LES INSPECTIONS EN IEF : COMMENT EVITER LE PIRE
La fin de l’année approche et pour les familles qui pratiquent l’IEF, une forme de soulagement tombe : normalement les inspections sont passées et le risque d’une seconde inspection est théoriquement nul si tard dans l’année.
Pourquoi un tel soulagement ? Après tout, les inspections ne sont-elles pas censées nous aider à savoir où nous en sommes dans l’IEF ? Nous faire bénéficier des conseils pédagogiques de personnes bien formées et bienveillantes ?
Malheureusement, les inquiétudes viennent du décalage fréquent entre ce que dit la loi et la pratique. Concrètement, les inspecteurs ont une très grande liberté d’action car les familles ne connaissent que rarement leurs droits et la justice a souvent un parti pris négatif vis-à-vis de l’école à la maison. Après tout, quand on parle d’IEF, les premières images qui viennent souvent à l’esprit du grand public sont des familles sectaires, des fanatiques religieux qui enferment leurs enfants dans un monde clos, ou des parents violents et maltraitants qui cherchent à cacher leurs méfaits. Heureusement, la réalité est bien différente, mais cela explique que les juges, par méconnaissance, ne soient pas toujours bien disposés à l’égard des familles IEF.
Par ailleurs, les inspecteurs eux-mêmes connaissent souvent assez mal le monde de l’instruction en famille. Il faut savoir que les inspecteurs sont souvent d’anciens professeurs (ou CPE, psychologues scolaires etc.), bref des personnes qui n’ont connu que l’école, et ils ont souvent du mal à distinguer leur rôle en tant qu’inspecteur des enseignants et en tant qu’inspecteur pour les familles IEF.
Bref, parfois les inspections se passent bien et remplissent parfaitement leur rôle, et parfois elles se passent mal. Et dans ce cas tout dépend de l’arbitraire de l’inspecteur et des capacités des parents à défendre leurs droits.
Je voudrais donc partager un peu avec vous mon expérience et celle des familles qui m’entourent. Nous avons déménagé plusieurs fois et nous avons des contacts de familles IEF dans de nombreuses académies maintenant, donc je devrais pouvoir vous donner un assez bon aperçu de la réalité des inspections.
Avant de continuer, si vous préférez écouter le podcast de cet article ; par exemple en faisant vos tâches ménagères ou pendant un trajet en voiture, je vous invite à cliquer sur le lecteur ci-dessous :

Comment j’envisage les inspections en IEF
Avant tout, mon principe de base qui jusqu’ici nous a permis de passer des inspections plutôt paisibles : si vis pacem, para bellum. Ce vieil adage latin signifie « Si tu veux la paix, prépare la guerre », c’est-à-dire que si tu veux vivre en paix dans ton pays, forme une armée puissante et organisée, prête à te défendre, et si tout va bien tu n’auras jamais à l’utiliser. C’est d’ailleurs tout le principe de la dissuasion nucléaire.
Traduit pour les inspections en IEF, cet adage pourrait donner quelque chose comme : « Accueillez l’inspecteur comme si c’allait être un bisounours, mais préparez-vous en amont comme si vous alliez recevoir un hussard noir de la République ».
Je m’explique : si vous tombez sur quelqu’un de bienveillant, respectueux de la loi et de sa fonction, aucune raison de l’accueillir de façon agressive et en étant sur la défensive, vous risquez de le braquer inutilement. C’est plutôt le moment de sortir le plateau de petits gâteaux…
Mais si la ou les personnes qui réalisent l’inspection ont un fort a priori contre l’IEF, et que vous ne connaissez pas bien vos droits, les choses peuvent rapidement dégénérer, avec des conséquences administratives et juridiques très graves (rescolarisation, intervention des services sociaux, il arrive même, dans des cas extrêmes et heureusement très rares, que les enfants se retrouvent placés en famille d’accueil).
Mon but n’est pas de vous inquiéter si vous pratiquez l’instruction en famille, mais simplement que vous soyez conscients que face à des personnes de mauvaise foi et de mauvaise volonté mais qui ont du pouvoir, il faut être très prudent. Certains se laissent tellement aveuglés par leurs préjugés sur l’école à la maison qu’ils sont prêts à tout pour « libérer les enfants de cet enfermement social ». Généralement, essayer de leur faire entendre raison est peine perdue (je reviendrai un jour sur la socialisation en IEF et la montagne d’idées préconçues associées…), il faut donc s’appuyer sur ses droits et sur la loi.
Mais pour cela, il faut avoir pris le temps de se préparer en amont, même si cela n’empêche pas d’accueillir l’inspection le jour J avec le sourire et beaucoup de bonne volonté.

Pour vous donner une idée de comment peuvent se passer les inspections en IEF, je vais vous faire deux comptes-rendus imaginaires, mais dont tous les faits individuels sont tirés de ma propre expérience ou de celle de familles que je connais. Vous allez donc pouvoir découvrir la visite d’un inspecteur bisounours et l’inspection d’un hussard noir…
La visite d’un inspecteur bisounours
L’inspection a lieu à domicile. La famille a reçu le courrier leur proposant cette date il y a un mois et demi et ils ont eu le temps de se préparer. Ils ont même envoyé un compte-rendu pédagogique un peu en avance. Avec les enfants, ils ont préparé des petits gâteaux. C’est la maman qui encadre l’instruction d’habitude mais le papa a décidé de prendre une demi-journée de congé car c’est un moment important et ils ont deux enfants, ils veulent pouvoir rester avec chacun d’eux pendant l’inspection.
La maison est propre et bien rangée, chaleureuse et accueillante. L’inspecteur arrive, avec un conseiller pédagogique (le courrier les en avait prévenus, ils ne sont donc pas surpris). Après un échange de salutations, le papa propose un café, que l’inspecteur et le conseiller acceptent volontiers. Tout le monde se rend ensuite dans la « salle de travail » des enfants, où se trouvent toutes leurs affaires.
Un peu intimidé, Lucas, 6 ans, répond aux questions par monosyllabes (il est timide de nature et ne comprend pas que certaines questions appellent des réponses un peu plus détaillées). « Alors, est-ce que tu fais des activités en dehors de la maison ? – Oui. – Ah, et qu’est-ce que tu fais comme activités ? – Du judo, du scrapbooking, du piano, du solfège et des percussions. »
Avec patience, l’inspecteur continue à poser ses questions, parfois aux parents, parfois au garçon, en essayant de mettre Lucas à l’aise. Il parle avec douceur et un grand sourire. Pendant ce temps-là, le conseiller pédagogique fait connaissance avec Léa, la plus grande, qui a 8 ans.
Elle lui montre ses cahiers, qu’il regarde avec attention. « Ah, je vois que tu apprends l’anglais, est-ce que tu saurais me dire quelques phrases ? – Hi, my name is Léa and I love drawing. – Very good, and how old are you ? – J’ai 8 ans ! » Le conseiller rit : » Et est-ce que tu pourrais me le dire en anglais ? – Non, je ne sais pas, je peux juste dire « eight » – Ce n’est pas grave, tu vas apprendre. »
De son côté, l’inspecteur demande à Lucas s’il connaît des chansons. Lucas va sortir un grand livre de chansons françaises qu’il aime beaucoup et commence à chanter une chanson en lisant les paroles. « Bon, et bien pas besoin de lui faire lire un texte, on voit bien qu’il sait bien lire ! »
Au fil de ses questions, l’inspecteur, qui avait déjà eu un aperçu de la pédagogie choisie par les parents grâce au compte-rendu pédagogique qu’ils lui avaient envoyé, finit par avoir une vision assez complète de là où en sont les enfants, de la façon dont ils apprennent et de leurs activités.
Le conseiller pédagogique demande si cela poserait problème à la famille qu’il fasse passer quelques tests écrits à Léa. Aucun problème, tant que le papa peut rester à côté (bien entendu, il n’interviendra pas pour donner des réponses à sa fille, mais il y a parfois un jargon propre à l’éducation nationale que sa fille ne connaît pas forcément).
Entre autres, le conseiller propose une petite dictée à Léa, qui écrit consciencieusement ses quelques phrases. « Très bien ». Il reste pourtant des fautes… Le conseiller s’apprête à passer à autre chose mais le papa lui dit : « Vous ne lui laissez pas le temps de se relire ? – Ah si, bien sûr ! ». Mot par mot, Léa se relit et corrige les fautes d’accord qui restaient. Le conseiller change ce qu’il avait noté sur son bloc.
Au bout d’une heure, l’inspecteur et le conseiller pédagogique sont satisfaits, les enfants se sont très vite détendus et l’ambiance est restée très sympathique et agréable. Le conseiller pédagogique mentionne une ou deux ressources qui pourraient être utiles à la famille, par exemple en anglais : « Avez-vous essayé de leur proposer d’écouter des livres-CD en anglais ? Il y en a sûrement à la bibliothèque. – Ah, bonne idée, nous allons regarder ! »
Les parents raccompagnent l’inspecteur et le conseiller pédagogique à la porte, tout le monde semble satisfait.
Deux mois plus tard, la famille reçoit un compte-rendu de l’inspection : tout est soigneusement détaillé, avec justesse et honnêteté. Les conclusions sont positives : Léa est en bonne voie pour atteindre, à 16 ans, le socle commun de connaissances et de compétences, et pour Lucas, cette première inspection n’était qu’un bilan pour voir où il en était, ce sont les inspections des années suivantes qui permettront de voir ses progrès.
Cela fait rêver, n’est-ce pas ? Certaines inspections IEF se passent réellement aussi bien que cela et on tombe parfois sur des personnes merveilleuses, dont la seule préoccupation est le bien de l’enfant. Malheureusement, parfois, les choses sont un peu différentes… Passons donc à l’extrême inverse :
L’inspection d’un hussard noir
Si le terme « hussard noir » ne vous évoque rien, il s’agit de ces instituteurs de la IIIe République (les élèves instituteurs étaient habillés en noir pendant leur études) qui se voyaient souvent comme des apôtres de la raison qui devaient aider les enfants à s’extraire de l’obscurantisme religieux. C’est l’époque où les rivalités entre les écoles tenues par des congrégations religieuses et les écoles publiques atteignent leur sommet, avec des rivalités souvent parfaitement stériles.

Aujourd’hui, on a parfois l’impression que certains inspecteurs renouent avec cette tradition en voulant à tout prix faire rentrer les petits IEFeurs dans les rangs de l’Education nationale… Laissez-moi donc vous proposer cet autre compte-rendu imaginaire (mais dans lequel tous les faits individuels sont réels, j’insiste) d’une inspection en IEF :
Nathalie est en panique : nous sommes en octobre et elle a reçu un courrier il y a 15 jours la convoquant, elle et ses enfants, à l’inspection académique de son secteur, située à 30 minutes de route. Elle est en train de réunir tout ce qu’elle peut emporter : cahiers, manuels, les dernières lectures des enfants… mais malheureusement elle ne pourra pas emporter son matériel Montessori, beaucoup trop volumineux.
Elle part donc avec ses deux enfants, Enzo (9 ans) et Manon (6 ans), et un énorme sac à dos.
Arrivée à l’inspection, elle découvre qu’en fait l’inspecteur ne sera pas seul : il est accompagné d’une conseillère pédagogique et d’une psychologue scolaire.
Il explique à Nathalie qu‘il va s’entretenir avec elle pendant que les enfants feront des tests écrits avec la conseillère et la psychologue. Elle est très embêtée de devoir se séparer des enfants et de ne pas assister aux tests, mais elle n’ose rien dire.
L’inspecteur la fait donc entrer dans son bureau pendant que les enfants partent dans une autre salle. Nathalie commence à sortir tout ce qu’elle a apporté, et à montrer les cahiers des enfants à l’inspecteur. « Oui, mais rien ne me dit que ce sont vraiment les enfants qui ont rempli ces cahiers, donc on verra les résultats des tests écrits. Alors pourquoi avez-vous voulu pratiquer l’instruction en famille ? »
S’ensuit une série de questions, l’ambiance est très rigide et formelle, Nathalie bafouille un peu, intimidée par l’inspecteur en costume-cravate noir. Elle a l’impression de devoir sans cesse se justifier : « Mais vous leur avez appris à écrire uniquement en cursive ? Ça veut dire qu’ils ne sont pas capables de faire des jeux comme des mots fléchés par exemple ? Et l’instruction civique, je ne vois pas de cahier là-dessus, qu’est-ce que vous avez fait avec les enfants ? – Et bien nous leur expliquons le système électoral français, à chaque élection ils viennent au bureau de vote avec nous et nous leur montrons comment ça se passe. Sinon nous essayons surtout de leur montrer l’exemple du civisme au quotidien, il y a trois semaines on est allés ramasser des déchets en forêt par exemple. – Mais ils n’ont pas de cahier ? Il va vraiment falloir changer ça, vous savez, c’est une matière importante l’instruction civique. »
L’entretien enfin terminé, l’inspecteur et Nathalie rejoignent les enfants qui continuent à passer leurs tests auprès de la conseillère pédagogique et de la psychologue scolaire. « Alors ? », demande l’inspecteur. Et tranquillement, devant les enfants, la conseillère pédagogique fait son bilan : « Enzo ne maîtrise pas encore les règles d’accord singulier-pluriel et n’a pas su me dire qui était le narrateur du texte que je lui ai fait lire » (stupéfaction de Nathalie, car Enzo ne fait plus aucune faute d’accord depuis plus d’un an, a-t-il eu le temps de se relire ? Et elle essaie d’intervenir « Mais nous n’avons pas appris le terme de « narrateur », en revanche il saura très bien vous dire qui est la personne qui raconte l’histoire » mais personne ne l’écoute).
« Quand à Manon, elle semble très timide et a du mal à s’exprimer, je n’ai donc pas réussi à bien évaluer où elle en était par rapport aux acquis de CP, je ne suis pas sûre que le processus de socialisation soit suffisant », enchaîne la psychologue scolaire. « Pourtant elle a de très bonnes amies qu’elle s’est faites à la danse, mais il lui faut un peu de temps pour s’habituer aux inconnus, surtout que je n’étais pas là avec elle », argumente Nathalie.
« Mais est-ce qu’elle a déjà été gardée à l’extérieur plus petite ? Est-ce qu’elle est allée à la crèche, ou plus tard en école maternelle ? – Non, jamais, mais nous sortons tous les jours, elle rencontre d’autres familles qui font l’IEF et elle a aussi des amies scolarisées. – Ah oui, mais ce n’est pas pareil… Et est-ce que vous êtes allée visiter les écoles de votre secteur ? Est-ce que c’est parce que vous avez du mal à abandonner le contrôle sur vos enfants, à les laisser voler de leurs propres ailes ? – Mais non, pas du tout ! »
C’est la fin de l’inspection IEF. Dépitée, Nathalie finit donc par remballer toutes ses affaires et repart chez elle avec Enzo et Manon : « Au revoir Madame, ou plutôt à dans quelques mois, de toute façon je fais revenir tout le monde pour une deuxième inspection, comme avec les professeurs ». Dans la voiture : « Dis Maman, on a dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? On n’est pas assez bons ? – Mais non, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas de votre faute. »
Trois mois plus tard, Nathalie reçoit un rapport désastreux, mais très vague, qui explique que sa fille a de grosses difficultés de communication, son fils de graves lacunes en orthographe et en compréhension de lecture, et qu’elle est à nouveau convoquée deux semaines plus tard pour une seconde inspection.
Si les progrès des enfants ne sont pas satisfaisants, l’inspecteur émettra une injonction de rescolarisation. Désemparée, elle les fait travailler d’arrache-pied, mais l’inspecteur a clairement un parti pris, la conseillère pédagogique remplit ses grilles d’évaluation correspondant aux niveaux (de fin d’année) de CP et de CE2, et comme les enfants ne remplissent pas toutes les cases, c’est l’injonction de rescolarisation qui se profile…
Conclusion sur les inspections en IEF
Certaines inspections IEF se passent très bien, et tant mieux ! Mais il arrive que les choses dégénèrent, et le plus souvent parce qu’on ne connaît pas bien ses droits et ses devoirs. Dans le compte-rendu de l’inspection IEF d’un « hussard noir », on peut relever au moins 6 choses illégales (je vous invite à essayer de les retrouver en commentaires…) et quatre ou cinq points sur lesquels la maman aurait dû intervenir pour éviter les soucis rencontrés ensuite (là aussi, qu’aurait-elle pu/dû faire à votre avis ?).
Je vous donne les réponses dans l’épisode du podcast un peu plus haut (cherchez vers la fin de l’épisode).
Le nombre de familles qui se mettent à pratiquer l’IEF augmente d’année en année, et même s’il ne s’agit que d’une toute petite minorité, tous les fantasmes autour de l’instruction en famille ont tendance à rendre les inspecteurs très méfiants. Dans certaines académies, ils reçoivent d’ailleurs des consignes pour faire rentrer le plus d’enfants en IEF possible dans les rangs de l’Education nationale. Avec la dernière loi qui impose de faire une demande d’autorisation pour pratiquer l’instruction en famille, c’est une pratique de plus en plus mal vue, que beaucoup cherchent à supprimer.
C’est pourquoi il est plus que jamais important de se préparer soigneusement, de connaître ses droits et surtout de les faire respecter.
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont poussée à créer un Accompagnement à l’IEF Montessori. Au-delà des séances de coaching, des ressources pour toutes les activités informelles liées à l’IEF ou sur la parentalité, du lieu d’échanges et de la mise en binôme que nous proposons, je tenais à fournir un Guide complet des démarches administratives pour l’IEF, en particulier pour que les inspections IEF se passent mieux.

Je fournis d’ailleurs dans ce guide des modèles de courriers, relus par un juriste, pour vous aider à faire respecter vos droits, quelles que soient les irrégularités commises à votre encontre.
Si ce programme vous intéresse, vous pouvez nous rejoindre sur la page de l’Accompagnement à l’IEF Montessori !
Oui, je vous rejoins !
On a le droit d’être inspectés à la maison.
Je suppose que le délai de 15 jours est insuffisant. Je suis prof et on est maintenant prévenus un mois avant.
L’enfant n’est pas obligé de passer des tests écrits (au moins jusqu’à un certain âge, je ne sais pas lequel).
L’enfant n’a pas à être seul avec qui que ce soit! C’est mieux qu’un parent l’accompagne (qui pourrait lui dire « le narrateur est la personne qui raconte l’histoire », et qui contrôlerait que les conditions sont les mêmes que celles que connait l’enfant).
Le parent aurait pu répondre à la première lettre en demandant une visite à domicile, aurait pu demander (voire exiger) de rester avec son enfant. Il aurait pu rectifier le tir avec la psychologue en rappelant que l’inspection a pour but de vérifier que les parents instruisent l’enfant, pas de psychanalyser toute la famille…
Et faire une lettre de recours ensuite…
Que des bonnes remarques ! Tout ce que vous dites est juste, il y a même encore 4 choses qui sont complètement illégales… Mais on a beau dire que « nul n’est censé ignorer la loi », vu le nombre de lois en France, c’est mission impossible ! C’est pour cela qu’il faut au moins se renseigner en détails sur les sujets les plus importants, qui peuvent avoir des conséquences graves, comme l’IEF.
Une petite idée des autres points illégaux ?
Les questions sur la vie antérieure (à l’age obligatoire de l’instruction) de la petite fille, les questions sur la vie privée…
« Il va falloir changer ça » v non respect du choix pédagogique+imposition d’un modèle type…
Effectivement, rien de tout cela ne devrait trouver sa place dans une inspection menée suivant la loi…
Bonjour,
j’étais en pleine recherche d’informations au sujet du contrôle de l’inspection académique car on m’a dit qu’apparemment un décret aurait été adopté en août qui soit disant autoriserait les contrôles inopinés sans préavis. Est ce vrai? Je suis assez déroutée car l’Ief permet de voyager, sortir pour des activités et autres, comment ce décret peut-il être appliqué?
C’est justement très flou. Concrètement, je ne pense pas que les inspecteurs recourront à ces inspections inopinées, car ils perdraient leur temps. Ils risquent déjà d’être débordés par toutes les inspections d’enfants entre 3 et 6 ans à partir de cette année. Par ailleurs, le décret introduit ces contrôles inopinés qui ne sont pas prévus par la loi, donc je pense que si c’était attaqué sur le plan légal, ça tomberait assez rapidement. Donc pas trop d’inquiétude, de toute façon rien n’interdit de bouger et de sortir, donc si l’inspecteur vient et trouve porte close, tant pis pour lui, il aura fait le trajet pour rien…
Merci pour cet article. Nous venons de recevoir une convocation pour notre puce de 3 ans et demi, et j’avoue être nerveuse à l’idée de ce rendez vous dans un mois et demi. Auriez vous des témoignages de famille pour cette tranche d’âge ? Merci 🙏
Ne vous inquiétez pas, on ne peut pas exiger grand-chose d’une petite fille de 3 ans et demi… L’inspection aura-t-elle lieu chez vous ou dans les locaux de l’inspection ? Car d’après la loi elle doit avoir lieu de préférence à votre domicile, donc si besoin vous pouvez insister, au moins votre petite puce sera plus à l’aise dans son environnement. Je n’ai malheureusement pas encore de témoignage de familles pour cette tranche d’âge mais je vous tiendrai au courant lorsque nous aurons eu notre propre inspection dans cette tranche d’âge. Les deux aînés devaient être inspectés le 20 janvier dans les locaux de l’inspection mais on a fait une demande pour que ce soit à la maison avec les trois plus grands en même temps (le troisième a 5 ans), du coup la date risque d’être décalée.
Bonjour
Je vais avoir une enquête a caractère sociale par la mairie.
Dans le courrier on m’informe que se sera une personne des services sociaux accompagné d’un agent de la police municipale.
Est ce normale ou dois je m’inquiéter ?
Merci de me répondre car je suis stressée déjà pour ce rendez vous
Bonjour ! Il y a deux cas de figure : ou bien c’est une enquête à caractère social, pour une raison qui n’est pas directement liée à l’IEF. A ce moment-là, je ne peux malheureusement pas vous aider, peut-être que quelqu’un autour de vous a pu faire un signalement, c’est un cas bien distinct. Ou bien, plus probablement, il s’agit de l’enquête de mairie qui doit avoir lieu une fois tous les deux ans pour voir quelles sont les raisons avancées pour faire l’IEF et s’il est bien donné une instruction aux enfants. La qualité de l’instruction sera évaluée par l’inspecteur, pas par la mairie.
Le problème est que souvent, surtout dans les petites mairies, l’équipe municipale ne connaît pas bien cette enquête et la confond avec une enquête à caractère social. Le mieux serait donc de les appeler pour prendre contact et voir ce qu’il en est. La présence d’un agent de police me paraît complètement disproportionnée. Si la personne au bout du fil a l’air de vouloir appliquer une enquête à caractère social alors qu’il s’agit uniquement d’une enquête de mairie pour l’IEF, alors envoyez-leur immédiatement en recommandé avec accusé de réception un courrier pour leur rappeler la loi. Vous pouvez pour cela citer l’article L131-10 du Code de l’éducation : « Les enfants soumis à l’obligation scolaire qui reçoivent l’instruction dans leur famille, y compris dans le cadre d’une inscription dans un établissement d’enseignement à distance, sont dès la première année, et tous les deux ans, l’objet d’une enquête de la mairie compétente, uniquement aux fins d’établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables de l’enfant, et s’il leur est donné une instruction dans la mesure compatible avec leur état de santé et les conditions de vie de la famille. Le résultat de cette enquête est communiqué à l’autorité de l’Etat compétente en matière d’éducation et aux personnes responsables de l’enfant. »
Précisez bien dans le courrier que vous ne vous opposez absolument pas à la venue de la personne des services sociaux mais que vous tenez à replacer cette enquête dans son juste contexte et que vous leur faites confiance pour maintenir leurs questions et leurs investigations dans le strict respect de la loi, en sachant que vous êtes parfaitement dans les règles et que vous n’avez rien à vous reprocher puisque vous avez fait votre déclaration. Autre précision : ils n’ont pas à vous accorder « d’autorisation » pour faire l’école à la maison, si vous avez fait votre déclaration à la mairie et à l’académie à la rentrée de septembre vous êtes parfaitement dans votre droit.
Bon courage et n’hésitez pas à demander à quelqu’un de confiance (peut-être votre mari ou une amie) de vous épauler ce jour-là, surtout si vous êtes stressée, mais ne soyez pas non plus dans l’agressivité, le but est que tout se passe bien, dans le respect de la loi.
Je fais l’ief avec mon fils de 11 ans depuis le 6 janvier 2020. On m’impose un contrôle le 27 mars à la dasen à 30 min de chez moi alors que j’ai également 4 autres enfants. Enfin le contrôle n’est pas effectué par l’inspecteur mais par 2 professeurs de maths et de lettres, est ce normal ? Je suis inquiète car je viens de commencer et je n’ai pas grand chose à leur présenter… Enfin les 4 premiers mois de l’année scolaire mon fils étant à l’école démocratique je n’ai rien sur ce qu’il a pu faire puisqu’il n’était pas soumis à des contrôles avant ses 16 ans. Merci pour votre réponse.
Bonjour,
normalement, il sera bien pris en compte le fait que vous venez tout juste de commencer l’IEF. Vous pouvez si vous le souhaitez renvoyer un courrier par exemple pour demander à ce que l’inspection ait lieu chez vous (la nouvelle loi indique que l’inspection de préférence sur le lieu de l’instruction, donc pour vous au domicile des parents), pour rappeler que vous venez tout juste de le déscolariser, qu’auparavant il était en école démocratique, expliquer le principe de cette école et pourquoi vous n’avez pas beaucoup de traces à leur montrer.
Dans mon Accompagnement, je fournis justement des modèles de courrier pour ce genre de choses, avec les articles de loi etc.
Mais à cet âge-là, ils évaluent surtout la progression de l’enfant en lui faisant faire des exercices, et sauf phobie scolaire, je pense qu’il vous serait difficile de justifier qu’il n’en fasse pas.
L’inspection est réalisée par l’autorité de l’Etat compétente en matière d’éducation, donc l’inspection, mais différents types de personnels peuvent faire les inspections : inspecteur, conseiller pédagogiques, psychologues scolaires, enseignants. Souvent pour les jeunes en âge d’être au collège, ce sont des professeurs par matière.
Ne vous inquiétez pas trop, tout est normal, mais n’hésitez pas à prendre les devants pour que tout se passe au mieux le jour J.
Dernier rappel : la première inspection a pour but d’évaluer le niveau de départ de l’enfant en IEF. Ce sont les inspections des années prochaines qui évalueront sa progression par rapport à ce niveau de départ.
Bon courage pour tout !
Bonjour, pour le première inspection en ief ( première année depuis novembre 2020 ) niveau 5 eme . pourriez vous me dire si ça ce passe mal si il y’aura une seconde évaluation ?ou est ce juste comme vous dites une évaluation de départ ? Merci pour la réponse nous avons le contrôle dans un collège avec mes filles jumelles le 11 février
Bonjour, normalement, ce ne peut être qu’une évaluation de départ. Mais il arrive qu’on tombe sur des inspecteurs qui abusent de leur pouvoir. L’objectif, d’après la loi, est seulement de vérifier que vos filles vont progresser correctement de façon à atteindre le socle commun à 16 ans, en s’appuyant sur les attendus de chaque fin de cycle.
Je vous souhaite que l’inspection se passe bien, bon courage à vos filles !
Article très utiles, dommage que j’ai eu l’inspection avant de le lire, moi j’ai eu droit à un remix du 2eme exemple d’inspection : une dame autoritaire qui n’accepte pas qu’on la contredise tout en disant qu’elle comprend paaaarfaitement ce qu’on lui dit et son collègue borné dans ses propos.
Je me permet d’écrire un pavé pour partagé mon expérience =D
Mon fil à eu 4ans il y a quelques jours et sa tout première inspection lundi 24 , l’e-mail pour la convocation reçu le vendredi 21, dès notre arrivé à l’ien (apparemment j’habite trop loin (20min) pour qu’ils puissent venir à domicile malgré ma demande) l’inspectrice nous dit qu’en raison de leur retard sur leurs horaires elle s’entretiendra avec moi, tandis que mon fils irait avec son collègue pour lui montrer ses compétences…. « euh, nan, je préfère rester avec lui » dis-je, « ah mais non, sinon on aura pas du tout le temps, ne vous inquiétez pas », « bon, d’accords »… quelle erreur!
Pendant mon entretien, cette brave dame m’a poser une tonne de questions, au début je trouvait ça normal (mon niveau scolaire, si je travail, comment je m’organise etc) puis elle m’a expliquer les différence selon elle entre l’école et l’ief (l’ief consistant surtout à laisser le gamin jouer toute la journée ou a le faire « travailler » (passer le balai vaisselle) puisqu’elle ne voit que ça tout en me disant qu’elle ne pense pas que ça soit le cas avec moi avec un grand sourire.
Puis il y a eu des questions un peu trop d’ordre privé a mon gout(si je vis seul ou avec qui si j’ai du temps libre avec l’ief..), Elle n’a même pas pris le temps de regarder les documents que j’ai emmener sur le travail effectuer par minimoi, elle aurait préféré que je ramène 1 des des 2livres (dont 1 sur un certain programme de petite section à 70€ de 2015 pour vérifier que j’ai le programme officiel)… bref passons.
Au bout de 30 min (!!!) son collègue revient avec minimoi qui boude. La 1ere chose qu’il nous dit c’est qu’il a pas pu évaluer le niveau de mon fils car celui ci s’était montré très timide et avait peur, ce à quoi je répond « normale, il ne vous connait pas ». Il s’est mis à m’expliquer tout ce qu’il a fait avec mon fils: lire une histoire, le questionner sur cette histoire, le faire compter les objets sur l’image, OK mais on va pas s’attarder sur ce qu’il sait faire, passons sur ce qu’il ne sait pas, il y a eu des test écrit (???) et la y a eu un couack, car mon fils ne sait pas écrire en lettres capitales (juste quelques lettres, son prénom et encore) qu’il ne sait pas jouer au dès, ni épeler un mot entendu syllabe par syllabe ou encore raconter ce qu’il a fait la semaine dernière et ce qu’il fera la semaine prochaine…Sur le coup je me suis dit meeeerdeuh… à quel moment j’ai louper tout ça dans le programme de petite section é.è
J’ai essayer de faire comprendre à ce charmant monsieur que je me documentait beaucoup via eduscol, via des site d’instituteurs, des livres pour maternelles, que même avec mes erreurs de débutante en ief que mon fils travaillait bien, et que grâce au cahier de réussite il me semblait qu’il sache faire beaucoup de chose de son niveau.. ah ben non non non, la on parle de son age, pas de son niveau scolaire… il me coupait la parole, impossible de continuer, il n’a rien voulu savoir, en disant que le cahier de réussite ne reflète pas la réalité parce que c’est moi qui l’est fait, que je ne suis pas objective, que c’est pour ça que l’école existe, que dans certain pays les enfants n’ont pas la chance d’y aller alors que le mien lui pourrait y aller au lieu que je m’attache à lui car je l’empêche de vivre sa vie en le gardant à la maison et pleins d’autres joyeusetés très cliché sur l’ief (d’après lui mon enfant vie cloitré avec moi et je l’empêche de sortir et voir du monde il ne sera jamais sociale il faut l’envoyer à l’école c’est l’unique solution!!!!). J’avoue… j’ai commencé a m’emporter lorqu’il m’a accusé d’irresponsabilité parce que minimoi ne sait pas encore nager à son age, puis en fait non, ne sachant plus quoi faire j’l’ai laisser dire en lui montrant bien que ça entrait par une oreille et ressortait par… l’autre =D
bon après ces 40min de souffrances auditives (en tout l’inspection à durer 1h50min) la « gentille » dame me dit qu’au vu de son jeune age, elle peut comprendre que mon fils soit un peu intimider et que peut etre il na pas pu ou pas voulu faire ce qu’y lui était demandé, que pour le moment elle ne s’oppose pasà ce que je continue l’ief, mais qu’elle espère que l’année prochaine je me montrerais raisonnable et que je penserais au bien être de mon gamin en le mettant à l’école, dans le cas contraire étant donner que j’ai pris un mauvais départ selon eux à la prochaine inspection dans 1an je devrais en subir les conséquences si ils ne sont pas satisfait….au revoir bonne journée, et réfléchissez aux droit et aux besoin de votre enfant.
Voilà, désolé d’avoir écrit un roman, mais je tenais absolument a partageait ce petit (grand) témoignage car autour de moi j’ai des remarques du style « ben tu vois si tu l’avais mis à l’école ce serait pas arrivé! »
J’ai l’intention de continuer l’ief, mais c’est vraiment difficile quand vos interlocuteurs sont bornés et rigidifié dans leurs clichés à 0,1€
Merci de m’avoir lu, désolés pour les fautes🙏 , une maman qui ne se laissera plus marcher sur les orteils
Oh quelle inspection difficile ! Je suis vraiment désolée pour vous et votre bout d’chou… Et navrée de ne voir ce commentaire que maintenant, j’ai pris énormément de retard dans la validation des commentaires.
Si vous continuez l’IEF et que le cas se reproduit, sachez que vous pouvez faire un contre-rapport immédiatement pour contester ce qui sera écrit dans le rapport d’inspection. En précisant bien les conditions dans lesquelles l’inspection s’est déroulée et en demandant pour une prochaine inspection à être contrôlés par quelqu’un d’autre, qui n’aura pas de préjugé négatif contre vous.
Je vous souhaite beaucoup de courage…
bonjour ,premier année ief pour nous ,controle acadedmique passé vendredi 11 juin ,qui cest pas bien passé l’inspectrice a juger le travail fournit insufisant d embler et n’a meme pas pris la peine de regarder tout les supports ,elle voulait rien entendre pour elle les enfants doivent etre rescolariser ‘ ‘ j avait limpression detre a un proces plutot qu un entretien elle ma completement destabiliser impossible de me jusifier .Elle ma fait conprendre que l’ont auras un second controle en octobre chose qui est illegal .J’ai pris des photos de nos supports pour les envoyer si besoin ‘desole pour les fautes d orthographe
Désolée, je ne vois ce commentaire qu’à l’instant, comment les choses se sont-elles passées finalement ?
Bonjour,
Je suis tombée sur votre site en cherchant des renseignements concernant cette inspections de l’ief.
Je dois l’avoir d but mai, et dans le courrier que je reçois a peine, on m’indique que ma fille sera separee de moi afin de discuter avec une conseillère pédagogique et une psychologue scolaire, pendant que moi je m’entretiendrai avec l’inspectrice.
Est ce normal? J’avoue que cela ne me plaît guère d’être séparée. Je ne connais pas ces personnes et n’ai vraiment pas envie de laisser ma fille de 5 ans avec des inconnus.
Comment s’y préparer? Y a t’il un moyen pour contrer?
Merci d’avance
Virginie
Bonjour et désolée, je ne vois ce commentaire qu’à l’instant, comment les choses se sont-elles passées finalement ? Vous aviez bien le droit d’exiger de ne pas être séparée de votre fille. Mais oui, ils tentent le coup quasiment à chaque fois.
Bonjour.
Je ne sais pas si ce site est toujours d’actualité. Je reviens tout juste de la 1ère inspection de mes 2 enfants en grande section et CM1, on pratique l’IEF depuis à peine 3 mois car on projette de partir en voyage de 1an avec un depart prévu dans à peine 3 mois. L’inspection de ma fille de 5ans s’est très bien déroulé car elle est facilement à l’aise avec des inconnus. Par contre celle de mon fils de 9 ans, un catastrophe j’avais lu quon pouvais accompagner son enfant pendant que des inconnus allé leur faire passer différents tests, mais bon apparemment on était convoqué dans un autre bureau pendant que nos enfants passaient différents tests. Puis 40 min plus tard cest lheure du bilan, mon fils a 1an de retard sur son apprentissage, ne sais pas lire et ne comprend pas ce qu’il lit, l’écriture cest pas mieux il fait beaucoup de fautes d’accord, et le calculs il ne sait pas faire de soustraction parce que quand on lui a demandé si il voulait bien en faire une, mon fils a répondu non il aime pas trop en faire et que cetait trop dur…bref une catastrophe, on lui demande de valider le programme de CM1 alors que ça fait que 3mois quon fait lecole à la maison et tout juste 3 mois que sa rentrée de CM1 a eu lieu. On m’a même pas demandé ce que javais fait avec lui. Je pensais que le 1et rdv serait un simple bilan général, hors on m’a déjà fixé un 2nd RDV dans 3 mois pour voir si il a progressé, sachant que ce RDV a tout juste lieu avant notre départ peuvent ils nous imposer une rescolarisation et du coup obligé d’annuler notre voyage ?(sachant que lon a vendu notre maison)
Je suis perdue, je ne sais pas ce quils ont le droit de m’imposer ou pas…
Bonjour,
oui, vous avez bien fait d’écrire. C’est évidemment trop tard mais vous aviez le droit de refuser d’être séparée de votre fils pendant qu’il était interrogé (ce sera bon à savoir pour votre prochain contrôle). En théorie, la première inspection est effectivement censée être un bilan et ils peuvent difficilement vous reprocher, à vous qui n’enseignez à votre fils que depuis 3 mois, des retards de niveau qui sont en réalité imputables à l’école où il était auparavant.
Normalement un premier contrôle ne peut jamais être considéré comme insatisfaisant, c’est une évaluation du niveau de départ. Le problème est là, car à partir du moment où ils considèrent que c’est un contrôle insatisfaisant, effectivement la suite est de planifier un second contrôle qui, s’il s’avère également négatif, conduira à une rescolarisation sous 15 jours.
Je vous encourage à rédiger immédiatement un contre-rapport, avec la façon dont vous avez vécue l’inspection, en expliquant que si vous aviez été là il aurait été plus en confiance et qu’il les aurait faites, leurs soustractions… Attention à bien faire relire votre contre-rapport pour qu’il soit absolument sans faute et bien rédigé, c’est important de faire bonne impression. Insistez sur le stress de votre enfant, sur le fait que le contrôle de sa soeur est positif, ce qui prouve bien que vous assurez l’instruction, et que le retard qu’il a (s’il a du retard) est dû à l’école qui a précédé.
En revanche, si votre voyage a lieu hors de France, au moins en partie (c’est-à-dire si vous passez au moins 3 mois hors de France), ils ne peuvent pas faire de contrôle pendant le voyage et donc pas imposer de rescolarisation.
La difficulté ici est que les contrôles ont lieu avant votre départ. N’est-il pas possible par hasard d’anticiper ce départ pour partir avant la possibilité d’un second contrôle ? A ce moment-là vous dépendriez des ambassades des pays par lesquels vous passerez (dans la pratique, ça veut dire que vous pourriez profiter tranquillement de votre voyage sans contrôles).
Bonjour
J’ai moi aussi un contrôle le 4 Janvier 2022.
J’en ai eu un l’année Dernière dans leur bureau.
Niveau moyenne section, le test était plutôt grande section, il avait déjà un grand retard de langage, et pas habituer à rester avec un inconnu seul.(je ne connaissais pas mes droits )
Pour celui-ci j’ai voulu faire valoir mes droits! Sur la feuille que l’on m’a envoyé, il était déjà écrit, nous prendrons en charge votre enfant! 🙄 j’ai donc appelé pour dire à l’inspectrice que je serai présente avec mon fils, moi ou son père, et l’autre pour son entretien, et donc changer le rdv ( son père ne pouvant à cette date)
Elle m’a dit non c’est pas comme ça qu’on fonctionne. J’ai du lui rappelé la loi et mes droits. J’ai dû aussi lui lire 2 fois ! Mais hélas même à la lecture. Elle m’a dit qu’elle voit pas en quoi, il est dit que le parent est assis à côté de l’enfant ! Et que donc je fais erreur. J’ai du lourdement assisté, elle va allé se renseigner !mais que ça peut être dans une pièce différente et que le petit doit pouvoir faire avec d’autres méthodes que la mienne! Et Que je dois leur faire confiance ! (Moi je veux bien quand on me laissera mes droits et appliquera la loi)
A force d’insister elle m’a rétorqué qu’il ne faudra pas que je m’étonne Que mon fils ne réussisse pas ! (Je ne l’ai pas encore vu) vous comprenez sûrement mon angoisse après cet entretien téléphonique ! Si je refuse le rdv il me faut une raison valable et que si je ne peux pas non plus le 2ème ré scolarisation ! Elle applique la loi quand ça lui dit bien. Je suis désemparée. Es ce un motif valable que le père travaille et ne peut être présent ? Hypersensible comme mon fils, je ne me vois pas supporter seule cette femme méchante par ignorance ! Qui n’a cesser de me répéter qu’elle ne comprend pas ce que je cherche à la finit que pourquoi ça m’en dérange tant ? Maintenant c’est les vacances, puis je Quand même ne pas aller au rdv et comment le justifier et faire respecter mes droits si la personne devant le texte le comprend autrement ?! Puis je demander le rdv à domicile même en ce moment (covid)? Ou puis je y aller si je n’ai plus le choix le 4, avec un autre membre de ma famille(mamie,papy)?
😔C’est très long et m’en excuse
Bonjour Agate,
vous vivez une situation difficile… Je suis désolée, je n’ai reçu une notification que maintenant pour votre commentaire… Comment cela s’est-il passé ?
Quelques conseils en vrac que j’avais commencé à vous écrire avant de me rendre compte que la date de votre contrôle était passée… :
– si l’inspectrice refuse votre motif pour décaler le rendez-vous, surtout allez-y ! Sinon ce sera clairement considéré comme un refus d’inspection, et vous risquez des ennuis. Peut-être votre conjoint peut-il prendre un jour de congé ce jour-là (j’imagine que c’est pour cela qu’elle considère que ce n’est pas un motif de décalage acceptable), ou peut-être pouvez-vous effectivement y aller avec un autre membre de la famille, ou un autre parent de famille IEF (vous pouvez vous rapprocher des associations près de chez vous), qui a déjà vécu une inspection et ne se laissera pas démonter (mais il faut aussi que votre fils soit à l’aise avec cette personne).
– je maintiens, il n’ont pas le droit de vous séparer de votre enfant. Vous n’êtes effectivement pas obligée d’être assise à côté de lui, mais vous avez tout à fait le droit d’être dans la même pièce, et ils sont tenus de tenir compte de vos choix pédagogiques. Cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas poser d’autres questions à votre enfant, mais dans leur évaluation, ils doivent prendre en compte le chemin que vous avez choisi pour parvenir aux attendus de fin de cycle.
Je comprends votre désarroi, surtout prenez bien le temps de souffler avant tout échange avec l’inspection (écrit ou oral). Le rendez-vous a-t-il finalement été maintenu ?
Bonjour, ma fille est en 4ème et suit les cours du CNED. Je l’assiste la plupart du temps tandis qu’elle est autonome pour certaines matières et tâches demandées par le centre (supports écrits ou en ligne). Nous venons de recevoir la date du 1er contrôle académique : fin mars 2022. Le contrôle est prévu dans un collège à 2 heures de chez nous. Si l’obligation vaccinale est décrété dans le secondaire, je devrai envoyer un courrier à l’Académie. J’en ai conscience et j’y suis prête. Je ne quitterai pas ma fille d’une semelle et exigerait gentiment qu’elle reste avec moi durant l’entretien et que je reste à ses côtés lors des tests. Je n’en démordrais pas et s’ils invoquent le temps qui manque, nous y retourneront. J’évoquerai le manque de communication sur le déroulement des tests + entretien et que le manque de temps est tj inhérent à une organisation en amont, organisation que j’étais en droit de connaître. Nous prendrons les cahiers de cours et d’exercice du CNED et les « fiches récapitulatives » qu’elle a réalisées à partir de chaque cours + le relevé de notes et nous les présenterons. Je me suis étonnée de ce RDV lointain car la DASEN n’est qu’à une heure de chez nous. Je ne veux pas exiger qu’ils viennent à domicile. Que pensez-vous de cette éloignement ? Où trouver le type de tests proposés aux collégiens ? Ce sont des professeurs qui soumettent les questions à partir des supports peut-être ? Je vous remercie pour tout ce que vous avez écrit. J’ai lu tous les commentaires et je remercie aussi les personnes qui livrent leur expérience, cela aide tout le monde. Merci d’avance pour votre réponse.
Bonjour,
malheureusement, pour les collégiens, les inspections sont souvent loin du domicile car elles ont effectivement lieu dans un collège, souvent pour tout le département (il y a peu de collégiens en IEF et ils les font passer tous en même temps en général). Ce n’est pas à la DASEN que les inspections ont lieu, mais dans les locaux des inspections dans chaque circonscription ou dans certains établissements scolaires bien spécifiques.
En revanche, je ne vois pas pourquoi vous seriez concernés par l’obligation vaccinale, même si elle décrétée dans le secondaire : vous allez rentrer dans les locaux du collège mais votre fille n’y sera pas en tant qu’élève, et ce ne sera pas pendant des cours.
Vous avez parfaitement le droit de demander à rester à tout moment à côté de votre fille, vous avez bien raison.
Mais ne vous inquiétez pas trop, déjà avec le CNED ils devraient être rassurés. Il n’existe malheureusement aucun « répertoire » de tests proposés aux collégiens, ce sont les inspecteurs et les professeurs qui en décident. Votre fille sera sûrement accueillie par un inspecteur et au moins un sinon deux professeurs de collège, mais si ça se trouve ce seront un prof d’EPS et un autre de SVT, et elle aura quand même des épreuves de maths, de français etc. Suivant les académies, cela peut durer jusqu’à 4h (!), mais généralement on est plutôt autour de 2h pour les collégiens. C’est plus long qu’au primaire car on a des attentes dans davantage de matières, là où au primaire ils se concentrent surtout sur le français et les maths.
Bon courage et tenez-nous au courant !
Merci infiniment, oui, je vous ferai un retour, de manière à partager mon expérience sur ce site merveilleux que vous avez créé ! Bravo :-))
Nous avons eu notre 1er contrôle d’inspection vendredi7 janvier, je suis abasourdie!
l’inspecteur m’a appelée une heure après pour m’indiquer qu’il demandait un 2eme contrôle!
Je suis la Nathalie de votre 2eme histoire!
Je précise ici le contexte de déscolarisation de mon enfant pour plus de clarté et de compréhension
J’ai choisi de déscolariser mon fils de CP parce qu’il a accusé sa maîtresse de violence, sa sœur avait eu cette même enseignante, elle m’a rapporté des violences mais pas envers elle ,envers d’autres enfants.
Plusieurs réunions ont été tenues lorsque ma fille était avec cette enseignante afin d’évoquer ces violences, des parents ont déscolarisés leurs enfants, et ont informé l’inspecteur précédent qui n’a pris aucune mesure.
J’avais publiquement témoigné en faveur de ces parents et de leurs enfants.
Lorsque la maîtresse s’en est pris à mon fils j’ai appelé le jour même l’inspection, et j’ai discuté avec ce nouvel inspecteur qui a semblé très concerné par le problème.
Lors du rendez-vous de médiation entre la maîtresse l’inspecteur et moi, il a totalement changé de discours m’accusant de diffamation.
Nous avons donc choisi de scolariser notre enfant à la maison. C’était le 4 octobre.
Le 7 janvier, nous avions rendez-vous pour le contrôle pédagogique.
J’avais lu les textes de loi préalablement à cette rencontre et j’avais préparé un dossier pédagogique de type unschooling que je n’avais pas envoyé préalablement.
J’ai apporté ce que j’avais créé pour le dossier pédagogique et quelques vidéos.
J’avais bien lu qu’il fallait enregistrer l’entretien, mais j’avais trouvé ça mesquin.
Bien que de nombreuses dispositions légales n’aient pas été respectées durant cet entretien, j’avais décidé de ne pas en faire cas, ni mention, afin de conserver un climat serein.
Les dispositions non respectées : contrôle au siège administratif et non à la maison, convocation sans le nom de la conseillère pédagogique, entretien parental en parallèle du travail de l’enfant effectué dans une autre pièce dans le même temps, pas de demande concernant le type d’exercice…. et surtout le même inspecteur!
J’ai été très honnête dans ce que j’ai expliqué à l’inspecteur, j’ai essayé au départ de faire du scolaire mais ça ne me convient pas et à mon enfant non plus, je suis orthophoniste, j’ai donc bien l’habitude de faire travailler des enfants d’une manière plus ludique pour atteindre les objectifs, j’ai aussi une formation en neurosciences, et en développement du langage et des apprentissages.
J’ai donc expliqué que notre fonctionnement n’est pas traditionnel, nous n’avons pas de cahier, nous travaillons beaucoup à base de jeu que ce soit des jeux de lecture, des jeux de maths, je me sers beaucoup du matériel de mon cabinet, J’avais apporté des photos de mon matériel et des vidéos d’A en train de travailler/jouer.
J’ai aussi expliqué que le développement ne se tranche pas en morceaux notion x ou y déconnectée du reste, mais Est plus efficace travaillé en global.
J’ai honnêtement dit que le point faible de mon enfant était le graphisme, qu’il n’aime pas la trace graphique, qu’il n’aime pas le geste graphique, l’inspecteur m’a demandé si nous travaillions avec des guides (les chemins tracés pour faire les lettres sur les cahiers spécialisés), je lui ai dit que c’était rébarbatif pour A, et que pour l’instant, nous travaillions plutôt la transcription de mots réguliers ou de non-mots dans une perspective analytique.
Nous n’avons pas d’horaire fixe nous n’avons pas de temps fixe de travail même si je l’estime à environ 2h45 par jour, nous ne suivons pas les programmes, je passe 12h par jour avec mon fils à répondre à ses questions sur tous les sujets qui lui passent par la tête, et que c’est à travers tout cela qu’il a une bonne culture générale.
Il est très commun pour nous de faire des maths à table parce que il va diviser ces aliments dans son assiette, faire des groupes d’aliments, en manger 5 d’un coup et compter combien il en reste….
Les repas sont aussi des moments privilégiés pour discuter de toute sorte de sujets en général scientifiques ou historiques, où chacun commente, apporte son savoir qui est forcément différent entre la grande sœur, le petit frère, le père et la mère.
L’inspecteur m’a demandé si je connaissais les programmes et je lui ai dit que non, je lui ai précisé que je connaissais les attendus de fin de CP, il m’a demandé si nous avions un emploi du temps, si j’utilisais des fichiers, des cahiers, j’ai dit non à tout.
il m’a demandé comment je travaillais dans le socle la découverte du monde, le vivre ensemble et tout ce qui est scientifique, je lui ai expliqué que nous n’avions pas de programme pour travailler tout cela, mais que c’était à travers les intérêts des enfants, les discussions de la famille que tous ces sujets étaient abordés Au quotidien.
Il m’a demandé si j’écrivais des corrections sur les productions de Ae, j’ai dit que non, que les neurosciences expliquaient que le cerveau enregistrait facilement les erreurs et qu’il valait mieux produire d’emblée un mot correctement orthographié pour qu’il soit intégré juste, je lui ai donc dit que je ne laissais pas Alexandre aller jusqu’à la faute, et que nous réfléchissions ensemble à comment écrire les mots. il m’a indiqué que cela posait possiblement un problème d’autonomie.
Il m’a demandé comment étaient travaillés les mathématiques, là encore j’ai répondu que nous travaillons à travers des jeux, mais que A est déjà très doué en mathématiques et qu’à mon sens il avait déjà une bonne partie des attendus de fin de CP.
Il a ensuite évoqué la pratique sportive, j’ai expliqué qu’A aurait dû être inscrit à la boxe mais que suite à son hospitalisation mi-octobre tous les sports de contact avaient été interdits et que nous étions en réflexion par rapport à tout cela. (apartés personnelles, les enfants qui vont à l’école personne ne contrôle s’ils font du sport en club, s’ils regardent des écrans, s’ils ont une bibliothèque, ce qu’ils font de leur week-end, mais là il est légitime de nous le demander)
L’inspecteur a aussi demandé quelles étaient les relations sociales d’A, puisqu’il ne va plus à l’école. j’ai expliqué que nous avions gardé des contacts avec les copains de l’école que nous voyions de temps en temps, et que nous sommes inscrits dans un groupe d’enfants EIF avec lesquels nous avons fait quelques activités. ( apartés personnelles encore, nous sommes en pleine période de COVID, depuis 2020 les enfants n’ont plus une vie sociale normale, non plus une scolarité normale, les copains sont cas contacts une semaine sur 10, toussent une semaine sur 3, les anniversaires sont annulés… mais il faudrait que les enfants en EIF réussissent à avoir plus de contacts sociaux que les autres enfants.)
Il m’a demandé quels étaient les objectifs pour la fin de l’année, j’ai répondu que je souhaitais qu’A sache lire et écrire des phrases simples.
La discussion a été très cordiale.
à la fin de l’entretien A est revenu avec la conseillère pédagogique
Elle a dit qu’il avait un très bon niveau de langage oral tant syntaxique que lexical, qu’il était assez performant en math, qu’il était dans le décodage sans trop de souci, mais que les attendus en lecture de texte n’étaient pas présents, Je n’ai pas vu le texte je suppose qu’il y a une partie des mots qui étaient à lire en lecture globale, c’est à dire par un apprentissage par cœur comme maison, où l’on ne peut deviner que le son é s’écrit AI et le son Z s’écrit s.
Personnellement je privilégie la lecture analytique.
La conseillère pédagogique est revenue aussi sur le graphisme, elle reproche le fait que A ne sache pas écrire ni recopier en cursive.
et 2h après mon arrivée à la maison, l’inspecteur m’a appelée pour m’indiquer qu’il mettrait un avis négatif à ce contrôle, car certains points du socle n’étaient pas travaillés, que notre temps de travail ne lui semblait pas suffisant, qu’en graphisme A n’atteindrait pas les attendus de fin de CP et allait prendre trop de retard, qu’il ne pratiquait pas de sport et que selon lui il ne voyait pas assez d’enfants.
Je lui ai bien précisé à ce moment-là qu’il n’était pas normal d’avoir un avis défavorable lors d’un premier contrôle, que la loi précisait bien que ce premier contrôle servait de base à la suite, que mon enfant ne devait pas être comparé à Un niveau scolaire.
il m’a dit qu’il m’enverrait son rapport d’ici quelques temps et que nous reverrions donc pour un 2e contrôle.
Depuis, j’ai cherché ardemment et trouvé le support proposé par la conseillère pédagogique, grâce à la super mémoire de mon fils!).. il s’agit d’un texte de Petit ours brun donné aux évaluations de mi CP en mars 2011 académie de Toul! Mi cp!!!
Je suis très en colère et je cherche une solution pour éviter ce 2eme contrôle et faire valoir nos droits!
Bonjour Nathalie,
je suis désolée que vous ayez eu à vivre un tel contrôle. Vous avez parfaitement raison sur le fait que ces conditions d’inspection étaient inacceptables. La première chose à faire est d’envoyer immédiatement un contre-rapport au DASEN (directeur des services départements de l’Education nationale), tant que les faits sont encore frais dans votre tête. Expliquez exactement ce que vous détaillez ici et demandez à ce que, s’il y a bien un 2e contrôle, celui-ci ait lieu avec un autre inspecteur.
Par ailleurs, je vous recommande de vous faire accompagner (par les associations IEF ou un accompagnement professionnel comme celui que nous faisons chez les Montessouricettes) pour bien préparer cet éventuel 2e contrôle de façon à leur apporter les réponses qui les satisferont (sans nécessairement changer grand-chose à votre façon de faire, je suis sûre qu’en tant qu’orthophoniste vous avez l’habitude et que vous avez tous les outils pour apprendre correctement à lire à votre fils !).
Bon courage…
Bonjour,
Merci pour ce site très intructif et pour les commentaires et les réponses qui nous rassurent que nous ne sommes pas seuls…
On vient de passer le 1er contrôle de l’inspection académique avec mon fils de 12 ans (5e).
Malheureusement nous sommes tombés sur « les mauvaises personnes ». Et je n’étais pas au courant de tout ce qui peut se passer lors d’un contrôle pareil – erreur de débutante… Au début tout se passe bien, j’explique la méthode (programme national, éduscol, recherche des meilleurs manuels, etc.), organisation du travail, emploi du temps, il est « autonome » la matinée avec une fiche qui reprend ce qu’il doit faire par matière, puis l’après-midi on fait le bilan ensemble, plus je lui explique ce qui est nécessaire (cours de français, maths, etc) et on fait des exercices ensemble. On a tous les livres, cahiers, classeurs. Ils (une prof d’art plastiques et un prof d’EPS) posent des questions sur le sport, ok il sort souvent, marcher, courir, c’est bien, autre chose? Pas en ce moment. (Avez-vous entendu parler du Covid?) J’explique bien que j’ai des problèmes de santé donc le choix de l’IEF a été fait pour cette raison couplée avec le fait que mon fils n’a jamais su avancer à son rhythme à l’école (on a commencé l’IEF que l’année dernière) et ils disent que je dois quand même l’inscrire à la natation et à un autre sport dans un club pour assurer qu’il ait des liens sociaux… On explique également que ma fille vient d’être diagnostiquée autiste asperger, et que vu ses problèmes actuels pourtant elle a suivi la scolarisation traditionnelle institutionnelle nous montrent plutôt que c’était un choix judicieux de donner la possibilité au plus petit au moins d’apprendre à la maison, puisqu’il montre des signes similaires de sensibilité et de troubles… Réponse de la dame: « votre fille a été diagnostiquée trop tard certainement, mais ça ne retire rien au fait qu’il faut garder des liens sociaux. » (Elle ne sait donc rien du spectre autistique)
Oui, certes, mais pas dans un environnement ou harcèlement, mépris, blagues pas du tout drôles et interactions désagréables se suivent qui gènent d’ailleurs même les enfants sans troubles spécifiqies, alors ceux avec des troubles, n’en parlons pas. Ou si, justement.
Bref, ils regardent les manuels, cahiers d’activités, cahiers et surprise: la dame commence à dire qu’elle ne voit pas ce que nous avons fait (on a continué les cahiers du 6e, mais il y a bien eu la séparation 6e-5e avec les « productions » de 5e, même si pas 150 pages. Puis les cahiers d’activités, ils disent que les exercices faits dedans ça ne comptent pas (!) Ils leur faut les cahiers tout court. Après elle me pose la question, où sont les leçons. Je lui dit dans les livres, d’où mon choix méticuleux en début d’année. Je ne me suis pas amusée à photocopier les cours pour les coller dans le cahier puis écrire derrière. D’ailleurs à côté des exercices écrits dans les cahiers la page correspondante du livre figurait à chaque fois pour faire référence aux leçons…
Pendant ce temps le monsieur vient à côté de mon fils et lui fait faire quelques exercices de maths, svt…
Mon fils est déstabilisé, moi aussi malheureusement. A chaque fois que j’ai essayé de donner une explication aux critiques de la prof, elle m’a coupé ou a reformulé à sa façon en tordant mes propos.
Bref. Leur conclusion: ils jugent insuffisant ce que nous faisons, malgré l’emploi du temps, l’avancée faite jusqu’alors, les centaines d’exercices… Au début je me suis culpabilisée, que je n’ai pas demandé à mon fils suffisamment d’écrits peut être, puis en faisant des recherches et en recoupant leur discours avec ce qui est décrit sur votre site et ailleurs, j’ai réalisé que peu importe ce que nous aurions montré, fait, le résultat aurait été probablement très similaire…
On sait donc déjà que le rapport sera négatif et on repassera un contróle, est-ce normal?
D’ailleurs la dame a insisté plusieurs fois sur la possibilité de la rescolarisation et quand j’ai dit que pour le moment ce n’était pas une option (mon fils était dejà en train de pleurer), elle a dit avec quasi du plaisir que si le 2e rapport sera négatif aussi, on sera obligés de le faire…
Je me retrouve avec un enfant qui a perdu toute motivation qui était présente depuis qu’il pouvait apprendre à la maison, pour le moment moi aussi je suis sous le choc.
Outre revoir nos productions en écrit pour renforcer cette partie, qu’est-ce que je peux faire pour que la prochaine fois ça se passe mieux? Merci par avance de votre aide et bon courage à toutes et tous qui passez des contrôles.