mon podcast auquel je vous invite à vous abonner. Deux à trois fois par semaine, je vous parle de pédagogie Montessori, mais aussi de discipline positive, d’instruction en famille, de coschooling et de bien d’autre choses encore.