Ecole à la maison : bilan de notre 6e rentrée en IEF

Ecole à la maison : Bilan de notre 6E rentrée en IEF

Le premier trimestre est déjà à moitié écoulé et il est temps de faire le bilan de notre rentrée 2018 ! Cela fait maintenant 6 ans que nous faisons l’école à la maison (également appelée instruction en famille, ou IEF). Ce terme d’école à la maison est un peu fallacieux, car on imagine facilement un tableau noir et de petits bureaux bien alignés, alors que nous utilisons la pédagogie Montessori et que notre « salle de classe » à la maison n’a pas grand-chose à voir avec ce que l’on peut trouver généralement à l’école ! Mais c’est le terme le plus compréhensible pour les gens qui n’ont pas entendu parler de l’IEF, donc c’est celui que je vais utiliser aujourd’hui.

Les enfants grandissent et notre pratique évolue : tous n’ont pas les mêmes besoins et si après 4 enfants nous commençons à bien savoir ce qui fonctionne, surtout pour les 3-6 ans, nous profitons souvent de la rentrée pour essayer de nouvelles choses, plus spécifiquement destinées aux plus grands, ou pour un meilleur équilibre dans la fratrie.

Voici donc un petit bilan de la rentrée de notre « école à la maison » !

Ce qui ne change pas

Nous sommes toujours ravis de la pièce dans laquelle nous faisons l’école à la maison : elle est belle, grande et lumineuse (sauf le soir, mais nous ne travaillons que le matin), c’est un vrai bonheur ! La disposition des étagères et des ambiances est aussi bien rodée, avec une progression continue entre la Vie pratique, la Vie sensorielle, le Langage, le Calcul, notre coin pour la Catéchèse du Bon Pasteur, la Musique, les Sciences naturelles, la Géographie et notre meuble de nomenclatures. De l’autre côté de la pièce, nous avons toujours notre canapé pour les lectures, le placards des loisirs créatifs et notre petit bibliothèque « scolaire » (les romans sont dans la chambre des enfants, mais les encyclopédies, les livres d’histoire, de philosophie, de sciences naturelles, ou de religion, se trouvent dans notre salle de classe).

Pour Stan (3 ans et demi)

Il y a un an, nous nous étions fait offrir, pour Stanislas et Aliénor, un Spielgaben. Il s’agit d’un petit meuble avec des tiroirs, dans chacun desquels on retrouve l’un des « dons » de Froebel (pédagogue allemand à l’origine des fameux « jardins d’enfants »). Ces « dons » sont en fait du matériel qui permet des jeux très ouverts, ainsi que toutes sortes d’activités plus formelles. On y trouve par exemple des cubes, des cylindres et autres blocs de construction, des pions de toutes les couleur, des tiges à relier grâce à des boules qui servent d’articulations, des cercles et des demi-cercles, des balles de couleur, des perles à enfiler etc.

L’idée était qu’avec l’école à la maison, le cycle Montessori de 3h de travail était encore un peu long pour Stanislas et que souvent, après 1h ou 2, il avait besoin de s’arrêter. Plutôt que de le laisser jouer dans la chambre qui se trouve à côté de la salle de classe, j’aimais l’idée qu’il puisse jouer, mais de façon un peu plus « intelligente », tout en restant près de nous. Ainsi, petit à petit, il a augmenté sa durée de concentration puisqu’il restait dans la même pièce.

Parfois je lui donne un tiroir spécifique avec une fiche ou deux d’inspiration éditées par Spielgaben, parfois je le laisse entièrement libre de faire ses propres créations ! Dans tous les cas, il en retire beaucoup et comme c’est le seul moment de la journée où il peut jouer avec le Spielgaben, je pense qu’il voit ça comme une « récompense » après une bonne matinée de travail, alors qu’en fait il s’agit surtout d’un prolongement plus en douceur des activités Montessori.

J’en profite d’ailleurs parfois pour combiner les deux approches en lui faisant par exemple associer les tablettes de couleur Montessori aux balles de couleur Froebel, ou pour associer les petits volumes bleus Montessori aux blocs de construction correspondants. J’ai aussi constitué un petit travail de tri purement Montessori grâce aux pions de couleur de l’un des tiroirs. Les possibilités sont infinies et même si le budget était conséquent, cela venait introduire un peu de nouveauté et de diversité dans notre école à la maison.

Pour Aliénor (14 mois)

Pour Aliénor, la plus petite, qui n’a encore que 14 mois, elle a toujours son coin Nido mais celui-ci évolue tout doucement : les mobiles ont disparu puisqu’elle ne reste plus allongée sur son matelas, les activités de motricité se font un peu plus fines, les paniers d’objets du quotidien varient, et au fur et à mesure de son développement, ce coin est appelé à beaucoup se transformer. Mais elle garde toujours son endroit à elle, ce qui permet de la canaliser un peu lorsqu’elle veut à tout prix aller voir ce que font ses frères et soeurs !

Pour l’instant elle fait encore la sieste le matin mais j’anticipe le moment où elle ne le fera plus, et il faut que d’ici là elle ait mieux appris à respecter le matériel des plus grands et à jouer et travailler avec ce qui lui est destiné. Il va encore nous falloir du temps !

Pour Elisabeth (7 ans) et François (8 ans et demi)

Comme tous les ans, je tiens à ce que les enfants fassent une série de fiches de type Education nationale correspondant à leur niveau scolaire (fichiers Génération 5). Deux raisons principales : la première étant de préparer une éventuelle rentrée à l’école (si un jour nous optons pour ce choix, je préfère que les enfants soient prêts et comprennent le fonctionnement de l’école plus classique, le format des énoncés etc.) et la deuxième étant que je souhaite continuer à développer chez eux leurs capacités d’adaptation.

Les énoncés sont souvent un peu obscurs, parfois ambigus (quand on est soi-même, adulte, obligé de vérifier le corrigé pour s’assurer qu’on a bien compris l’énoncé, c’est qu’il y a un petit souci de rédaction), et les mécaniques sont très codifiées (comme entourer 10 unités dans un sac pour former une dizaine, ce qui paraît parfaitement inutile à mes enfants qui ont l’habitude de fonctionner autrement avec les perles dorées Montessori). Cela les force à sortir de leur zone de confort et à ne pas se contenter de résoudre des problèmes, mais à apprendre aussi à expliquer leur solution, à convaincre et à se faire comprendre dans un autre « langage ».

Nous faisons généralement cette série de fiches en fin d’année, peu de temps avant notre inspection académique annuelle (qui jusqu’ici a toujours eu lieu en juin). Cela leur fait une excellente préparation et peut les rassurer au moment de l’inspection face à des questions parfois étranges pour eux. Et c’est une façon plutôt légère de finir l’année d’école à la maison, puisque le niveau est très facile pour eux et qu’ils enchaînent les fiches en 2 à 3 semaines.

Cette année, Elisabeth travaillera donc sur le fichier de CE1-CE2 qu’a fait son frère l’année dernière, et François, qui en théorie est en niveau CE2, fait une petite pause puisqu’il a déjà complété quasiment toutes les fiches l’année dernière. Il se contentera donc de faire les 4 ou 5 fiches restantes, et suivant son envie, attaquera les fiches de CM1-CM2 (mais comme vous allez le voir un peu plus loin, nous avons déjà un nouveau gros projet pour lui…).

Les activités extra-scolaires

Enfin, après l’école à la maison, les enfants ont toujours beaucoup d’activités extra-scolaires ! Ce sont eux qui sont demandeurs, j’avoue que si je pouvais m’épargner toutes ces conduites, je ne dirais pas non ! Mais ils aiment beaucoup ce qu’ils font et, à l’exception du piano, cela ne leur rajoute pas de devoir à faire à la maison, donc ils prennent vraiment cela comme de beaux moments de détente, de découverte et de vie en groupe.

Au programme cette année pour François (8 ans et demi) : toujours du piano, des percussions, du judo, du scrapbooking, le catéchisme, mais plus de solfège et une rentrée chez les louveteaux (pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit en gros des scouts pour les 8-12 ans) ! Bref, week-ends sous la tente, grandes expéditions en forêt, beaucoup de contact avec la nature et l’apprentissage de la vraie vie en collectivité : avec des âges différents, des responsabilités pour chacun, comme aller chercher l’eau, le bois, organiser la veillée etc., un esprit de camaraderie et le développement du caractère à travers de grands projets communs, qu’il s’agisse d’un grand jeu ou de monter la tente. On est bien loin de l’environnement scolaire…

Elisabeth, quant à elle, du haut de ses presque 7 ans poursuit le piano, le solfège, les percussions, la danse et le scrapbooking, mais elle fait aussi sa rentrée au caté et a souhaité reprendre le judo.

Stanislas (3 ans et demi) a essayé le baby judo mais il est encore très intimidé par les enfants de son âge (alors qu’il ne l’est curieusement pas du tout par les enfants beaucoup plus grands, y compris ceux de 9-10 ans avec qui il joue volontiers au parc). Pour lui, ce sera donc encore une année tranquille sans activités.

Quant à Aliénor, évidemment, nous n’en sommes pas encore là !

Jamais je ne recommanderais que des enfants scolarisés suivent un rythme pareil, mais il faut savoir qu’avec l’école à la maison, toutes nos après-midis sont libres : les enfants ne sont pas fatigués par le travail du matin et ont au contraire soif de nouvelles découvertes. François veut aller jusqu’à la ceinture noire de judo et Elisabeth profite de tous ses moments libres pour enfiler des chaussons, mettre un peu de musique, et virevolter en ballerine. Ils se découvrent des passions (qui ont le temps de changer), apprennent à persévérer et commencent à voir le sens de leurs efforts après plusieurs années de pratique, comme lorsque François attaque la Lettre à Elise ou qu’Elisabeth apprend à faire de petites chorégraphies.

Les nouveaux rituels de notre école à la maison

Mais la rentrée a également apporté avec elle son cortège de nouveautés : nous avons essayé de nouvelles choses, dont certaines ont l’air d’être appelées à durer, et d’autres pas du tout !

La lecture offerte

Tout d’abord, nous avons beaucoup changé notre début de cycle de travail. Nous avions tendance à simplement tous nous retrouver dans la salle de classe et à commencer sans autre préambule, chaque enfant prenant une activité. Je me suis toutefois aperçue que je ne faisais quasiment plus de lecture offerte : les deux aînés sachant parfaitement lire, ils lisent leurs propres livres et j’avais tendance à négliger Stan de ce point de vue-là.

Nous commençons donc désormais une matinée sur deux environ par la lecture d’un chapitre des Trois mousquetaires, en lecture offerte. J’aime beaucoup lire ces textes, qui se prêtent à beaucoup de théâtralité : je fais la grosse voix de Porthos, je mime les grands saluts au chapeau ainsi que les combats à l’épée… Bref, je m’amuse au moins autant qu’eux ! Et ça, c’était indispensable pour une routine amenée à durer dans notre école à la maison.

J’aime beaucoup ces beaux moments de proximité, qui durent en général une bonne demi-heure, tous blottis sur le canapé. Les deux grands découvrent comment on lit un texte à haute voix avec expressivité, ils intègrent beaucoup de vocabulaire nouveau tout en vivant d’incroyables aventures. Je me demande parfois ce que Stanislas en retire vraiment, mais il aime énormément ces moments et ne veut surtout pas aller jouer pendant la lecture, donc il y a forcément du bon pour lui aussi. Aliénor nous interrompt parfois, mais globalement nous nous en sortons plutôt bien, d’autant que je lis sur notre liseuse, ce qui me permet de n’avoir qu’une seule main de prise et de pouvoir éventuellement la tenir sur mes genoux ou jouer avec elle de l’autre.

Les résumés

Depuis le début de l’année, je demande aussi à François de résumer chaque chapitre entendu, à l’écrit. Comme il s’agit vraiment de lecture offerte, je ne m’interromps pas pour leur donner des explications, mais le résumé est l’occasion de revenir en arrière et de vérifier s’il a bien compris l’essentiel. Nous en profitons pour travailler l’expression écrite, la grammaire, le vocabulaire etc. et cela fait quelques lignes d’écriture intelligentes chaque jour.

Je n’ai jamais vu l’intérêt de la copie pour le plaisir de la copie, à part lorsqu’il s’agit de compiler quelque part ses chansons, poèmes ou recettes préférés. Je préfère mille fois que mes enfants n’écrivent que quelques lignes chaque jour et non pas des paragraphes, mais qu’ils mettent du sens à ce qu’ils font. Evidemment la rédaction ou le résumé sont des exercices beaucoup plus exigeants qui impliquent un suivi personnalisé, ce ne serait pas possible de faire cela chaque jour en classe, mais c’est bien tout l’intérêt de l’école à la maison que de pouvoir suivre ses enfants individuellement !

Ces résumés nous prennent cependant beaucoup de temps, car ils font revoir la conjugaison, les accords, ils impliquent de rechercher certains mots dans le dictionnaire etc. et si au début nous lisions un chapitre par jour, j’ai un peu espacé les lectures pour laisser à François le temps de souffler et découvrir le plaisir… des dictées !

Ces dictées n’ont pas grand-chose à voir avec les dictées traditionnelles, elles sont préparées et sont issues d’un cahier élaboré par le Père Faure, qui a introduit et transposé la pédagogie Montessori en France, en réalisant en particulier avec Hélène Lubienska de Lenval tout le matériel de langage nécessaire : dictées muettes, livrets de lecture, travail sur les graphèmes et dictées préparées. J’y reviendrai sans doute plus tard, mais c’est un exercice formidable qui fait beaucoup de bien à François.

Le cahier quotidien

Toujours pour lui, une dernière nouveauté : il a maintenant un petit cahier dans lequel je lui fais écrire la date du jour et dans lequel je note trois ou quatre choses à faire aujourd’hui. Typiquement des choses qui doivent être travaillées tous les jours pour permettre de progresser, comme les opérations et la conjugaison. Il a donc tous les jours ou presque une addition à 4 chiffres, une soustraction à 4 chiffres, pour ne pas oublier les bases, 4 multiplications simples pour s’entraîner, un verbe à conjuguer (tâches récurrentes qui ne doivent pas lui prendre plus d’une demi-heure), un petit travail d’écriture (résumé des Trois mousquetaires, écrire une phrase à partir d’un mot nouveau à chercher dans le dictionnaire, etc.) et un travail qui le ramène à la manipulation et au travail Montessori.

Par exemple : cherche dans les boîtes des continents un billet de banque portant un lémurien. Cela implique qu’il cherche dans le dictionnaire ce qu’est un lémurien (travail de l’ordre lexico-graphique, c’est-à-dire de la façon dont les mots sont ordonnés dans le dictionnaire), qu’il découvre qu’il vit à Madagascar, qu’il se rappelle que c’est en Afrique et qu’il cherche dans la boîte correspondante un billet de banque de Madagascar avec un dessin de lémurien. Au passage, il aura parcouru les différents billets d’Afrique et se sera imprégné de leurs dessins…

Ensuite, il est donc naturellement porté à utiliser le matériel et à manipuler. Cela me demande un peu d’imagination mais c’est stimulant pour moi sans être trop contraignant, cela ne me prend que 5 à 10 minutes le soir et cela nous permet aussi d’avoir une trace globale de tout ce qu’il fait en école à la maison, à un seul endroit, puisque nous notons aussi sur la page les choses qu’il fait dans d’autres cahiers, comme la préparation d’une dictée ou le travail sur la mémorisation des tables de multiplication.

Les comptines gestuées

Du côté des plus jeunes, je continue à leur proposer régulièrement des comptines gestuées, que Stanislas aime particulièrement, et qui ont le mérite de faire travailler la motricité fine, tout en aidant le langage et accessoirement, de leur donner quelques bribes de langue des signes française, puisque les signes que j’adopte ne sont pas artificiels mais toujours issus de la LSF. C’est souvent un autre petit rituel de début ou alors un rituel de fin. Nous pouvons aussi le faire en milieu de cycle, avant une petite leçon du silence Montessori, pour calmer tout le monde et les aider à se reconcentrer.

Les matinées avec d’autres enfants

Par ailleurs, nous avons décidé avec une assistante maternelle de mon quartier de nous retrouver une matinée par semaine pour faire de petites activités en commun. Mes aînés travaillent généralement en autonomie durant ces temps-là qui sont plutôt consacrés aux plus jeunes : pâte à modeler, petits jeux, activités musicales… C’est l’occasion pour Stanislas et Aliénor de rencontrer d’autres petits enfants et pour ces enfants de découvrir un peu les activités Montessori.

Notre prochain projet : réaliser de petits sablés alsaciens de Noël, des bredele. François sera chargé de multiplier les proportions de ma recette par 3 ou 4, Elisabeth de vérifier les pesées et les plus jeunes mélangeront, avant que tout le monde ne s’amuse à découper à l’emporte-pièce et à décorer les gâteaux. Il y en aura pour tous les âges et tous les goûts !

La nounou plus souvent

En revanche, si les enfants étaient gardés une après-midi par semaine l’année dernière, je fais désormais appel à une garde à domicile deux après-midis par semaine. Les Montessouricettes me prennent beaucoup de temps et je préfère qu’il y ait quelqu’un de vraiment disponible pour jouer avec eux ou les emmener à une partie de leurs activités ces deux jours-là. Je suis plus détendue pour travailler (même si je ne vois pas le bout de ma to-do list !) et les enfants sont heureux de faire de nouveaux jeux.

Le réseau école à la maison et les sorties

Enfin, nous allons sûrement faire plus de sorties cette année avec d’autres familles qui pratiquent l’école à la maison. Il y a un an, avec la naissance d’Aliénor, nous avions fait une petite pause, et nous avons repris progressivement. Le vendredi est le jour privilégié de nos grandes sorties, et entre autres de nos escapades à Paris.

Chaque année, nous prenons un abonnement à un musée ou un endroit particulier pour y revenir autant de fois que nous le souhaitons. Nous avons découvert l’histoire de l’Antiquité au musée du Louvre durant notre première année en région parisienne, puis la géographie et les monuments de France grâce à France miniature, et depuis 6 mois environ, nous savourons les expositions de la Cité des sciences et les exposés du Palais de la découverte. Les enfants se régalent devant les expériences impressionnantes d’électrostatique ou d’air liquide !

Les choses qui risquent encore de changer…

Les après-midi jeux de société

Toujours au niveau des sorties, j’aimerais mettre en place au moins une fois par mois une après-midi jeux de société avec d’autres enfants en école à la maison. Les plus grands ont soif de jeux plus compliqués et ce serait l’occasion de faire de nouvelles rencontres. Les réseaux d’école à la maison sont très vivants et très dynamiques par chez nous, c’est une chance dont il faut profiter ! Et nous sommes une famille de gros joueurs, je n’y vois que des avantages : les jeux de société développent la sociabilité, ils enseignent toutes sortes de compétences, allant de la stratégie au calcul en passant par l’imagination et la confiance en soi. Et surtout, surtout, on s’amuse tellement !

Nous verrons bien si ce projet se concrétise…

Le « CNED » belge

Enfin, nous avons tenté une nouvelle expérience cette année : nous avons inscrit François à l’équivalent du CNED en Belgique. Pourquoi en Belgique ? Parce que les frais sont très faibles (25 € par an) mais que les modules permettent, entre autres, de faire de petits devoirs à renvoyer à des correcteurs extérieurs. Nous avions en effet l’impression que François manquait de confiance en lui dans certains domaines et qu’il ne réalisait pas qu’il s’en sortait très bien, surtout par rapport au niveau attendu par l’école. Nous espérions donc que les retours des devoirs lui permettraient d’avoir une meilleure idée de son niveau et d’être rassuré.

Je ferai peut-être un billet plus détaillé sur ce système d’enseignement à distance fourni par le Ministère de l’Education belge, mais pour l’instant le gros défaut que j’y vois est que François ne peut pas se contenter de faire les tests, en particulier en français : pour débloquer un module, il faut faire les exercices en ligne, et ce n’est qu’une fois que l’on a tout fait que l’on peut faire les exercices à renvoyer au correcteur.

Cela nous prend donc pour l’instant beaucoup de temps et je ne sais pas trop si nous continuerons sur cette voie. Je n’ai jamais souhaité suivre un cours par correspondance, je préfère l’école à la maison façon Montessori mais nous allons encore tenter l’expérience un mois ou deux, d’autant que François ne fera sans doute pas de fiches cette année puisqu’il a fini celles de CE2 l’année dernière.

Bref, beaucoup de choses en mouvement, du bon et du moins bon, mais nous ajustons au fur et à mesure. La preuve que nous finirons bien par trouver un équilibre, c’est que pour les plus jeunes, nous n’avons quasiment rien changé, le système qui fonctionnait pour François et Elisabeth continue de fonctionner pour Stanislas et Aliénor !

Et vous, école à la maison ou pas, avez-vous fait des changements à la rentrée que vous regrettez ou au contraire dont vous êtes vraiment heureux ? Ou bien y a-t-il des idées dans ce billet parmi lesquelles vous avez envie de piocher ?

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6 commentaires sur “Ecole à la maison : bilan de notre 6e rentrée en IEF

  1. Bonjour Anne-Laure,
    où peut-on se procurer un spielgaben « fiable » stp ? Merci !!
    Lorraine Chanu.

    1. Bonjour Lorraine !
      J’ai acheté le mien sur _le_ site https://spielgaben.com/ La qualité est absolument irréprochable mais il est fabriqué en Australie et traverse donc le monde pour arriver jusqu’en France. Le prix est donc prohibitif… J’avais profité d’une promotion et nous avions demandé à toute la famille de participer, c’était le cadeau de Noël et d’anniversaire de nos deux plus jeunes enfants de la part de tout le monde… Actuellement, ils le vendent autour de 500 $.

      Mais depuis, quelques boutiques Montessori se sont mises à le proposer, comme Montessori s’amuser autrement (que je ne recommande pas), et Tangram Montessori (que je recommande sans souci, en plus ils sont moins chers, très fiables et font du matériel de qualité) : https://tangrammontessori.com/jeux-de-construction-et-bricolage/1507-13-dons-de-froebel.html

      C’est un très beau matériel qui permet beaucoup d’activités « libres » et nous permet d’avoir toujours le matériel dont on a besoin quand on veut expliquer ou faire travailler certaines choses spécifiques.

      1. un immense merci Anne-Laure, je n’aurais jamais pensé à regarder sur tangram Montessori, le prix est beaucoup plus abordable !! J’espère pourvoir offrir ça à notre aîné pour Noël. Pour le moment il n’y a plus de spielgaben en stock mais j’espère que ce jeu sera bientôt à nouveau disponible !

        1. Oui, ça fait une belle différence de prix, et Tangram est vraiment un site fiable donc même sans l’avoir spécifiquement testée, je pense que cette version du Spielgaben doit être de qualité. Mais je ne regrette pas non plus notre achat, d’autant plus que c’était un gros cadeau commun de toute la famille pour deux de nos enfants : au moins tout est dans un petit meuble qui fait aussi table de travail, et je me dis aussi qu’on pourra facilement le revendre quand on n’en aura plus besoin car le contenu est extrêmement solide et beau. Comme j’avais une question à poser à l’équipe de Tangram, j’en ai profité pour leur demander s’ils auraient un réassort du Spielgaben, je te tiendrai au courant !

  2. bonjour je vous découvre aujourd’hui car je suis en recherche de Spielgaben. Merci pour votre blog et j’espère à bientôt de vous lire. Audrey

    1. Merci, je suis heureuse que ça puisse vous servir !

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